• Le premier choc en retour (1/3)

     

    Cela faisait maintenant deux mois que les enfants étaient à Poudlard. Il lui manquait atrocement, mais elle avait Rina, Ana et Diya auprès d’elle. Les trois filles s’entendaient bien. La petite dernière avait maintenant 1 an, et Ana avait 2ans ½, et Rina 9 ans ½ bientôt 10 ans. Elle suivait toujours ses leçons de divination.

    • Mme RoseMary !
    • Oui, Mlle Rina.
    • J’ai appris par ma sœur que Poudlard n’avait pas de professeur de divination. Je me disais que vous pourriez aller enseigner à Poudlard. Comme ça, je pourrais continuer d’apprendre. Que diriez-vous d’écrire votre lettre de candidature ?
    • Mlle Rina, je ne suis pas sûre d’être prise pour le poste.
    • C’est qui vous l’aurait, répondit Rina.

    RoseMary regarda la fillette, est-ce que c’était quelque chose qu’elle savait parce qu’elle l’avait vu dans le futur, ou bien quelque chose qu’elle pourrait arranger. Cette enfant lui faisait peur. Elle avait tiré les cartes, en secret, pour la fillette, elle avait vu un futur grandiose pour sa famille. Leur « dynastie » était partie pour durer. Elle avait tout de même vu que la mort rôdait autour d’eux. Mais impossible de savoir s’ils causeraient la mort comme leur père, ou si la mort allait les frapper.

    • Vous écrirez donc à Poudlard ! dit Rina avec le sourire.
    • C’est un ordre ?
    • Hein, fit Rina en penchant la tête sur le côté et fixa la voyante, non je pensais que ça vous plairait d’enseigner, rectifia la petite fille.

    Mais malgré la rectification de la fillette, RoseMary avait la nette impression que c’était bel et bien un ordre.

    • De toute façon, quand Rina sera à Poudlard, vous n’enseignerez plus alors pas sûre que les 100 gallions par mois continuent, dit Fenrir en jetant le sac de gallions sur la table.
    • Oncle Fenrir, s’écria la fillette en sautant dans ses bras. Ne faut pas être méchant ! gronda la fillette.
    • Je suis pas méchant, je dis la vérité. Elle est payée pour t’enseigner, mais elle ne le fait pas, elle n’est pas payée. On peut pas payer les gens à rien faire, sinon plus personne ne ferait rien, expliqua Fenrir.
    • Je comprends ! fit la petite fille. Je suppose que c’est logique.

    Fenrir quitta la maison en tenant la petite fille dans ses bras, cette dernière salua RoseMary d’un geste de la main, et se mit à parler avec le loup-garou.

    • C’est fou, tu as toujours quelque chose à dire, fit remarqua Fenrir avec un sourire.
    • Bouh ! fit Rina en croisant les bras et boudant comme une enfant.
    • Tu crois que tu vas te taire longtemps ? demanda Fenrir.
    • Oui, je ne vais rien dire.
    • Ben si tu parles.
    • Je veux dire, je me tais à partir de maintenant.
    • De maintenant ?
    • Oui tout à fait !
    • Et ce n’est pas censé avoir commencé.
    • Si !
    • Alors pourquoi tu parles encore !
    • Ah zut ! Tu es pas gentil, Fenrir.
    • C’est moi qui ne suis pas gentil, alors que c’est toi qui boudes, et me fais de la peine.
    • Pardon Fenrir, je ne voulais pas, dit la fillette en faisant un bisou sur la joue du loup-garou. Tu me pardonnes ?
    • Evidement !
    • Chouette, fit la fillette avec le sourire.

     

    Ils arrivèrent au manoir, Nora leur ouvrit la porte, elle semblait aller mieux. La jeune femme n’avait été en grande forme la veille.

    • Tout va bien, Gamine ? demanda Fenrir.
    • Oui, ça va, Fenrir, il ne faut pas t’inquiéter, dit Nora en posant sa main sur son bras.
    • D’accord, fit Greyback en posant sa main sur celle de la jeune femme.

    Il quitta la maison, et rentra chez lui. Le maitre lui avait confié la sécurité du village, et surtout du manoir, mais il avait compris qu’il ne valait mieux pas s’approcher de trop près de la jeune Honey. Il devenait de plus en plus possessif envers Nora.

     

    Cette dernière faisait les cent pas, en se demandant ce qu’elle pourrait dire à Tom. Elle ne voulait pas qu’il croit qu’elle avait exprès de tomber enceinte pour gagner du temps. Ce n’était pas du tout son intention. Il apparut dans sa chambre, Nora sursauta et le regarda.

    • Je suis pas prête ! dit-elle.
    • Pas prête à quoi ?
    • Je t’assure que ce n’était pas voulu du tout.
    • C’est-à-dire ?
    • Je suis … J’attends…. Tu peux pas… Bafouilla la jeune femme.
    • Tu es ? Je peux pas faire quoi ?
    • Je suis enceinte ! dit-elle après une profonde aspiration.
    • La sixième ! dit-il. Rina m’a informé de la situation.
    • Comment se fait-il que je sois la dernière informée, alors que c’est quand même-moi qui suis enceinte, dit Nora en soupirant.

