• La mort en marche (1/4)

     

    Harry avait réuni l’ordre du Phoenix pour mener une évasion à Azkaban. Il fallait sortir Neville de cette situation. Tous savaient très bien qu’il n’aurait jamais tué McGonagall, pas plus que de faire des « choses » avec des enfants.

    • Donc on va organiser une évasion, fit Dimitri, je n’ai jamais rencontré ce Neville, vous êtes sûrs …
    • Evidemment, coupa Harry.
    • Je pose juste la question pour la forme. Le problème, ce n’est pas sûr qu’on puisse faire évader Neville, ou même que « lui ». Les autres prisonniers ne sont peut-être pas innocents, eux. Est-ce qu’il vaut mieux un coupable en liberté ou un innocent en prison ? Voldemort pourrait grandir son armée, … encore !
    • C’est pour ça que j’ai demandé l’aide d’un évadé, fit Harry en regardant son parrain avec le sourire.
    • J’ai …. Je me suis évadé de l’intérieur, ce n’est pas tout à fait la même chose. Cela étant, je devrais pouvoir faire un plan des lieux, dit Sirius.
    • Ça peut être déjà bien, commenta Hermione.
    • Donc le plan serait de rentrer dans la prison, de trouver la cellule de Neville, et de revenir au point de départ, commença Kingsley.
    • Il faudrait faire une diversion à l’extérieur. George as-tu encore des farces de ta boutique ? demanda Hermione.
    • Oui ! fit-il après avoir échangé un regard amusé avec Mafalda, ils avaient prévu pas mal de choses.
    • Il faudrait donc chasser le plus possible de détraqueurs et d’aurors des couloirs.
    • Je peux m’occuper de ça, proposa Kingsley.
    • Faire beaucoup de bruits dehors, pendant que nous tous on se faufile à l’intérieur, dit Ron
    • C’est l’idée, même si j’aurais préféré que la cape nous couvre tous les trois, fit Hermione.
    • Sinon, je peux y aller seul, proposa Harry, et vous deux, vous couvez notre sortie.
    • Bon jusque-là, je suis le plan. Mais comment on y va, et comment on en revient, annonça Dimitri.
    • Ron et moi allons simplement demander une visite à Neville, sous un faux nom, en tant qu’avocat ou journaliste. Harry sera caché sous la cape, et on entre, continua Hermione.
    • Par la grande porte ? fit Sirius avec le sourire.
    • Oui … dès que nous avons l’heure, et la date, on passe à l’attaque, répondit Hermione.
    • Hermione, cela veut dire attaquer de jour, précisa Sirius.
    • Nous n’avons pas le choix !
    • C’est le meilleur plan qu’on est, ajouta Kingsley qui avait travaillé avec Hermione sur ce plan.
    • Et pour la sortie ? reprit Dimitri.
    • C’est là où vous allez tous les deux intervenir, nous devons fuir rapidement et par un moyen discret. J’ai pensé aux balais, on pourrait aussi essayer de récupérer les Sombrals d’Hagrid. Par contre, il faudra couvrir notre fuite, dit-elle en observant George.
    • Donc si je répète. Hermione, Ron et moi entrons par la grande porte, avec un peu de chance, Neville peut même être avec nous, au moment où George et Kingsley font le maximum de bruits, de dégâts à l’extérieur. Lors du signal, Dimitri et Sirius viennent nous rejoindre pour qu’on décampe vite fait avec des balais. George couvre nos arrières et en moins de temps qu’il en faut pour le dire, on est dehors et Neville est libre, fit Harry pour récapituler tout le plan.
    • Ça me parait bien ! Dans combien de temps, on se lance ? demanda Mafalda.
    • Dans un mois, le polynectar n’est pas fini, et il reste quelques détails à régler.
    • Espérons que Neville tienne jusque-là, dit George.

     

    Cette réunion s’était tenue au mois de janvier, et un mois plus tard, la journaliste Claire Chazal, pseudonyme utilisé par Hermione, eu droit à son entretien avec Neville, pour une interview.

    • Ecoute ce qu’ils mettent, avant la publication de votre article, il devra passer par le contrôle de la correction des bonnes mœurs. Autant parler de censure et de propagande, ça sera plus clair, s’énerva Hermione.
    • Hermione, on ne pas vraiment interviewé Neville, lui fit remarquer Ron.
    • Oui, je sais, c’est pour le principe, Ron ! Bref, le date est le 12 février à 15h, dit Hermione.
    • Est-ce que le polynectar est prêt ? demanda Harry.
    • Oui, il manque …
    • … un bout de celui en qui on veut se transformer, … compléta Ron avec une grimace.
    • C’est ça, confirma la jeune femme.

