• Chapitre 16 (4/4)

    Anora et Toma

     

    Il était presque midi quand Nora eut le courage de sortir de sa chambre, accompagnée par Narcissa. Elles se rendirent dans la salle à manger, Drago et Lucius s'y trouvaient déjà. Le repas se passa dans un silence lourd, et pesant. Lucius ne cessait de jeter des regards à la jeune fille, assez sous-entendus, sur ce qui avait bien pu se passer entre elle et Voldemort. Les bébés ne sont certainement pas arrivés avec les cigognes. Ils avaient presque fini leur repas, quand le mage noir entra dans la pièce.

    - Nora ! appela-t-il d'un ton condescendant. Viens ! ordonna-t-il.

    La jeune fille regardant son dessert, elle soupira et se leva pour le suivre, elle fit quelques pas vers la sortie, avant de faire faire demi-tour prendre sa part. Elle suivit Voldemort en soupira et mangeant son dessert. Alors que tous les deux semblaient se perdre dans les longs couloirs du manoir, la petite sorcière suivait Voldemort. Elle posa l'assiette sur une table-haute à trois pieds qui se trouvait devant la cheminée de la bibliothèque.

    - Que faisons-nous ici ? demanda Nora dans un petit sourire. Je ne veux pas laisser les enfants tous seuls, trop longtemps ! dit-elle.

    Le mage noir se retourna vers elle et la détailla de la tête aux pieds, la jeune fille sentit même son intrusion dans son esprit.

    - Arrête ! s'écria-t-elle en s'accroupissant, fermant les yeux, et se bouchant les oreilles comme si c'était des voies d'accès à ses pensées.

    - Ne t'inquiète pas, Bellatrix n'est pas ici, et personne ne touchera plus à eux.

    - Oui ! Mer… ! dit-elle en se relevant, elle voulait lui dire merci, mais après tout c'était aussi son devoir de père de les protéger, non ?

    - Tu es là pour apprendre ! fit Voldemort en s'engouffrant dans une allée sombre de la bibliothèque.

    - Apprendre quoi ? demanda la jeune fille en le suivant à petit pas…

    - Une chose, le respect que tu me dois, au seigneur des Ténèbres que je suis…

    - Le respect ! Mais je te respecte beaucoup, Tom ! fit-elle ne le voyant revenir vers elle. Il s'arrêta juste devant Nora.

    - Vraiment ! Explique-moi ! dit-il de son ton impérieux, en passant prés d'elle, elle sursauta et frissonna de plaisir et de crainte, la jeune fille le vit prendre place dans un fauteuil prés de la cheminée.

    - Le respect, ce n'est pas t'appeler Maître, je te respecte, c'est aussi te dire quand tu es dans l'erreur…. Les autres disent « amen » à tout ce que tu dis, ou fait. Et tu fais toujours les mêmes erreurs, encore et encore ! fit Nora en faisant les cent pas devant lui.

    - La quelle ? demanda Voldemort.

    - Sous estimé les autres ! répondit-elle.

    Voldemort se penchant vers elle, et lui attrapa le bras et tira d'un coup sec vers lui, elle tomba sur lui, sur ses genoux.

    - Je dois dire que tu m'exaspères au plus haut point ! fit-il d'un ton froid, et Nora aperçut sa baguette du coin de l'œil, elle sursauta et tenta de se relever, mais Voldemort la coinça contre lui. Elle tenta de se tortiller dans tous les sens, en vain … Te menacer ne semble pas avoir l'effet voulu, alors voilà, tu …m'obéis au doigt et à l'œil, tu fais tout ce je te …. Narcissa n'aura pas en à en souffrit ! continua-t-il d'un ton chaud, presque jovial.

    - Tu n'as pas le droit ! s'écria Nora en s'arrêtant de bouger.

    - J'ai tous les droits ! Je suis Lord Voldemort ! rétorqua-t-il dans un sifflement.

    Il se leva et la jeune fille tomba au sol, il la releva sans ménagement, et la maintint son dos contre son torse. Il tourna sa tête vers la sienne et se pencha pour prendre ses lèvres. Il l'embrassa. Le mage noir écarta sa bouche de la sienne et murmura contre ses lèvres.

    - Endoloris.

    Nora sent une douleur atroce l'envahir, et Voldemort l'embrassa à nouveau, elle mordit les lèvres du mage noir, ou les siennes, elle ne savait pas très bien, jusqu'au sang. Elle s'effondra au sol, entrainant le mage noir avec elle. Il leva le sort et la força à rester au sol en se couchant sur elle.

    Nora se mit à pleurer, elle avait encore mal partout, mais c'était son cœur qui avait le plus souffert. Elle était tellement triste, elle n'avait jamais pensé qu'il lui jetterait un tel sort. Elle avait pensé être différente pour lui, peut-être un peu …spéciale.