    C’était un peu désespérant, mais c’était tellement évident, avec une fille capable de voir l’avenir.

    • Est-ce que tu es heureux, au moins ? demanda Nora
    • Sept !
    • Encore ce chiffre…. Attends tu veux sept enfants ?
    • Oui !
    • Je ne sais pas si … je pourrais tenir jusque-là. D’ailleurs, il faudrait faire quelque chose pour … la protéger, dit Nora en posant ses mains sur son ventre.

    Nora caressa son ventre, tendrement, en fermant les yeux, quand elle sentit la main du mage noir se posait sur les siennes. Elle ouvrit les yeux, surprise. Et vit une étrange étincelle dans le regard hautain du mage noir. Est-ce que cela répondait à sa question ? Il transplana sans un mot de plus.

     

    Le mois de Novembre ne fut pas plus facile, Nora passait énormément de temps dans son lit, faisant de nombreuses allées, entre son lit et le salon, essayant de son mieux pour être présente pour les enfants. Ils étaient encore si petits.

    • Maman, tu n’as pas à t’inquiéter, je veille sur mes petites sœurs, va te reposer, disait Rina bien souvent, de plus en plus souvent d’ailleurs.
    • Ma chérie, tu as dit à ton père, qu’il y avait sept enfants, mais …
    • Tu tiendrais, parce que tu es la plus forte. Parce que tu nous aimes, et que tu aimes Papa, et que tu lui donneras tout ce qu’il veut.
    • Je croyais l’avoir déjà fait ! dit Nora souriante, elle lui donnerait effectivement tout ce qu’il voulait.

     

    Nora fut la première que le quai de la gare 9 ¾ accompagné de Diya et Ana dans une poussette. Elle attendait ses jumeaux avec impatiente. Ils s’étaient échangés beaucoup de lettres, mais ce n’était pas la même chose que de les avoir près d’elle. Elle voulait les serrer contre elle. Tom avait levé la « punition » de ne plus sortir de la maison, mais il lui restait peut-être plus qu’un ou deux ans à vivre, où pourrait-elle être ailleurs que chez elle, près de Tom, près de ses enfants.

     

    Elle vit Andromèda et Harry Potter arrivaient. Elle se leva, sans savoir ce qu’elle voulait vraiment faire, elle n’avait sans doute pas été très classe envers l’ordre. Elle avait dit Fenrir de leur dire « Bonjour », mais ce n’était finalement pas facile du tout.

    • Bonjour, parvint-elle à dire en croisant le regard d’Harry.

    Etrangement ce dernier s’avança vers elle, pour la saluer à son tour.

    • Tout le monde va bien ? Sirius ? Hagrid ? Ginny ? James ?
    • Ça t’intéressa vraiment ? demanda Harry.
    • Bien sûr.
    • J’ai … ça va aller ! répondit-il.
    • Tant mieux, dit Nora avec un sourire sincère.

    Harry crut voir des larmes au fond des yeux de la jeune femme.

    • Dumbledore avait raison, tu agis toujours de manière, si … sincère, désintéressée. Il m’a dit que Voldemort serait encore plus fort avec toi à ses côtés, fit Harry.
    • Tu connaissais son plan ?
    • Qui ?
    • Dumbledore ! Il… c’est lui qui m’a effacé la mémoire, espérant rompre le lien que j’avais avec Tom. Il espérait que …. Je tombe amoureuse de toi.
    • De moi ?
    • Enfin, c’est ce que je crois avoir compris de sa lettre, expliqua Nora.
    • Il t’a écrit ?
    • Oui !
    • Est-ce que ça aurait pu se faire ?
    • On ne peut jamais savoir ce qui aurais-pu être, car les choses n’arrivent jamais deux fois de la même manière. Mais je veux croire que non, Harry. Ou alors c’était de la partie de Tom en toi, dont je serais tombée amoureuse.
    • Est-ce que Voldemort sait tout ça ? demanda Harry.
    • Non, je ne lui ai pas dit.
    • Tu es à nouveau enceinte, fit remarqua Harry.

    Il se demandait combien d’enfants, elle allait donner au mage noir, et aussi combien de temps, il lui restait à vivre.

    • Oui, c’est une fille !
    • Et tu as déjà un nom ?
    • Alexa.
    • Je vois ! commenta Harry.

    Il ne savait pas très ce qu’il pourrait dire de plus, ce n’était pas vraiment une discussion qu’il avait envie d’avoir.

    • Tu diras bonjour aux autres, à Sirius, à Hagrid ! fit la jeune femme, Harry, appela-t-elle alors qu’il s’éloignait, tu le sais que je suis désolée.