• Père et Fille (3/3)

     

     

    • Wiskhey, va chercher Mr. Gomez, s’écria Nora, alors qu’elle était courbée en deux.

    La jeune femme venait perdre les eaux, et les contractions venaient de commencer.

    • Maîtresse !
    • Vite, s’il te plait, fit la jeune femme en proie à la douleur.

    La petite elfe disparut, et revint quelques minutes plus tard, accompagnée de Charles et de Tracey.

    • Je suis désolée de vous déranger durant votre soirée, mais je ne crois pas qu’elle voulait attendre demain, fit Nora sincèrement désolée.
    • Tout va bien ! dit Tracey, en s’avançant vers la jeune femme.

    La fiancée du Charles prit la main de Nora, et pour l’aider à rejoindre sa chambre. Elles remontèrent dans la chambre, où Tracey installa Nora pendant que Mr Gomez installer tout pour l’aider à accoucher.

    • Combien de temps entre chaque contraction ? demanda Charles.
    • Dix minutes environ, répondit-elle, j’ai compté, dit Nora en souriant,

    Ce n’était pas son premier accouchement, même si Ano et Toma sont arrivés trop tôt, et elle n’était pas du tout prête. Puis, elle avait accouché Rina, avec l’aide d’Abelforth, le pauvre, elle avait dû lui broyer la main. Heureusement Rina était arrivée assez vite.

    • Oh, fit Nora en sentant une autre contraction, en se penchant pour essayer de moins souffrir.
    • Je vais regarder le col, informa le médicomage.

    Le médicomage se pencha vers le col dilaté de la jeune femme, ce n’était pas encore le moment pour elle, de donner la vie.

    • Comment tu vas l’appeler ? demanda Tracey.
    • Doriana !
    • Et si c’est un garçon ?
    • Doriane, mais c’est une fille, Tracey.
    • Le mage noir n’a que des filles, commenta la jeune Davies.

    Nora se mit à rire, devant cette étrange remarque. La jeune femme ne savait pas si elle aurait d’autres enfants, le tout dépendait vraiment de Tommy. Il pourrait en effet ne plus la toucher, ou même la tuer comme il lui a promis. Même si la jeune femme espérait passer encore du temps avec ses enfants.

    • Je ne sais pas, il y a Toma quand même, rectifia Nora.
    • Oui !
    • Oh, reprit Nora, une nouvelle contraction.
    • On en est à 5 minutes, dit Charles en observant le col de la jeune fille, il n’était pas encore assez dilaté.
    • Est-ce que tu veux un sort ou une potion anti-douleur ? demanda Tracey.
    • Non, dit Nora en secouant la tête. Je veux sentir ma fille venir au monde, ajouta-t-elle.

    Charles hocha la tête, et chercha des serviettes, et tout ce qu’il faut pour accueillir le bébé, en toute sécurité. Il se demanda ce qu’il lui arriverait, si le bébé venait à mourir, est-ce qu’il allait mourir aussi, même si ce n’était pas dépendant de sa volonté.

    • Oh !
    • Il faut faire le petit chien, conseilla Tracey, j’ai lu ça quelque part, s’inquiéta la jeune femme.
    • Tracey, ce n’est pas mon premier accouchement, tu sais, répondit Nora.
    • Oui, oui, je sais ! fit Tracey avec le sourire.
    • Mais c’est peut-être le moins stressant, merci Mr Gomez.
    • De rien !
    • Oh !
    • On en est à 3 minutes, maintenant.
    • C’est bientôt.
    • Oui, très bientôt, dit Mr Gomez le col est dilaté, je commence à voir la tête du bébé.
    • Il va falloir pousser, informa Tracey.

     

    Nora hocha la tête, elle regarda Charles, ce dernier se trouvait en face d’elle entre ses jambes. Il hocha la tête à son tour. Et la jeune femme commença à pousser, aussi fort qu’elle le pouvait. Elle tomba sur le lit, pour reprendre son souffle. Quelques instants plus tard, elle recommença à pousser. Elle avait les mains emmêlées dans les draps, et les serrer fort, vraiment fort ses mains devinrent blanches. Elle se le laissa aller sur le lit, et respirer doucement avant de pousser à nouveau.

    • C’est bon, parfait ! dit Charles en saisissant la tête du bébé, et tira doucement pour faire sortir le reste du corps du bébé.

    Il posa l’enfant sur le ventre de sa mère. Nora posa sa main sur la tête du bébé.

    • C’est une fille, dit-il avec le sourire.
    • Doriana, murmura Nora.