    - Spéciale ! répéta Voldemort en se relevant, il encadra le visage de Nora avec ses mains posaient sur le parquet, mais la petite sorcière sentait le bassin du mage noir peser sur le sien. Elle leva son regard humide vers Tom… Tu n'es pas spéciale ! répliqua-t-il d'un ton méprisant.

    - Alors, pourquoi m'as-tu sauvé ? Pourquoi ne m'as-tu pas tué quand tu en avais l'occasion ? demanda-t-elle. Je crois que tu commences à comprendre ce qui se passe, ce que tu éprouves, et ça te fait peur ! Tu ne veux pas devenir faible ! dit-elle en croisant le regard rougeoyant de Voldemort.

    - Peut-être que je vais te tuer.

    - Cela ressouderait-il ton problème ?

    Nora leva la main vers la lèvre de Tom qui saignait encore, elle passa son doigt sur ses lèvres pour en enlever le sang. Le mage noir laissa son corps retombait sur la jeune fille.

    - Souviens-toi une désobéissance de ta part, et Narcissa en paiera les conséquentes… Voilà la première règle, interdit de libérer les prisonniers ! ordonna-t-il en quittant la pièce.

    La jeune fille encore déboussolée, se redressant de son mieux, en continuant de pleurer. Elle quitta la bibliothèque en courant pour se réfugier dans sa chambre. Elle passa l'après-midi à regarder ses anges dormir, en se demandant qui était enfermé à la cave et si elle pouvait malgré tout faire quelque chose pour eux, sans que Narcissa en paye les conséquences, elle n'avait pas à souffrir par sa faute. Elle finit par s'allongea sur son lit pour rejoindre les bras de Morphée.

    Ce fut les cris de Toma, qui réveilla Nora, elle se levant pour rejoindre ses enfants. Il était marrant de voir qu'Anora ne pleurait que trés rarement, mais elle était toujours réveillée un moment des repas, comme si elle attendait que ce soit Toma qui appelle.

    - Là, j'arrive mes trésors ! fit-elle en prenant son petit garçon dans ses bras,

    Elle lui donna le sein, le changea et le recoucha, et il s'endormit presque aussitôt, elle fit de même pour sa petite fille. Une fois ses enfants endormis, elle quitta la chambre silencieusement. Il était presque vingt heures, elle entra dans la salle à manger, cette dernière était vide. Nora se mit en quête de Narcissa. Elle passa par la cave pour voir qui y était, il y avait Mr Weasley et Mr Ollivanders elle n'osa même pas leur parler. Elle remonta et finit par trouver Cissy avec son mari, dans le bureau de ce dernier. Elle se jeta dans les bras de Cissy…

    - Pardon ! Pardon ! Je suis désolée, tellement désolée ! fit-elle d'un ton désespérée. Il n'a pas le droit de faire ce genre de choses ! continua-t-elle ne pleurant.

    - Qui ? demanda Lucius.

    - Tom ! Il a dit que si je ne faisais pas ce qu'il dit, il torturait Narcissa…. Je suis tellement désolée. Je sais ce qui va me demander, si je peux m'accommoder de l'une, jamais je ne pourrais accepter l'autre ! expliqua la jeune fille en serrant d'avantage les bras autour du cou de Narcissa.

    - Que va-t-il te demander ? interrogea Lucius.

    - Ce que je sais de l'Ordre et de l'appeler Maître ! répondit Nora en se détachant de Cissy.

    - Je comprends que trahir des amis soit difficile, mais…

    - Non vous ne comprenez pas, je peux parler de l'ordre du Phoenix, mais jamais je ne l'appellerais « Maître », non jamais ! coupa-t-elle tristement… Oh ! Pardon ! ajouta-t-elle en baissant la tête

    Elle resta à pleurer un bon moment, Lucius et Narcissa se semblaient pas vouloir bouger, sans doute choquer par la nouvelle. Quand Drago entra dans la pièce, Nora sursauta et s'enfuit en courant. Elle savait que c'était lâche, stupide et égoïste, mais elle ne pouvait pas accepter de l'appeler Maître. Mais pourquoi ? Pourquoi était-elle amoureuse de Tom, de Voldemort ? La petite sorcière entra dans sa chambre et vit Wiskey qui bordait ses enfants. Elle resta interdite, figée sur le pas de la porte pendant qu'une idée était entrain de germer dans son esprit. Si elle réussissait, non seulement Monsieur Weasley et Monsieur Ollivanders seraient sauvés, mais aussi Narcissa et Drago aurait la chance de ne pas à avoir à tuer Dumbledore. Il fallait à tout prix réussir.