• L’anniversaire de Nora (4/4)

     

    Après la visite de Pyrite, Nora mit sa petite fille à la sieste, et monta dans les combles de la maison, elle espérait des réponses à la disparition de Tommy. Elle ne pouvait pas s’empêcher de penser à cette grotte celte maudite. Elle fouilla les tiroirs, les placards, mais elle n’osait pas trop toucher tous ces objets. Il y avait un étrange portait qui criait à l’agonie, c’était affreux à entendre. Il y avait le sable du retourneur du temps. Elle trouva même un réverbère dans un coin de la pièce, qui brillait de mille feux. Elle vit une étrange main sombre dans un placard. Un collier posait dans un coffret, en regardant de plus près, Nora avait l’impression de voir du liquide. Elle ouvrit un autre coffret, et découvrit une pomme en or, elle referma le coffret quand elle sentit une envie de la toucher. Il faudrait vraiment cataloguer tout ce bazar.

    La jeune femme revit le livre sur les âmes-sœurs, juste à côté, il y avait un livre sur la magie du sang, sans doute de la magie noire. Nora le prit et s’installa dans le fauteuil pour commencer sa lecture.

     

    La magie du sang est un type de magie occulte, utilisant le sang. Jusque-là, elle comprenait de quoi, il était question. Le livre était divisé en plusieurs chapitres, elle retrouva le sort de protection qui permettait de « cacher » un lieu ouvrant qu’aux personnes liés par le même sang. Elle vit d’autres rituels dont certains pouvait servir à augmenter ses pouvoirs magiques, et d’autres, pouvant servir à nuire à ses ennemis en utilisant leur sang, bien qu’il fallait d’abord le leur prendre. Qu’est-ce que Tom avait bien pu faire de son sang à elle ?

    • Le sang est un lien direct avec l’individu dont il provient, il contient beaucoup d’énergie vitale il est le symbole à la fois de la vie, mais aussi de la mort, lut Nora en soupirant.

    Tom avait toujours des lectures bien particulières, auxquelles, elle ne comprenait jamais rien.

     

    A des centaines de kilomètres, Toma, Anora et Rina suivaient Fenrir et Kurt en silence, regardant autour d’eux. Cette année, la coupe du monde avait lieu en Amérique du Sud. Après le transplanage, ils avaient utilisé un portoloin longue distance pour traverser l’océan. Il y avait beaucoup de monde réunit autour d’un gigantesque stade, les spectateurs étaient installés dans un immense camping.

    • Nous avons une tente ? demanda Rina en prenant la main de Greyback.
    • Oui, avec tout le confort.
    • C’est ici, dit Lupo en montrant un espace vide où ils allaient pouvoir installer leurs tentes.

    Fenrir et Lupo jetèrent un sort pour monter la tente. Les enfants s’assirent sur un rocher non loin, attendaient que ça soit fini. Ils virent d’autres enfants jouaient, sous les cris de leurs parents de se calmer.

    • Ils ne sont pas bien élevés, commenta Ano avec un sourire en coin.
    • Non, en effet, répondit Toma.

    Le petit garçon soupira, et regarda sa sœur se demandait pourquoi elle était venue, ce n’était pas une grande fan de Quidditch.

    • Ano, je suis contente que tu sois venue avec nous, dit Rina comme si elle avait lu dans les pensées de son frère.
    • C’est vrai, ça, pourquoi tu es venue ? demanda Toma.
    • Pour développer mes relations internationales, répondit Ano.
    • Tu veux te faire des amis, commenta Rina, c’est cool.
    • Des amis… oui quelque chose comme ça.
    • La tente est prête ! fit Lupo avec le sourire.

    Les enfants entrèrent dans la tente, qui était plus grande à l’intérieur. Il y avait cinq chambres à part et une grande pièce centrale. Wiskhey, qui était restée avec les enfants, se mit directement aux fourneaux.

    • Tu as le programme, Lupo ? demanda Fenrir.
    • Oui, il est là, dit Kurt en leur tendant un tableau pour les matchs.
    • La plupart des matchs ont déjà eu lieu, on ne pouvait pas venir pendant deux mois, à travers les pays. Bref ce sera la finale. Pérou-Angleterre, demain c’est le match, il peut durer des jours.

     

    Anora fut la première à aller se promener entre les tentes. Elle repéra les enfants mal-élevés, elle haussa les épaules, et remarqua deux enfants, seuls, un peu intimidés qui regardaient partout autour d’eux. 