    Charles coupa le cordon ombilical, et observa un moment la petite fille qui était calme après avoir pleuré pendant quelques minutes. Maintenant, elle avait les yeux fermés.

    • Tracey, tu veux bien prendre la petite, quelques instants, demanda Charles.

    La jeune femme prit la petite fille au bon moment, puisque Nora libéra le placenta, puis elle reprit son bébé contre elle, pour lui donner le sein.

    • Félicitation, dit Tracey avec le sourire.

    Charles s’occupa de tout nettoyer, la jeune femme soupira et remercia chaleureusement le médicomage. L’accouchement s’était bien passé. Nora dormait paisiblement, heureusement Wiskey avait là pour s’occuper des enfants. Ils avaient été très sages. Nora avait beaucoup de chances, ses enfants étaient adorables.

     

    Voldemort se présenta dans la chambre de la jeune femme. Il découvrit un bébé, c’était sa fille. Le mage noir se pencha vers le berceau de sa fille, elle était plutôt grande pour un bébé. Soudain, il sentit des bras l’enlacer.

    • Elle s’appelle Doriana !

    Le mage noir soupira et se tourna vers la jeune femme, elle avait un air fatigué, mais son regard brillé de « joie ». Nora le regardait avec le sourire, elle se sentait si bien, si heureuse.

    • Elle est née, aujourd’hui, à 17h. Tout s’est bien passé.
    • Bien ! commenta le mage noir.

    Il jeta un dernier regard sur son bébé, puis il disparut en transplanant. La jeune soupira, et se glissa dans son lit, bon, au moins il l’avait vu. A peine était-elle dans son lit, que Doriana se mit à pleurer. Nora se releva pour prendre la petite dans ses bras. Elle s’installa dans le fauteuil de Tom pour donner le sein à sa fille.

    • Tu as raté, ton papa, de quelques minutes, dit-elle à sa fille alors que celle-ci tétait tranquillement.

     

    Après avoir couché sa fille, Nora s’endormit, elle fut réveillée par Rina, qui riait. Les trois enfants regardaient leur petite sœur.

    • Coucou, p’tite Ana, dit Toma
    • Bienvenue dans la famille, ajouta Rina.
    • Bonjour les enfants, dit Nora avec le sourire.
    • Maman ! s’écria Rina tout sourit.
    • La famille s’est agrandie, dit Ano en souriant.

    Nora avait passé beaucoup de temps pour leur expliquer ce qui allait se passer. Qu’ils allaient avoir une petite sœur. Rina en avait heureuse, Toma avait dit plus on est de fous, plus on rit. Mais Ano avait eu un peu plus de mal à accepter ce petit être dans la famille. La jeune mère avait fait de son mieux pour dire que ça ne changeait rien de l’amour ou du temps qu’elle lui consacrerait. Mais c’était après la visite de son père, elle avait semblé plus détendue, plus souriante.

    • Oui, ma chérie ! La famille s’agrandit, on sera tous très heureux, fit Nora en tendant les bras vers ses enfants.

     

    Ils montèrent tous les trois sur le lit pour faire un méga-câlin, comme les appeler Rina. C’était les rares moments où Anora acceptait les câlins, en tout cas avec elle. Nora s’était inquiétée de la chose, mais Ano lui avait dit qu’elle n’avait pas besoin de câlins pour vivre.

    La petite famille se leva pour aller prendre le petit déjeuner. Quelques minutes plus tard, ils reçurent la visite de Charles pour veiller sur la famille, surtout la mère et la fille tout juste née.

    • Est-ce qu’on peut t’appeler Oncle Charles ? demanda Rina avec le sourire.
    • Euh…. Oui, bien sûr, répondit Charles, un peu surpris de cette demande.
    • Merci, Oncle Charles ! dit Rina avec le sourire, alors qu’elle buvait un lait chaud au chocolat.

    Toma lui aussi buvait du chocolat chaud, mais Anora buvait du lait.

    • Avez-vous bien dormi ? demanda Charles à Nora.
    • Oui ! Montons, voir la petite, dit Nora en montant les escaliers avec Charles.

    Il ausculta le bébé, tout était parfait pour elle, la toute petite fille dormait paisiblement.

    • Est-ce que son père… est au courant ? demanda Charles.
    • C’est bien, je vais rentrer chez moi.
    • Dites-moi pour l’argent, comment faisons-nous ? demanda Nora.
    • Euh !
    • Est-ce que 200 gallions par mois, vous paraît bien ? demanda Nora.
    • Oui…. Oui, c’est … très bien ! comment Charles, qui ne s’attendait pas du tout à autant.

