• Chapitre 4

     

    CHAPITRE 4

     

    Alice se redressa sur son lit, elle transpirait et respirait difficilement. Elle venait de voir un village en feu et elle courrait au milieu des flammes en appelant quelqu’un. Un nom qu’elle avait sur le bord des lèvres mais qu’elle était bien incapable de prononcer. Peu à peu, il s’estompa dans ses souvenirs. Elle savait bien que c’était un événement du futur, mais quand, où, qui ? Elle ne pouvait pas le dire. Elle ne pouvait le comprendre. C’était la raison pour laquelle, elle voulait aller dans cette école. Mais cet avenir était perdu. Elle posa sa main sur son bras, un bandage cachant la marque des ténèbres. Elle se recroquevilla dans son lit et se mit à pleurer avant de s’endormir.

     

    Le village d’Oswestri se situe au pays de Galles. Cet endroit était entièrement moldu, les habitants vivent une vie simple et modeste. Pourtant ce jour-là qui aurait pu croire qu’un drame allait se produire dans ce petit village. Il était tôt le matin, quand le ciel devint sombre. Les moldus crurent que c’étaient des nuages, mais ils étaient loin de se douter que ce qu’ils prenaient pour des oiseaux étaient en réalité des mangemorts envoyés par Voldemort. Le village devint ainsi la cible des adeptes du mage noir.

     

    -         Inflamaré ! cria une ombre.

     

    Le village fut ainsi attaqué et les flammes envahirent les rues. Les habitants sortirent de leurs maisons pour comprendre ce qui se passe. Certains reçurent d’autres sorts. Ils tombaient inconscients sur le sol. Affolés, ils courraient dans tous les sens. Les parents cherchaient leurs enfants en criant.

     

    Les mangemorts riaient sous la mort et la souffrance des villageois. Puis soudain d’autres sorcières affluèrent de toutes parts pour sauver les moldus. L’Ordre du Phoenix venait de lancer une offensive.

    Des combats avaient lieu de tous les côtés. Rodulphus Lestrange parvint à fuir les lieux en évitant des sorts de capture de la part des membres de l’Ordre. 

     

    La marque des ténèbres flottait dans les nuages au-dessus des maisons. Les membres de l’Ordre parvinrent à faire fuir les mangemorts du village, sauvant la plupart de ses habitants, mais malheureusement pas tous. Ils prévinrent aussi le Ministre Moldu sur le sujet. Les oubliators vinrent pour effacer les mémoires mas aucun morts ne peut ressusciter et les vies étaient malgré tout perdues.

     

     

    Lucius Malefoy marchait dans une ruelle d’Angleterre. Il devait voir Alice pour faire le point sur la situation avec elle. La jeune fille se tenait dans un coin sombre et chercher Lucius du regard. Elle n’aimait pas ces rendez-vous secrets ! Mais avec sa mère kidnappée, sa sœur en danger, elle ne voyait pas ce qu’elle pouvait faire pour protéger et sauver sa famille, si ce n’est suivre les ordres de Malefoy et de Voldemort.

    -         Alice !

    -         Monsieur Malefoy !

    -         As-tu de nouvelles informations à me donner ?

    -         Non rien de nouveau, je vous assure, ne faites rien à ma mère et à ma sœur, supplia Alice.

    Lucius fit un sourire en coin. La jeune fille était très nerveuse de se retrouver face à cet homme.

    -         Calme-toi ! dit le mangemort. Pour ce soir, je te laisse… Mais sache que la prochaine fois, je veux des informations.

    -         Je … sais !

    Alice se sentait de plus en plus en colère contre ce bonhomme. Elle était coincée. Elle ne voulait pas être une mangemort, mais elle ne voyait pas comment elle pouvait éviter de suivre les ordres sans mettre sa famille en danger.

    -         N’oublie pas, pas un mot à ta famille ! Et la prochaine fois, je veux des informations sinon…

    -         Je sais, merde ! Maintenant laissez-moi tranquille.

    La jeune fille transplana, planta là Lucius Malefoy. L’homme secoua la tête, dépité de la situation, mais il savait bien que la jeune femme n’avait pas le choix. Il avait en main la vie de sa mère et de sa sœur.

     

     

    Alice s’était réfugiée dans le quartier général de l’ordre. Ce n’était peut-être pas le meilleur endroit pour elle. Voir les membres de l’ordre lui rappelait qu’elle avait trahi tout ce monde en donnant les informations aux mangemorts. Soudain elle entendit les voix de Sirius et James. Elle soupira, la jeune fille hésita à les ignorer et à s’éloigner ou bien à s’approcher pour les saluer.

     

    Au moment, où elle allait s’approcher, James dit :

     

    -         Tu as entendu parler de l’attaque à Oswetry. Tu en penses quoi ?

    -         C’est la que Redford se cachait ? demanda Sirius

    -         Oui, je pense qu’ils le cherchaient, même s’ils se sont bien amusés quand même.

    -         Le village a été dévasté. Comment ont-ils su que Redford s’y cachait…

    -         Oui…

     

    Alice soupira, les deux amis s’éloignaient et la jeune fille n’entendait plus leurs voix. Mais elle savait que tout ça c’était sa faute. Elle décida de quitter les lieux et d’aller faire un tour, l’air frais lui ferait sans doute du bien.

