• La vie dans la mort – La mort dans la vie (2/3)

     


    Le lendemain, 8 juin, Nora fut réveillée à 6h, par Tom. Elle lui fit un sourire, et s’étira comme un petit chat. Le mage noir en profita pour l’embrasser à pleine bouche.

    • Tu es à moi pour les 12 heures qui restent, dit-il.
    • Tom, j’ai toujours été à toi, rétorqua-t-elle.
    • Viens avec moi, ordonna-t-il en lui tendant la main.

    Nora glissa sa main dans la sienne, et tous les deux transplanèrent. Ils arrivèrent dans une forêt, elle le suivit entre les arbres, sans lâcher sa main. Ils entrèrent dans une cabane, avec la magie, la vieillesse de la cabane, n’était qu’une apparence, puisque l’intérieur était propre, et bien rangée.

    • Quel est cet endroit ? demanda Nora.
    • C’est ici que j’ai passé de nombreuses années de ma vie.
    • Avec Nagini, ajouta Nora en regardant la panière dans un coin de la pièce.
    • Oui ! J’ai préparé quelque chose pour toi, dit-il en conduisant la jeune femme vers une porte.

    Ils descendirent dans une cave. L’endroit était sombre, il fit un geste et des bougies s’allumèrent aux quatre coins de la pièce. Un homme était attaché au centre de la pièce. Nora ne comprenait pas ce qu’il se passait.

    • Tom… Qu’est-ce …

    Voldemort glissa sa baguette en if dans la main de Nora, il se mit derrière elle, collant son corps contre le sien. Il leva le bras de Nora, visant l’homme.

    • Tue-le ! ordonna-t-il.
    • Hein ? fit Nora en se tournant vers Tom.
    • Je t’aiderais à faire un Horcruxe, et tu pourras rentrer à la maison, retrouver les enfants. Ce n’est qu’un moldu, un vil individu, il ne manquera à personne.

    Elle observa l’homme. Tom serra sa main autour de la sienne, qui tenait la baguette. Sa main tremblait comme une feuille. Le mage noir glissa son autre main le long du bras pendant de la jeune femme, puis la passa sur son ventre pour la serrer encore plus contre lui. Elle n’avait que deux mots à prononcer, une formule magique, et elle renterait chez elle, auprès de ses enfants. Elle se mit à respirer difficilement, sentant de la sueur coulant le long de ses joues, à moins que ça soit des larmes. Le mage noir passa sa langue dans le cou de la jeune femme.

    • Tu connais la formule, murmura-t-il.
    • Non, je ne peux pas, dit-il en pleurant et tombant à genoux au sol.
    • Tu es trop faible, tu ne prends pas le pouvoir, alors que je te l’offre sur un plateau. Crois-tu que je l’offrirais à quelqu’un d’autre, s’écria Voldemort.
    • Tu as…. Toujours eu peur de la mort. Acceptez de mourir, n’est-ce pas au contraire que je suis plus forte que toi, rétorqua Nora.
    • Tu es sûre de ton choix ? demanda Toma.

    Nora hocha la tête, Voldemort pointa sa baguette vers l’homme. Nora tenta de l’arrêter, mais le mage noir la souleva sur son épaule et tua l’homme. Il remonta les marches pour rejoindre le rez-de-chaussée avec la jeune femme sur son épaule. Il la reposa sans ménagement sur un des canapés, et fit les cent pas dans la pièce pendant un long moment. Nora ne savait pas à quoi il pouvait penser.

    • Est-ce que je …. Est-ce que tu veux bien faire tout ce que je veux pour cette dernière journée ? demanda Nora dans un sourire plein d’espoir.
    • Tu veux être le maître, aujourd’hui ?
    • Oui, s’il te plait.
    • Qu’as-tu en tête, exactement ? concéda Voldemort.

    Nora était un peu surprise qu’il ait accepté, sans trop rechigner, c’était un peu étrange. En même temps, personne ne le saura jamais.

    • Alors j’aimerais découvrir ce qu’il y a derrière la troisième porte à la maison. Je voudrais retourner voir les aurores boréales ou australes qu’on a vu l’année dernière. Et j’aimerais te faire l’amour, je veux dire …. Toucher ton … corps.
    • Tu veux les rênes de la journée ?
    • Oui !
    • Elles… Bien ! Et c’est tout ?
    • Je voudrais aussi qu’on marche main dans la main. Qu’on parle des enfants, ajouta la jeune femme.
    • Commençons par la mystérieuse pièce, accepta le mage noir.

     

    Ils transplanèrent directement dans le grenier. Tom glissa la clé dans la serrure, tourna la clé et poussa la porte. Nora entra dans la pièce. Il y avait quelques meubles, une armoire qui lui paraissait étrangement familier. Il y avait aussi une malle, avec un N et H. C’était sa malle, celle qu’elle avait laissé à Poudlard en 1943.

    • Ce sont mes affaires, s’écria-t-elle en reconnaissant l’armoire de l’orphelinat. Qu’est-ce que ça veut dire ?
    • Te tuer, n’était pas suffisant, je voulais que tu … disparaisses du monde, expliqua Voldemort.
    • Hein ?
    • J’ai effacé la mémoire des gens de l’orphelinat, des enfants. J’ai récupéré tes affaires, et je les ai enfermés ici.
    • Pour…. Commença-t-elle.

    Elle voulait lui demander pourquoi, mais elle commençait à entrevoir la réponse, mais il ne répondrait jamais franchement et sincèrement à sa question. Mais ce n’était pas grave, peut-être avait-il voulu sa disparition parce qu’il la détestait, et il la détestait peut-être justement parce qu’il l’aimait.

    • Merci de me l’avoir montré, dit Nora en ouvrant la valise, c’était étrange de les retrouver.

    Cela lui rappeler des souvenirs, de bons souvenirs pour la plupart. Elle n’était pas là pour ça, elle se redressa, referma la malle et se tourna vers Tom avec le sourire.

    • On y va ? demanda-t-elle.

    Le mage noir jeta un sort faisant apparaitre le manteau protecteur du froid, puis transplana avec Nora, main dans la main. Ils marchèrent sur la banquise, et Nora lui parla de l’avenir qu’elle voulait pour ses enfants. Tom écoutait en silence, tenant la main de la jeune femme. Ils passèrent une bonne partie de la journée à parler. Ils s’arrêtèrent un moment pour que Nora puisse manger un peu. Il installa une couverture sur le sol, les protégeant du froid, et s’assit, et fixa Nora du regard.

    • Tu peux perdre le contrôle avec moi, je ne le dirais à personne, je garderais le secret, fit Nora avec un air sérieux, en fixant son regard dans celui de Tom.

    La jeune femme se mit à genoux devant lui, et commença à déboutonner les boutons de sa chemise, en posant ses lèvres sur les siennes. Elle sentit le corps de Tom se tendre mais il ne fit, ni ne dit rien.