    Mise à part la présence de Voldemort, et le serment d’inviolable, il aurait pu croire avoir trouver le boulot parfait dans cette famille de sang-pur. Nora quitta la chambre, et revint quelques instants plus tard, avec un sac rempli de gallions.

    • Tenez, merci d’avoir été là.
    • Je ne pouvais guère faire autrement, commenta Charles, regrettant ses paroles, en voyant le regard de Nora se volait de tristesse, et devenir brillant de larmes.
    • Oui, pardon !
    • Non, c’est à moi de m’excuser ! Je….
    • Non, ne dites rien, je comprends, l’interrompra Nora.

    La jeune femme cligna des yeux pour chasser ses larmes, et raccompagna Charles, jusqu’à la porte, elle le salua avec un sourire triste. Charles marcha vers sa nouvelle maison dans la ville, en se sentant … mal. La jeune femme n’était pas responsable de la situation. Il avait fait un choix, il avait accepté, il ne pouvait pas lui en vouloir.

    Nora soupira. Elle avait préparé un couffin où la petite Ana, comme l’avait appelé Rina, se promenait avec elle dans la maison pour la surveiller tout en passant du temps avec ses trois autres enfants. C’est ainsi que le mois de mai défila, Et ce fut le 8 juin, le jour de l’anniversaire de Nora.

    • Bon anniversaire, maman ! firent les trois enfants.

    Rina arriva avec son cadeau, elle lui avait offert des dessins, comme à son habitude. Il y a dessins des Nora, puis de sa famille, sur l’un d’eux, la jeune femme était assise dans un fauteuil, autour se trouvait ses trois enfants, et une petite fille dans ses bras. C’était magnifique.

    • Merci, mon ange, fit Nora en embrassant sa fille.

    Toma s’avança à son tour, et lui offrit des boucles d’oreille, c’était des notes de musiques incrusté de pierres précieuses. Nora les regarda, elle était très émue par le geste de son fils. Mais elle se demanda comment il avait fait pour lui acheter ça.

    • Merci, mon chéri, elles sont très belles.

    Ce fut au tour d’Anora de lui offrir un cadeau, la fillette s’approcha de sa mère. Elle lui tendit son cadeau, Nora l’ouvrit, et découvrit un étui à baguette. La jeune femme leva la tête vers sa fille avec le sourire.

    • Merci, ma puce, il est très beau.

    La jeune femme jeta un sort sur les dessins pour le protéger du temps, et de la poussière, puis elle glissa sa baguette dans l’étui, et elle mit les boucles à ses oreilles. La journée se passa bien, il y a un an, Voldemort revenait d’entre les morts. C’était étrange de voir tout ce qu’y avait changé dans sa vie en un an. Mais elle était heureuse, et c’était grâce à Tom, à Voldemort, elle en était bien consciente. Son bonheur est-il vraiment construit sur le malheur des autres ?

     

    Le soir venu, Nora se trouvait seule dans sa chambre. Voldemort s’avança vers elle. La jeune femme se tenait debout devant lui, portant qu’une petite chemise nuit, dévoilant ses jambes fines, et ses bras découverts. Ses longs cheveux bruns détachés dans son dos. Le mage noir posa ses mains sur elle.

    • Bon anniversaire, dit-il d’un ton neutre.

    Nora était surprise de son ton, qui n’était pas froid, sans être bien chaleureux non plus. Il n’y avait pas de mesquinerie, ni hautain. Elle vit les mains du mage noir se levait vers son cou, il lui caressa la nuque. Puis elle sentit quelque chose autour de son cou. C’était un collier, il représentait une goutte d’eau, recouvert par des diamants.

    • Il est magnifique, merci ! dit-elle avec le sourire aux lèvres.

    Le mage noir descendit ses mains sur les hanches de la jeune femme. Nora le regardait perplexe, il lui semblait bien étrange ce soir.

    • Qu’est-ce qui se passe ? demanda timidement Nora.
    • J’ai gagné une autre victoire, aujourd’hui.
    • C’est-à-dire ?
    • Et bien, le ministère français est mort.
    • Tu vas placer un de tes … amis ?
    • Tout à fait.
    • Tu vas faire la même chose pour tous les pays ?
    • Ah ! fit Nora sans savoir vraiment quoi dire, elle n’y connaissait pas grand-chose en prise de pouvoir, en contrôle des gens, magie noire ou meurtre.
    • Silence maintenant ! ordonna Voldemort, en écrasant la bouche de Nora avec la sienne.

    Ils tombèrent sur le lit, elle ne pouvait plus le fuir.