     

    Alice n’avait jamais eu besoin de parler à un « journal » pour expliquer ses peines, ses hontes. Elle avait toujours eu sa mère et son père auprès d’elle ou des amis pour discuter de ce qui peinait le cœur. Mais aujourd’hui, tout ça était impossible. Elle avait eu besoin de confier à quelqu’un.

     

    Cher journal,

     

    Je sais que les mots que je vais écrire dans tes feuilles seront à l'abri des regards

     

    J'ai honte de moi, oui j'ai honte car je viens d'entendre une grave conversation entre Sirius et James au sujet d'une attaque du village de Oswetry. Ce village n’est pas n’importe quel. C’est moi qui donnais cette information aux mangemorts. Malefoy m’a forcé à lui dire en menaçant la vie de ma mère et de ma petite sœur.

     

    Les gens ne savent pas que c'est en grande partie à cause de moi que ce village a été attaqué. Je ne pensais pas que les mangemorts tueraient autant de gens innocents pour avoir ce sorcier. Cette plante magique qui rend les gens invisibles. Comment j’ai pu causer la mort de tous ces personnes ?

     

    J’ai honte de ma faiblesse, mais je suis coincée, je ne peux pas en parler avec mon père, il croit encore au retour de ma mère et ils auraient bien trop pour Angela, ma petite sœur. Je ne peux pas en parler avec Dumbledore. La vie d’Angela et de ma mère est entre les mains. Mais je m’en veux quand même d’avoir conduit Lucius à la cachette de ce sorcier.

     

    Je ne sais que faire ? Je ne sais comment affronter le monde maintenant ? Où puis-je trouver la force de sortir de chez moi ? Je suis perdue !

     

    Je me souviens encore comment tout à commencer…

     

     

    Alice se trouvait au quartier de l’ordre. Elle venait d’assister à une réunion. Heureusement, elle n’avait rien appris qui pourrait intéresser Malefoy. Assistée, aux réunions lui faisaient toujours peur de découvrir quelque chose qu’elle doive répéter et trahir un peu plus Dumbledore, son oncle et le reste de l’ordre. Elle gratta son bras.

     

    Un homme entra en trompe et se précipita vers Dumbledore. Il s’agissait du professeur Redford, un éminent botaniste.

    -         Bonjour Professeur Redford

    -         Albus, pouvez-vous m’aider.

    -         Que se passe-t-il ?

    -         Les mangemorts me traquent ! annonça Redford, paniqué.

    -         Pourquoi ? Que s'était-il passé ?

    -         Ils me traquent car je suis au courant d’une information importante. J’ai découvert une plante qui peut rendre invisible.

    -         C'est en effet un atout que les mangemorts pourraient se servir et trouver avantageux. Il ne faudrait pas qu'elle tombe entre de mauvaises ... mains. Que veux-tu faire ?

    -         Je ne sais pas ... je crois que je vais allez m’isoler dans un village non loin

    -         C'est une bonne idée. Quel village qu'on mette en place des protections ? demanda Dumbledore.

    -         Je crois que vous connaissez Oswetry Albus ?

    -         Tu y as de la famille ? des amis ?

    -         Ma tante y réside, elle est âgée. Je vais me réfugier chez elle.

    -         Est-ce sage ? Les mangemorts pourront chercher là-bas ?

    Dumbledore observa le professeur, il avait peur et avoir un peu de sa famille auprès de lui, lui ferait sans aucun doute un peu bien.

    -         Trés bien. Nous allons procéder à des protections sur la maison de ta tante. Il faudra que personne ne prononce le nom du village auprès d'un mangemort et ça ira.

    -         Merci de ton aide, Albus.

    -         Faisons comme ça, mon ami et tout ira bien.

    Alice ne savait que cette conversation serait le point de départ d’une véritable tuerie. Quelques jours plus tard, la jeune fille s’était rendue à son rendez-vous avec Malefoy.

    -         Alice ! J'ai une chose à te demande.

    -         Oui !

    -         Nous sommes à la recherche du Professeur Redford, il travaille actuellement sur une plante qui permettrait de nous rendre invisible. Tu comprends que cela nous serait trés utile... Nous savons qu'il est allé voir Dumbledore pour se cacher. Aurais-tu des informations à nous communiquer ?

    -         Je suis au courant de rien je t’assure, Malefoy.

    Alice ne voulait pas encore lui donner des informations. Elle ne voulait pas encore plus trahir l’ordre et son Oncle. Elle jeta un regard noir vers Malefoy. Elle serra les dents et baisser la tête. Quel autre choix avait-elle ?

    -         Mais bien sûr !! Crois-tu que je ne maitrise pas la Légimancie trés chère, et là je sais que tu mens. Donc dois-je réitérais ma menace ? Ta petite sœur est toujours sous notre surveillance et parlons de ta mère... Juste le nom d'un lieu, d'une personne, ça ne doit pas être compliqué...

    Et voilà, elle savait qu’il allait en venir aux menaces sur sa mère et sa sœur, que pouvait-elle faire d’autre que donner l’information dont il avait besoin

    -         Oswetry, murmura-t-elle.

    -         Pardon ?

    -         Le professeur que tu cherches se trouve à Oswetry.

    -         Bien, tu vois quand tu veux. Bien je te recontacterais.

    Lucius transplana. Il laissa Alice au milieu de ce champ avec ses doutes et sa tristesse.

    Et voilà, quelques semaines plus tard, le village avait été attaqué, de nombreux moldus avaient été tués. Et le professeur avait disparu. Et tout ça, Alice savait bien que c’était sa faute.