• Chapitre 17 : Le Plan (4/4)

     

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    Le 1er septembre arriva vite. Nora se sentait très stressée mais son plan devait marcher. Elle soupira. Elle avait très mal dormi, regardant ses enfants toute la nuit. Ils avaient maintenant un peu plus d’un mois. Ils avaient pris du poids et grandissaient vite. La petite maman était soulagée de voir qu’ils se portaient bien, qu’ils étaient normaux et qu’elle pouvait bien s’occuper d’eux, avec l’aide de Wiskey et Cissy. Après les avoir nourris et changés, elle sortit de sa chambre et descendit les escaliers. Il était dix heures. Drago était entrain de se préparer dans le couloir pour se rendre à Poudlard. La petite sorcière croisa son regard et lui sourit. Ils échangèrent un long regard. Elle le priait silencieusement de faire ce qu’elle lui avait demandé. C’était essentiel pour mettre en sécurité Mr Weasley, Narcissa et aussi Lucius, s’il le voulait. Drago mit son manteau et avec sa mère, ils sortirent de la maison pour transplaner. Nora passa le reste de la journée assise sur son lit, stressée et inquiète de la suite. Elle pria mentalement Drago de suivre son plan. Enfin, vers dix huit heures, elle descendit les escaliers pour se rendre dans les cuisines. Il ne restait plus qu’à espérer que le jeune Malefoy avait fait ce qui était prévu et que Dobby vienne jusqu’ici. A dix-neuf heures, un petit elfe avec de grands yeux noirs apparut. Nora sursauta et se précipita vers lui.

    - Tu es Dobby ? demanda-t-elle en tombant à genoux devant lui, prenant ses petites mains dans les siennes.

    - Oui ! lui répondit l’elfe.

    La petite sorcière sourit et le prit dans ses bras, le remerciant d’être venu. Elle se releva vite puis le conduisit jusqu’aux cachots, dans les caves, auprès de Mr Weasley. Ils venaient de le libérer, avec Mr Ollivanders, quand Narcissa et Lucius arrivèrent. Mr Malefoy sortit sa baguette et la pointa sur Dobby.

    - Toi !

    - Non ! s’écria Nora en se plaçant devant l’elfe. C’est votre porte de sortie, c’est celle de Narcissa ! expliqua-t-elle. Je ne pourrais jamais faire ce qu’il demande… et Cissy, sera encore… tu seras torturée ! Dobby va t’emmener loin d’ici. C’est arrangé avec Dumbledore, l’ordre vous cachera, poursuivit-elle.

    Dobby tenait fermement la main d’Arthur et celle de Mr Ollivanders, le fabriquant de baguette.

    - Dumbledore est mort ! annonça Lucius. Nora ferma les yeux et sentit une larme couler sur sa joue. Elle l’essuya d’un revers de sa manche. Elle était si triste. Elle qui pensait qu’elle avait déjà accepté que son vieux professeur allait mourir. Elle s’était trompée et trouvait tout cela trop injuste.

    - Ça ne change rien ! répliqua Nora

    - Je reste ! décida Narcissa. Je ne laisserais pas mon mari et mon fils ici.

    Nora lui sourit et se tourna vers Dobby. Toujours souriante, elle serra la main de Mr Weasley.

    - Je suis désolée du temps que ça a pris pour vous faire sortir d’ici. Aller partez maintenant ! dit-elle tandis que Dobby transplanait avec les prisonniers.

    La jeune fille soupira de soulagement avant de faire face au couple Malefoy. Narcissa était sans expression mais le visage de Lucius était furieux.

    - Mais qu’avez-vous fait, petite idiote ? S’emporta-t-il

    - Vous pouvez le lui dire, si ça…

    Avant même la fin de sa phrase, Lucius tomba au sol en se tordant de douleur. Narcissa se précipita vers lui. Voldemort sortit alors de l’ombre. Nora recula d’un pas en mettant sa main devant sa bouche.

    - Arrête ! supplia-t-elle

    -Je suis le seul à avoir le droit de la traiter de petite idiote ! siffla-t-il.

    Nora s’avança vers lui et posa une main sur son bras. Elle croisa son regard furieux. Il lui attrapa la main et l’entraina dans les couloirs du manoir. Voldemort la conduisit jusque dans sa chambre, l’y poussant. Elle tomba et glissa sur le sol. Il lui adressa un sourire sadique, la regardant de haut.

    - Il est temps que je te punisse. Tu restes dans cette chambre jusqu’à nouvel ordre ! s’écria-t-il en refermant la porte. La jeune fille entendit un drôle de bruit. Elle se précipita sur la porte et essaya de l’ouvrir en vain. Elle était comme collée, la condamnant à rester enfermée là jusqu’à ce qu’il décide de la faire sortir. Anora émit un petit gazouillement. La petite maman le prit comme une consolation, un soutien. Elle s’avança vers sa petite fille avant de la prendre dans ses bras. Elles passèrent un moment toutes les deux, le bébé jouant avec les longs cheveux de sa mère. Nora sentit les larmes couler à nouveau sur ses joues.

