• Père et Fils (3/3)

     

     

    Charles ouvrit la porte, et ils se retrouvèrent face à un homme. Nora reconnut Pye Augustus, celui qui l’avait examiné lorsqu’elle avait failli être envoyée à Azkaban.

    • Mr le directeur ! s’écria Pye Augustus.
    • Ah ! firent Charles et Nora en même temps.

    Chacun croyant que c’était pour lui que Pye prévenant le directeur, qui fit son apparition quelques instants plus tard.

    • Mr Pye ! Qu’est-ce que ça signifie ? Non, ne me dites rien ! Mr Gomez, vous avez… ausculté quelqu’un ? Il ne semble vous avoir dit que vous deviez seulement ranger les papiers, dit le directeur de Ste Mangouste, visiblement contrarié.

    Nora ne savait plus ce qu’elle devait faire, ou dire. Toma avait été soigné, et maintenant tout allait bien pour lui.  

    • Il a très bien fait son travail ! dit Nora d’une petite voix.
    • Si vous le souhaitez madame, un autre médicomage peut s’occuper de vous, proposa le directeur.
    • Non, ça ira, merci ! dit Nora en prenant ses enfants par la main pour s’éloigner.

    Tracey était toujours là dans le couloir, elle avança vers Nora avec conviction, et autant de courage qu’elle pouvait à avoir.

    • Est-ce qu’on peut parler ? demanda-t-elle.
    • Euh oui, bien sûr ! Alors au salon de thé, proposa Nora en voyant le panneau d’indication.

    Le groupe monta donc au salon de thé, et s’installa à une table, où ils furent servis en boissons.

    • J’espère qu’il n’aura pas trop d’ennuis, dit Nora. Je n’ai pas très bien compris ce qui s’était passé.
    • Tu veux je te dis ce qui se passe ! s’écria Tracey. Lord Machin est de rentrer alors ils font les malins.
    • Que veux-tu dire ? demanda Nora en posant une main sur les genoux d’Ano pour la calmer. Il ne vaut mieux pas critiquer son père.
    • Quand nous étions à Poudlard, je n’ai jamais critiqué la suprématie des sangs-purs. Mais là c’est n’importe quoi. Charles s‘est retrouvé dans ce petit coin pour trier des parchemins alors que c’est sans doute le meilleur médicomage que je connais ! expliqua Tracey avec enthousiaste.
    • Tu es amoureuse de lui, commenta Nora avec le sourire.
    • Oui, on aurait dû se marier, mais il veut tout annuler.
    • Pourquoi ?
    • Il n’a pas d’avenir, qu’il a dit. Il ne vaut rien qu’il dît, qu’il ne peut pas m’apporter le bonheur.
    • Mais enfin pourquoi ?
    • C’est ce que ces idiots lui ont dit, il a fini par les croire, je n’en sais rien.
    • Qui dit quoi ? Je ne comprends pas ! Sois plus claire, dit Nora.
    • Nora ! Charles est un né-moldu ! Tu n’es au courant de rien, tu vis dans un château ou quoi ? s’écria Tracey.

    Nora se rendit en effet, compte qu’elle vivait dans un château, hors du monde, sans savoir ce qui passait vraiment dans le monde. Elle demanda alors à Tracey de lui faire un résumé de la situation. La jeune Davies lui expliqua alors que les nés-moldus avaient été privé de leur travail pour se retrouver à faire du boulot de subalternes, pendant que des sangs-purs montaient en grade sans même parfois être vraiment compétents pour le poste.

    • Je crois que ça faisait longtemps que personne n’avait demandé l’aide de Charles ! fit Tracey avec le sourire.

    Nora aurait bien aimé pouvoir l’aider d’avantage mais elle ne savait pas très ce qu’elle pouvait faire. Les enfants étaient tranquilles, en buvant leurs limonades.

    • Du coup, je ne t’ai pas demandé comment tu allais ? demanda Tracey.
    • Bien, bien !
    • Ce sont tes enfants ?
    • Oui, Ano, Toma et Rina, présenta-t-elle à son amie avec le sourire.

     

    Le directeur de Ste Mangouste, et Pyrite arrivèrent tous les deux au salon de thé. Toma se leva de sa chaise pour saluer l’homme. Rina se leva aussi, et couru dans les jambes de Pyrite, en criant « Oncle William ». Nora se leva à son tour, et s’avança vers Pyrite.

