• Père et Fille (3/6)

     

    • Tout le monde va bien ? demanda Harry.
    • Oui, George vivant ! dit George avec le sourire.
    • Mafalda vivante, dit la jeune femme. Tu vois, je te l’avais dit que Stacey n’était pas folle.
    • Oui, je vois ça, soupira Sirius.
    • C’était sa fille ? demanda Mafalda.
    • Sans doute, répondit George.
    • Qu’est-ce qu’ils faisaient ici ? demanda Ron en s’avançant dans la boutique.
    • Une consultation de voyance, répondit la cousine de Ron en haussant les épaules.

    Hermione s’approcha du corps du vieil homme, elle lui mit les bras en croix et soupira. En se relevant, elle remarqua un sac posé sur la table.

    • Vous croyez qu’il a vu venir, la mort ? demanda Ron.
    • Je pense, sinon comment expliquer qu’il nous ait ouvert la porte.
    • Vous auriez dû attaquer la gamine, dès que vous êtes entrés, s’écria Bill.
    • Attaquer une enfant, ça aurait pu être celle du voyant, remarqua Hermione.
    • Les mangemorts le font bien eux, rétorqua Bill.

    Tout le monde savait que le jeune homme avait perdu sa femme, parce que les mangemorts l’avaient obligé à faire un choix en attaquant sa fille. Victoire était maintenant partie avec Molly, sa grand-mère, vers la France. Un silence s’installa dans la pièce, pendant qu’Hermione fouillait le sac sur la table. Il y avait deux sandwichs, des grands verres de jus de citrouille, et deux parts de tarte au citron. La jeune femme posa le tout sur la table. Ron les regarda avec envie, mais le regard noir de sa femme le dissuadant de mettre la main sur la nourriture. Hermione prit le carnet de Rina entre ses mains, et l’ouvrit.

     

    Sur la première page, il y avait un message : « Gare aux fesses de celui qui l’ouvre sans autorisation. » Hermione sourit, cela ressemblait à n’importe quel journal intime d’un enfant, avec ses petites fleurs partout. Puis Hermione tourna la première page. Il y avait le dessin d’un loup, chassant des humains à la pleine lune, et une esquisse de Fenrir sur l’autre page.

    Le sourire d’Hermione disparu, elle tourna la seconde page, se trouvait un dessin de quatre personnes jouant dans la neige, en faisant un bonhomme de neige. La troisième page se trouvait la prison d’Azkaban avec le soleil, et des sorciers sur des balais, et il y avait une esquisse du visage d’Harry. Sur la page suivante, il y avait Nora tenant dans ses bras, un bébé. Sur la page suivante, elle était assise par terre dans une salle de bain, il y avait une tache rouge sur le sol. Hermione tourna la page suivante, il y avait un bateau, et eux en train de le regarder partir.

    • Harry, le bateau où Molly et les enfants ont embarquée, c’était le Calypso ? demanda Hermione.
    • Oui, pourquoi ?
    • Regarde ! dit-elle en donnant le carnet à la page du dessin en question, on voyait bien le nom du bateau.
    • Qu’est-ce que ça veut dire ? demanda Harry.
    • Je suis pas sûre … fit Hermione, en regardant le voyant couché au sol, elle remarqua les tasses sur la table… Oh, par Merlin, Harry, dit-elle soudainement.
    • Qu’est-ce qui se passe ? S’alarma Ron.
    • Ils n’étaient pas ici pour une consultation, enfin si… Harry, cette petite fille possède le don de double vue.
    • Comme Trelawney ? demanda Ron.
    • Oui… enfin non, je veux dire un vrai don. Regarde les autres pages, elle a vu l’évasion de Neville, l’attaque de Fenrir sur le village moldu. Un Voldemort capable de voir l’avenir.
    • Pourquoi, il ne nous a pas empêcher de libérer Neville, ou attaquer le bateau ? demanda Sirius.
    • Parce qu’elle… parce que c’est une petite fille, elle ne contrôle pas son don. Regarde mise à part celui de la neige, il n’y a aucun repère temporel. Elle ne sait pas quand va se produire les choses, mais ce sera facile à Voldemort de placer un espion, pour surveiller les endroits où on apparaitra sur les dessins de sa fille.
    • Comment ça se fait qu’elle possède un tel don ? demanda Harry.
    • Il doit venir d’elle, répondit Hermione en tourna la page sur Nora tenant un bébé dans ses bras.
    • Et … les autres gamins quel don, ils ont ? interrogea Sirius.
    • Nous devons le découvrir, répondit Harry en soupirant.

    Un Voldemort capable de prédire l’avenir, c’était terrifiant jusqu’à maintenant, il pouvait encore faire des plans, agir avant le mage noir. Mais si cette petite était capable de voir encore avant. Il serait difficile de pouvoir le vaincre, d’autant plus qu’il n’avait pas la moindre idée où pouvait se cacher ses Horcruxes.

     

    Voldemort et Rina apparurent au milieu du hall, Nora se précipita vers eux, et remarqua le visage inquiet de sa fille, et celui de Tom en fureur.

    • Qu’est-ce qui s’est passé ?
    • L’ordre nous a attaqué, répondit Voldemort en colère.
    • Papa, j’ai oublié mon carnet de dessins à la maison du vieux monsieur, dit la petite fille dans les bras de sa mère.

    Voldemort soupira et transplana sans rien dire. Nora regarda sa fille et la serra dans ses bras, soulagée de la retrouver vivante.  Le mage noir revint quelques minutes plus tard, mais il n’avait pas le carnet avec lui. L’ordre allait découvrir le don de sa fille, mais il l’avait l’avantage.

    • Rina, je veux que tu m’informes dès que tu fais un dessin concernant les gens qui nous ont attaqué, dit le mage noir en Fourchelang.
    • Comment ? demanda Rina, en langue commune, vu qu’elle ne « sait » pas parler le Fourchelang.

    Le mage noir fit apparaitre trois colliers représentant la marque des ténèbres, il jeta un sort, puis il glissa un, autour du cou de sa fille, et lui donna les deux autres.

    • Ils sont pour Toma et Anora. Il vous suffit de les serrer très fort en prononçant mon nom, continua-t-il toujours en Fourchelang.
    • Bien, papa ! dit la petite fille, en filant pour trouver son frère et sa sœur.

    Voldemort leva le regard vers Nora et croisa son regard. La jeune femme crut y voir l’inquiétude, elle essaya de lui sourire pour le rassurer. Elle ne doutait pas de lui pour protéger les enfants. La jeune femme s’avança vers lui, et prit sa main dans la sienne, elle la porta à sa bouche, où elle fit un bisou dans le creux de la main de Voldemort. Et la posa sur sa joue. Il la laissa quelques instants, avant de transplaner sans un mot.

    • Papa, cria Ano, mais le mage noir était déjà parti.

    La petite fille fut un peu déçue, de ne pas avoir pu lui parler, mais elle portait déjà son collier autour de son cou. Nora se dit que c’était mieux que de leur tatouer sur la peau. La jeune femme posa sa main sur sa joue encore chaude. Tom lui manquait tellement. Elle n’arrivait pas à comprendre pourquoi il était si distant, elle n’avait même pas l’occasion de lui poser la question.