• Les dispositions d’une mère (2/4)

     

     

    Nora était toujours dans son lit, encore assommée par ce qu’elle venait de vivre avec Tom. Le mage noir était assis dans son fauteuil. Elle ouvrit un œil, et se redressa tout sourire.

    • Il y a quelque chose dont je veux te parler, commença Voldemort.
    • Oui ?
    • Tu es entré dans cette grotte ? Comment t’a fait pour en sortir ?
    • C’est encore une de tes …. Erreurs, Tom !
    • Ah oui ? Explique-moi, exigea-t-il.
    • Eh bien, tout comme le conte des trois frères, qui était une « vérité ». Charles nous a raconté des contes d’Ecosse, afin druidique. J’ai demandé à Dana, la déesse-mère druidique, de me laisser entrer pour aller te chercher. Je t’ai trouvé tout de suite.
    • Tu ne voulais…. Tu n’as rien pris, c’est pour ça que tu as pu sortir sans … encombre.
    • Et toi ? Comment ça s’est passé ? demanda Nora.
    • Je suis rentré, c’est le noir complet. J’ai marché un moment, mais mon énergie est venue à manquer.
    • Tu n’as pas peur de la malédiction ?
    • Mes Horcruxes !
    • C’est ta réponse à tout, mais ça ne marchera pas toujours. Pourquoi mon sang a pu te réveiller ?
    • J’ai forgé ce corps à partir de ton sang, c’était logique, qu’un peu plus me ramène.
    • Pourquoi mon sang ?
    • Parce que tu es ma plus grande ennemie !
    • Ennemie ? répéta Nora sans comprendre. C’était parce que je suis une née-moldue.
    • Non, pas seulement.
    • Ah !
    • Dors, maintenant ! ordonna Voldemort.

    Nora se leva, elle tendit la main vers Tom, mais Voldemort ne réagit pas. Elle s’avança plus vers lui, et s’assit sur ses genoux, il ne disait toujours rien. Elle se glissa contre lui, posa sa tête sur son épaule et ferma les yeux.

    • Tu vas dormir ici !
    • Tu m’as ordonné de dormir, sans précisez-où, répondit-elle avec un sourire.

     

    La famille fit une fête pour l’anniversaire de Diya, elle avait deux ans, le 15 novembre. La petite fille avait eu quelques cadeaux.

    • Pourquoi, j’ai pas de cadeaux ? bouda Ana.
    • Ce n’est pas ton anniversaire, toi c’est le 30 avril.
    • C’est pas juste, dit-elle en croisant les bras.

    La petite Diya s’avança vers sa grande sœur, et lui donna un dessin. Rina lui apporta aussi une lettre de Toma.

    • Il a écrit à tout le monde, enfin sauf à Lexa, expliqua Rina en faisant le facteur.

     

    Nora lut sa lettre, son fils était vraiment très prévenant, attentif. Il remarquait souvent des détails qui échappaient à la plupart des gens, il est très observateur. Elle plia sa lettre, et observait ses quatre filles. Lexa avait le hoquet, à chaque fois, les verres et les assiettes faisaient un petit bond sur la table. Ça faisait rire tout le monde, le bébé avait 9 mois, maintenant, elle commença à voir le monde, mais elle ne comprenait pas que c’était elle qui faisait ces choses étranges.

     

    Noël était arrivé, bien trop vite au gout de Nora, et en même temps, elle avait peur que le lien d’âme se brise avant que son fils ne vienne au monde. Elle ne pouvait pas mourir avant d’avoir donné naissance. La jeune femme s’aventura dans le grenier de Tom, elle voulait résoudre le mystère de la porte avant de partir, mais elle ne pouvait pas ouvrir la porte. Elle jeta une petite boule de lumière par le trou de la serrure, pour éclairer la pièce, mais elle ne vit que des ombres.

    • Nora, que fais-tu ? demanda Voldemort.
    • Je veux voir ce qu’il y a derrière cette porte, répondit Nora sans se redresser.
    • Il te fait peut-être là clé, dit le mage noir.
    • Ah oui, dit-elle, en se retournant, elle vit que le mage noir tenait la fameuse clé dans sa main.
    • Trop tôt ! dit-il en la rangeant dans sa poche.
    • C’est pas juste, fit Nora en boudant.
    • Et on se demanda d’où vient les caprices d’Ana.
    • Oui, en même temps les chiens ne font pas des chats, commenta Nora.
    • Mmmh, fit Tom avec un sourire en coin.
    • Tu as vu que Charles a trouvé une solution pour Lexa, dit Nora.
    • Oui !
    • Ça te fait quelque chose que la survie de notre fille, dépendent des moldus ? demanda timidement Nora.
    • Disons que c’est … Gênant !
    • En même temps, ne suis-je pas censé avoir volé la magie aux « grands » sorciers, ajouta Nora. Tu as toujours été si contradictoire.
    • Comme ça ?
    • Eh bien, tu n’as jamais respecté personne, sauf …
    • Qui ? Toi ?
    • Non, Dumbledore !
    • D’où tu vas chercher ça.
    • Eh bien, tu as toujours estimé le sorcier, l’homme, bon d’accord c’était dans l’adversité, mais quand même… Ensuite tu veux donner le monde aux sorciers de sangs-purs, et pourtant je suis là…
    • Plus pour longtemps !
    • Aie ! fit Nora faussement vexée.

    Elle n’était pas triste de cette situation, et puis de toute façon… Tom n’avait jamais été très « gentil ». Mais il ne faisait pas de remarques, ou de peines aux enfants, c’était le plus important pour elle.

    • Mmmh ! fit-il à nouveau.
    • Est-ce que je peux te demander de rejeter ce sort sur les âmes-sœurs, je veux voir si ça n’a pas bouger ?
    • Viens ! dit-il en entrant dans son bureau.

    Voldemort lança le sort et au soulagement de la jeune femme, leur lien était encore intact. Elle soupira et vint se blottir dans les bras de Tom. Le mage noir ne resserrait jamais ses bras autour d’elle.

    • Tu vas rester fêter Noël avec nous ? demanda la jeune femme.
    • Sans doute ! Tu devrais redescendre maintenant.
    • Oui… mais d’abord j’en ai besoin, dit-elle d’une petite voix.

    Voldemort la retourna et posa le bout de sa baguette sur le haut du dos de la jeune femme qui finit par tomber à genoux, criant sous la brûlure et la douleur. Nora s’allongea sur le sol froid, le bras en l’air, elle tenait la main de Tom.

    • Merci, fit tout bas la jeune femme.