     

    Quelques heures plus tôt, Drago était assis dans un wagon du Poudlard-Express en compagnie de Crabbe et Goyle, qui semblaient des plus silencieux. Il voyait bien qu’il y avait quelque chose de différent dans leurs comportements. Leurs regards avaient plus … d’assurance peut-être. Le jeune garçon se remémorait ce qu’il devait faire. Prévenir Dobby et l’envoyer au manoir comme Nora le lui avait demandé. Ensuite, aller dans la salle-sur-demande pour ouvrir la porte de l’armoire à disparaitre. Et enfin, tuer Dumbledore !

    Cette idée lui donnait des frissons dans le dos. Il soupira et se laissa aller dans le dossier du fauteuil.

    - Nous sommes arrivés! annonça Goyle d’une voix sûre, presque hautaine. Drago se leva et pu se rendre compte que la Gare de Pré-au-Lard approchait. Le chemin lui avait paru étrangement court. Il quitta le train et monta dans l’une des calèches. Croisant le regard d’Harry Potter, il le soutint un moment, avant de faire un sourire en coin. Il aperçu aussi Ron Weasley. Et dire qu’il prenait de tels risques en partie pour son père. Il détourna le regard et posa ses yeux sur Poudlard. La fin approchait! A peine arrivé, il courrait dans les sous-sols pour se rendre aux cuisines. Dobby et Winky, l’ancien elfe de maison de la famille Croupton, se trouvaient dans un coin de la pièce.

    - Dobby ! Appela-t-il. Le petit elfe de maison sursauta en reconnaissant Drago face à lui. Ils se regardèrent un moment. Tu dois aller au manoir. Monsieur Weasley est là-bas et Nora veut que tu le ramènes chez lui. Fais-vite ! ordonna-t-il. Mais l’elfe ne bougea pas, se contentant de le regarder d’un air surpris avec ses grands yeux. S’il te plait, ajouta finalement le jeune Malefoy. Dobby, surpris, hocha la tête et disparut.

    Drago n’en revenait pas d’avoir dit ce mot à un elfe de maison ! Mais si Nora pouvait sauver sa mère, il le redirait sans doute. Il se rendit ensuite au buffet de bienvenue pour le début de l’année. Il traversa la Grande salle et alla s’asseoir aux côtés de Pansy. Ni Crabbe ni Goyle n’étaient présents au festin. Drago mangea sans appétit, regardant droit devant lui, sans prêter attention aux paroles de la serpentard.

    Encore quelques minutes et le jeune homme se rendrait dans la salle sur demande pour ouvrir la porte de la Mort. Après ça, il allait devoir mettre fin à la vie du vieux professeur. Plus que cinq minutes maintenant. Drago se leva de sa chaise et marcha lentement vers le cinquième étage. Dans quatre minutes, il deviendrait un meurtrier ! Dans trois minutes, il serait un vrai mangemort ! Dans deux minutes, il ne serait plus un innocent ! Dans une minute, cela en serait fini de sa vie d’enfant et il entrerait dans le monde impitoyable des adultes. Il arriva dans le dernier couloir et vit que la porte de la Salle sur Demande était ouverte. Il fronça les sourcils. Quelques secondes plus tard, tout devint noir. Il apposa sa main sur le mur pour se diriger. Il devait trouver Dumbledore maintenant. Il retrouva la lumière avec soulagement et courut vers son bureau, au troisième étage. Mais la porte était déjà dévastée, la tête de la statue gisant sur le sol.

    Il entendit des pas précipités et vit McGonagall et Slughorn arrivant vers lui. Il recula et repris sa descente. Le vieux professeur se tenait dans la Grande Salle, désarmé. Goyle, Crabbe, Bellatrix, Greyback et les deux Carrow l’encerclaient.

    - Ah, Drago ! fit Bella, je me demandais où tu étais ! C’est à ton tour, fais ce que le maitre t’a ordonné ! Allez, tue-le, susurra-t-elle dans un sourire fou.

    Le jeune Malefoy avança, la baguette levée mais la main tremblante. Il serrait et desserrait nerveuse sa main autour de sa baguette magique. Les autres professeurs et membres de l’Ordre arrivèrent devant la porte mais ne purent passer à cause d’un sort, d’une barrière magique. Elle empêchait quiconque ne possédant pas la marque des Ténèbres de passer. Severus arriva et franchit sans encombre la barrière. Il s’avança vers Drago.

    - S’il vous plait, Severus ! supplia Dumbledore en échangeant un regard avec le professeur des potions. Rogue s’avança vers lui et pointa sa baguette sur le vieux sorcier.

    - Avada Kedavra ! s’écria-t-il. Le directeur de Poudlard s’effondra sur le sol, mort.

    Bellatrix se mit à danser sur les tables. Severus attrapa Drago par le col et le poussa vers une porte qui donnait dans une pièce qui leur permit de quitter le château. Un énorme trou perçait le mur de Poudlard. Certains courraient en riant et en dansant vers la forêt interdite. Severus et Drago fermaient la marche, beaucoup plus calme que le reste du groupe.

    Quelques heures plus tard, Drago poussa la porte de chez lui, en compagnie des autres mangemorts. Sa mère le prit dans ses bras et le serra fort contre elle. Puis tous se rendirent auprès du Seigneur des Ténèbres pour faire leur rapport. Narcissa et son fils suivant les autres.

    - Tu ne devais pas partir avec Monsieur Weasley et Dobby ? murmura le jeune homme.

    - Si, mais je ne suis pas partie ! répondit-elle sur le même ton en entrant à son tour dans la pièce pour se joindre à son mari autour de la table que le mage noir présidait.