     

    Le 12 février arriva enfin. Ron avait trouvé le temps long, et Hermione trop court pour préparer tout ce qu’il y avait à faire. Mais on y était. Hermione « déguisé » en une petite sorcière du nom de Claire Chazal, accompagné de son photographe. Ron qui n’était plus roux, mais avec des cheveux blonds sur la tête.

    • On dirait que je ressemble à Malefoy, se lamenta-t-il.
    • Ron, fit Hermione entre ses dents.

    Tous les deux se présentèrent aux gardes humains d’Azkaban, ils leur donnèrent leurs pièces d’identité (fausses), et leurs autorisations d’interview. Ils durent confier leurs baguettes au contrôleur.

    • Nous ne sommes pas responsables des dégâts que vous pourriez avoir de la part des prisonniers, ou des détraqueurs, fit le gardien en tendant la plume pour que les deux signent.

    Hermione signa de sa plus belle plume, le nom de Chazal, et Ron fit un gribouillis. Le gardien hocha la tête et les autorisa à entrer, en ajoutant que le prisonnier sera conduit dans une salle sous peu. Harry, lui était sous sa cape d’invisibilité, il suivait Hermione et Ron qui marchaient dans le couloir. Entourés par des cellules où s’échappaient des gémissements, des cris, et des murmures. Ce n’était pas un endroit plaisant, et agréable. Des détraqueurs se trouvaient là, Harry pouvait les sentir dans ses … entrailles. Il fouilla dans sa poche pour prendre du chocolat.

     

    Le trio arriva dans une salle, un Neville abattu, était conduit par un détraqueur vers la pièce où se tenait donc Hermione, et Ron déguisés. Ron faillit aller lui donner une claque dans le dos, en criant « mon pote », mais se retint juste à temps.

    • Bonjour, Mr Londubat, commença Hermione. Était-il vrai que vous aviez un crapaud nommé Trevor ? demanda la jeune femme.

    Neville leva la tête vers eux, la femme souriait sincèrement, et l’autre homme lui fit un clin d’œil, il sentit du baume au cœur. Il pourrait sans doute créer le patronus le plus grand au monde, s’il avait sa baguette en main.

     

    Soudain du bruit, et des mouvements se firent entendre dehors, Harry sortit, de sous sa cape, et lança un patronus au détraqueur présent, dans la pièce et donna leurs baguettes à Ron, à Hermione, et il en ajouta une aussi à Neville.

    • Si vous saviez comme je suis contente de vous voir, les gars, s’écria-t-il.
    • On se fera des câlins, plus tard, dit Hermione.

    Les quatre amis prirent donc le couloir pour trouver une fenêtre, grâce au plan de Sirius. Harry et Neville retenaient les aurors et les détraqueurs à distance, pendant que Ron et Hermione préparent leurs sorties en faisant exploser le mur. Dehors, Sirius et Dimitri les attendaient avec des balais. Une fois dehors, ils montèrent sur les balais, Harry lança des étincelles rouges dans le ciel pour donner le signal à George.

     

    Plus loin, George et Kingsley s’étaient jeté un sort de désillusion pour ne pas être trop visible par les gardiens humains d’Azkaban ne les voient pas. Mais ils avaient joué de malchance, puisque l’un d’eux, sembla les voir, et les repérer. George vit les étincelles rouges dans le ciel, il se tourna vers Kingsley, qui affrontait un groupe de détraqueurs et d’aurors. George soupira, il devait le laisser seul pour lancer son « soleil ». Le jeune rouquin vit Kingsley tombait de son balai, trop acculé par le nombre d’attaquants.

    Le « soleil » explosa dans le ciel, et éclaira toute la scène d’une lumière vive rendant aveugle tous les gardiens, hormis les détraqueurs qui étaient déjà aveugles, mais la chaleur dégageait par le « soleil » les repoussait et tout le monde fila sur les balais, sans plus rien demandé. Ils volèrent un moment, avant d’être soulagé de ne pas être suivit.

    • C’est quoi ton soleil ? demanda Ron, impressionné.
    • On a perdu Kingsley, dit-il sombrement.
    • Comment ça ? demanda Harry.
    • Les détraqueurs étaient partout, il a voulu les attirer… et il est tombé dans l’océan.
    • Il est peut-être vivant, il faut y retourner, dit Harry.
    • Harry, on ne peut pas ! fit Hermione. On n’a plus l’effet de surprise, on a plus d’armes, on est tout épuisé et Neville ne tient même pas sur son balai. Ce serait se jeter dans la gueule du loup.
    • Elle a raison, Harry. On n’a plus qu’à espérer qu’il ait pu s’en sortir, ajouta Sirius.

    Tout le monde rentra au Square Grimmaud, abattu par la perte de Kingsley, et encore ce n’était pas là, le pire.