    • Bonsoir, vous êtes perdu ? demanda Ano.
    • Oui !
    • Je m’appelle Anora, on va retrouver vos parents.
    • Je suis José, et mon frère Rodrigo.
    • Vous êtes du Pérou ? Je viens d’Angleterre.
    • On est adversaire alors ! dit José.
    • Oh, tu sais ! Moi le Quidditch, je peux encourager le Pérou, si tu veux.
    • Ça serait drôle, la seule anglaise à encourager le Pérou.
    • Bon alors, on est devant le plan. Est-ce qu’il y a un détail qui vous revient, je ne sais pas un numéro de passerelle.
    • Je crois que c’était le 98, dit Rodrigo.
    • Bon allons vois, dit Anora.

    Le trio marcha dans les allées du camping en se racontant leur histoire, afin c’était plus José et Rodrigo qui parlaient. Ils finirent par retrouver les parents des deux enfants.

    • Gracias ! Senorita.
    • De nada, me alegro de haber podido ayudar, dit Anoa (contente d’avoir pu aider).
    • Tu parles espagnol ? fit Rodrigo, pourquoi tu ne l’as pas dit.
    • Tu n’as pas demandé.
    • Mi marido te llevará de vuelta con tu familia., proposa la mère des deux garçons.

    Anora avait plus ou moins compris ce qu’elle disait, et lui fit un sourire, mais elle se tourna vers José. Elle n’avait commencé l’espagnol que depuis quelques semaines.

    • J’ai pas tout compris, murmura-t-elle à José pour lui donner le « beau » rôle, afin de flatter son égo.

    C’était une technique intéressante, rabaissé l’autre au départ, puis ensuite lui demander de l’aide était une façon très subtile de lui donner de l’importante, et de pouvoir le contrôler.

    • Ma mère te dit que mon père va ta ramener à ta famille.
    • D’accord, répondit Ano avec le sourire. Nous sommes à l’emplacement 77.
    • Je vais venir avec toi, proposa José.

    Le père de José, son fils et Ano se mirent en route, elle retrouva son frère assis en train de lire un livre sur le Quidditch en compagnie de Lupo.

    • Vous voyez, je vous avais dit qu’elle reviendrait, commenta Toma.
    • Mr Lupo, je vous présente Mr Ramirez.
    • Es el senor Lupo, présenta José.
    • Encontado, dit Mr Ramirez.
    • Enchanté, traduisit le fils de Ramirez.

    Les deux hommes se serrèrent la main, Ano était un peu déçue, elle aurait bien voulu voir la tête de Ramirez, s’il avait croisé Greyback, mais peut-être que sa « renommée » n’allait pas jusque là-bas, au Pérou.

    • José… on a peu près le même âge. Est-ce qu’on pourrait correspondre ? Tu pourrais m’apprendre l’espagnol, proposa Ano avec le sourire.
    • Oh oui, ça serait chouette.
    • Merci beaucoup !

    Les deux enfants échangèrent leurs adresses, et se quittèrent avec des signes de la main.

    • Tu as besoin d’aide pour apprendre, c’est nouveau, fit Toma surpris en regardant sa sœur. Oh !! Qu’est-ce que tu vas faire de ce … gamin ? demanda Toma.
    • Je ne sais pas encore, mais je sens que ça peut être utile.

     

    Les enfants, Lupo et Fenrir s’installèrent dans les gradins pour observer le match de Quidditch. Le Pérou présenta ses mascottes, des petites créatures, qui ressemblaient à des lucioles se mirent à danser pour se rassembler sous différentes formes. Ils prirent la forme d’une vigogne, un animal ressemblant à l’alpaca. Ils prirent aussi la forme de la croix des Andes, la Chacana. Les anglais présentèrent des dragons aussi en forme de boules de lumière

    Puis le match commença, Ano s’en désintéressa très vite, et observa plutôt les gens autour d’elle. Il y avait de tous les « types ». Des grands, des petits, des blonds, des bruns, des chauves, des barbus… Elle pensa que son frère avait raison, il n’y a pas mieux pour contrôler la foule, que du Pain et des Jeux.

     

    A la fin du match, Ano croisa José, Rodrigo et ses parents.

    • Tu vois, je l’ai acheté ! fit la fillette, en secouant un petit drapeau du Pérou. C’était vraiment très beau vos mascottes.
    • On a quand même perdu, commenta tristement le jeune garçon.
    • Je trouve que c’était un match honorable, dit la fillette.

    Trois jours après leur départ du manoir, les trois enfants rentrèrent chez eux. Rina se chargea de refaire tous les commentaires du match, et tout ce qui s’était passé. Ano dût ajouter quelques mots sur sa rencontre avec José.

    • C’est bien que tu te fasses des amis, ma puce, dit Nora avec le sourire.

    Ano échangea un regard avec Toma, ce n’était pas un ami, mais un atout, et elle ne savait pas encore à quel point, il serait précieux.