• L’anniversaire de Nora (3/4)

     

    Quelques semaines plus tard, les enfants étaient excités par leur sortie avec Fenrir et Kurt pour aller voir des matchs de Quidditch. Rina était toujours partante pour tout, Toma s’intéressait au sport comme tous les garçons, mais Nora était surprise qu’Ano se joigne à l’aventure.

    • Vous serez tous les trois, très sages, n’est-ce pas.
    • Oui, maman, tu peux compter sur nous, pour surveiller Fenrir et Lupo, dit Toma.

    Nora se mit à sourire, c’était presque ça, en fait. Elle allait passer ces quelques jours avec Ana, elle avait quinze mois maintenant, c’était une fillette très épanouie, elle faisait déjà ses premiers pas en gazouillant. Elle avait son petit langage à elle, mêlant du Fourchelang, avec de la langue commune. Rina avait vite compris la petite fille.

    • Donc j’ai mis dans vos sacs, vos vêtements, quelques livres et autres objets. Mais Wiskhey sera avec vous, dit Nora en aidant Rina à mettre sa veste.
    • Tout va bien se passer, maman, dit Rina avec le sourire.
    • Oui, oui, je sais, répondit sa mère,

    Mais c’était la première fois, qu’elle allait les laissait partir quelques jours, et qu’ils n’allaient pas dormir dans leurs lits, tous les trois. Elle embrassa ses trois enfants. Fenrir et Lupo se tenaient dans le parc, et attendaient les enfants. Les trois se présentèrent devant les deux loups-garous.

    • Passez un bon moment ! dit Nora avec le sourire en secouant la main, alors que tous les cinq transplanèrent vers les lieux de la coupe Quidditch.

     

    Quelques instants après leur départ, Pyrite se présenta à la porte du manoir. Il avait l’air un peu inquiet.

    • Bonjour, commença Nora, que se passe-t-il ? demanda la jeune femme en voyant sa tête.
    • On peut parler !
    • Bien sûr, Entrez, fit Nora en s’installant dans le salon avec Ana à ses côtés.
    • J’ai appelé le Maître, et il n’est pas venu, dit-il en s’asseyant.
    • Oh ! Vous savez pourquoi ?
    • Peut-être qu’il est sur un projet, et ne pouvait pas se libérer.
    • C’est ce que je me suis dit, la première fois, mais ça fait des semaines sans nouvelles. Il venait régulièrement pour avoir des rapports sur le ministère et sur les enfants.
    • Si vous attendez des nouvelles de ma part, je n’en aie pas plus que vous, peut-être même encore moins.
    • Qu’est-ce qu’on peut faire ?
    • Vous me le demandez à moi ! s’écria Nora surprise.
    • Vous êtes la numéro 2.
    • Je croyais que c’était vous, dit la jeune femme en fixant Pyrite, surprise. Vous avez des directives, non. Je veux dire que vous connaissez son idéal, votre idéal. Je pense qu’il suffit de suivre cette voie.
    • Continuer sur le même cap !
    • Oui, s’il y a besoin d’un réajustement, et qu’il n’est pas revenu, nous pourrons en discuter à ce moment-là, proposa Nora.

    Voilà qu’elle se mettait à donner des ordres aux mangemorts, c’était vraiment le monde à l’envers. Mais elle était surtout inquiète et terrifiée à l’idée de perdre Tommy, mais elle avait confiance, elle savait qu’il reviendrait.

    • Merci, dit Pyrite,

    Cette jeune femme avait calmé ses inquiétudes, en quelques phrases. C’était ça qu’elle faisait pour Voldemort aussi.

    • Vous voulez boire un thé ? proposa Nora, histoire d’apaiser l’ambiance, un peu plombant qui venait de s’installer dans la pièce.
    • Oui, merci ! dit Pyrite avec le sourire.