    • Qu’est-ce qui se passe ? Demanda-t-elle en détachant Rina des jambes de Pyrite.
    • C’est plutôt à moi de vous poser cette question ! rétorqua Pyrite.

    Nora fit de son mieux pour lui expliqua la situation, qu’elle était venue pour Toma, qu’il avait des soucis avec sa vision, qu’elle s’était apparemment adressée à la « mauvaise » personne, et que ça avait causé toute une histoire. Pyrite soupira, cette jeune femme causait le trouble partout où elle allait, le pire c’est qu’elle ne faisait même pas exprès. On ne pouvait pas vraiment lui en vouloir. La jeune femme le tira un peu à part.

    • Est-ce que vous croyez que c’est possible de désigner cet homme, médicomage officiel de la famille ?
    • Le directeur de Ste Mangouste ?
    • Mais non, Charles Gomez.
    • C’est un né-moldu !
    • Et alors… moi aussi, répondit Nora.
    • Je suppose que rien n’est impossible ! dit Pyrite avant d’ajouter dans ses pensées, pour vous !
    • Monsieur Pyrite, appela le directeur, vous comprenez bien je ne peux pas garder cet homme.
    • Ça tombe bien ! Il vient de se trouver un nouveau travail, rétorqua Pyrite.
    • Hein ? dit le directeur sans comprendre.
    • Est-ce que c’est possible de lui parler ? demanda Nora avec son charmant sourire.
    • Mais…. Continua le directeur.
    • Je suis sûr que vous pouvez aller lui donner cet ordre, dit Pyrite.

    Le directeur de Ste Mangouste partit en bougonnant, sans comprendre de ce qui se passait, lui qui voulait se débarrasser de Gomez, en l’envoyant à Azkaban, voilà qu’il retrouvait avec un nouveau travail. Il le retrouva dans son minuscule cabinet, et lui donna l’ordre de monter au salon de thé. Quelqu’un voulait lui parler. Charles hocha la tête, et monta, il trouva le ministre adjoint, la jeune femme Nora Honey et ses enfants, ainsi que Tracey.

    • Vous vouliez me voir ? fit Charles en s’adressant à Pyrite.
    • Ce n’est pas moi, c’est elle, dit Pyrite en indiquant Nora.
    • Oui !
    • Venez avec moi, fit Nora en amenant l’homme à une autre table. De ce que j’ai cru comprendre, c’est ma faute tout ce remue-ménage. Je voulais vous aider, je vous propose d’être le médicomage de ma famille.
    • Votre famille ! Madame, vous êtes sûre ? demanda Charles qui ne savait pas trop ce que lui arrivait.
    • J’ai confiance en Tracey, qui m’a dit que vous étiez le meilleur médicomage qu’elle connaissait.
    • Tracey a dit ça ! fit-il en regardant la jeune femme dont il était amoureux.
    • Oui, elle l’a dit, Mr Gomez ! Je crois…. Si vous voulez refuser, vous avez le droit, cette conversation restera entre nous. Il y a quelque chose que vous devez savoir sur ma famille.
    • Oui !
    • Le père de mes enfants est …. Lord Voldemort ! dit-elle tout bas.

    Charles ouvrit de grands yeux, et se tourna vers les trois enfants qui riaient avec Tracey, puis vers Nora qui était enceinte jusqu’aux oreilles.

    • Et vous voulez que moi, un né-moldu, un sang-de-bourbe, je m’occupe de vos enfants ? dit Charles.
    • Oui, c’est ce que je veux ! répondit Nora.
    • Est-ce que vous m’accordez du temps pour y réfléchir, demanda le médicomage.
    • Oui, bien sûr ! fit Nora avec le sourire, elle fit apparaitre un morceau de parchemin et écrivit son adresse. Ecrivez-moi ! Quand vous saurez quelle décision vous avez prise, ajouta la jeune femme.
    • Vous avez fini ? demanda Pyrite.
    • Oui, répondit Nora avec le sourire.
    • Je vous ramène au manoir, dit Pyrite en tendant la main à Nora.

    La jeune femme glissa sa main dans celle de Pyrite, ils récupèrent les enfants, et ils rentèrent tous les quatre au manoir.

    • Merci, Mr Pyrite, fit Nora.
    • William ! Appelez-moi William ! Dit-il, une fois que la porte fut refermée devant lui.