    La jeune femme se leva, la petite Anna se mit à parler Fourchelang, puis tendait les bras vers sa mère, cette dernière la prit dans ses bras et rejoignit la cuisine pour préparer le thé, même si tout était déjà prêt.

    • Tenez, faites attention, c’est un peu chaud.
    • Je peux vous poser une question ? demanda Nora en se rasseyant sur le canapé.
    • Oui, tout ce que vous voulez.
    • Pourquoi vous avez décidé de suivre To… Voldemort ? interrogea la jeune femme.
    • Je suis né dans une famille de sang-pur, j’ai entendu ces mots toute ma vie. Que les moldus sont … insignifiants, et qu’on vaut mieux qu’eux.
    • Avez-vous déjà remis en cause cette idée ?
    • Non, rien ne m’a montré dans le monde que cette idée était fausse.
    • Je ne connais pas tous les moldus, mais le peu que j’ai vu n’apprécie par notre monde. Toutefois, je ne pense pas qu’on pousse faire d’un cas, une généralité, expliqua Nora. D’autant plus l’être humain a toujours eu peur de ce qu’il ne pouvait pas comprendre. Du point de vue d’un moldu, nous représentons sans aucun doute une peur et une menace qu’ils ne peuvent pas comprendre. Pour celui d’un sorcier, je pense que c’est exactement la même chose. Les moldus font peur parce qu’on ne peut pas comprendre le monde sans magie.
    • C’est votre conclusion du monde ?
    • Non pas vraiment. Les hommes doivent connaître, ce qu’ils ont au fond du cœur, c’est ainsi qu’ils découvriront leurs limites de cette façon. Ils comprendront qu’ils ont besoin, les uns des autres, et finiront par éprouver de l’amour pour leurs semblables.
    • Vous avez… vous aimez les gens ?
    • Bien sûr, pas vous ?
    • Certaines personnes, si bien sûr, mais pas tout le monde.
    • Evidement c’est dur d’aimer tout le monde, mais ne cataloguait pas les gens selon des critères ! Ne les mettez pas à l’écart à cause de leur sang, leur nature.
    • Je ne comprends pas… les moldus ne sont pas …
    • Pas quoi ? pas humains ? Pourquoi tant de haine ? Alors que nous vivons tous sur la même planète.
    • Cette planète devrait être à nous, s’écria Pyrite en se levant du canapé.
    • Pour quelle raison ?
    • Nous sommes supérieurs, plus forts, plus grands !
    • Vous éprouvez le besoin de mépriser certains en écrasant les plus faibles, c’est à facile d’avoir l’impression d’être important.
    • Mais je suis important !
    • Mais l’êtes-vous parce que les gens vous respectent, et vous admirent, ou parce que vous êtes debout sur un tas de cadavres ?

    Ça fait des mois, des années, qu’elle essaye de faire comprendre cela à Tom, en vain. Mais peut-être que si elle y arrive pour Pyrite, ce serait déjà bien. Le jeune homme la regardait en colère, est-ce qu’elle était en train de le juger, de le critiquer. Elle avait le regard si clair, et si … pure. En fait, elle essayait de l’aider, de lui montrer qu’il était dans l’erreur.

    • Je ne vous juge pas, je chercher à comprendre ce qui est important pour vous.
    • C’est un test ?
    • Non, pas du tout. Désolée de vous avoir donner cette impression, fit Nora avec un maigre sourire.
    • Vous êtes…. Vous êtes toujours si … passionnée. C’est incroyable ! commença Pyrite d’un air sérieux.

    Il leva la main vers la jeune femme, quand la petite fille se mit à pleurer, en se calant dans les bras de sa mère. Nora prit sa fille dans ses bras pour la bercer, sans voir le trouble qui s’était emparé de Pyrite. Il avait failli l’embrasser, mais elle appartenait au maître, il ne pouvait pas l’avoir.

    • Je vais vous laisser, merci pour vos conseils, dit Pyrite en quittant la maison de la jeune femme, peut-être un peu précipitamment.