• Chapitre 21 : La fin d'une époque (3/4)

     

    Voldemort ouvrit les yeux et croisa le regard émeraude de Nora. Cette dernière était inquiète pour lui, elle avait tellement eu peur pour lui. Elle avait beaucoup de choses à lui dire sur ce qu’il venait de faire.

    • Maître… Maître ! fit Bellatrix.

    Le mage noir se releva, en bousculant Bellatrix qui voulait l’aider à se relever. Nora se redressa à son tour, et se précipita vers Harry. Elle s’accroupit près de lui, et sentit qu’il était vivant.

    • Est-il mort, Nora ? demanda Voldemort.

    Nora sentit son cœur se serrait, elle avait toujours été incapable de mentir, mais là, dépendait la vie de Harry.

    • Il est mort, s’exclama-t-elle sous les cris de joies, et les rires dans la clairière.
    • Vous voyez ? hurla Voldemort d’une voix suraigüe. Harry Potter est mort de ma main, et aucun homme vivant ne pourra plus me menacer, désormais ! regarder ! Endoloris.
    • Arrête ! Laisse-le ! supplia Nora.
    • Pff… siffla-t-il, ignorant la remarque de la jeune fille, catapultant le corps de Harry. Maintenant, dit Voldemort, allons au château, et montrons-leur ce qu’est devenu leur héros. Qui se chargera de trainer le corps ? Non… Attendez ! Tu vas le porter. Il sera bien joli, bien visible dans tes bras, n’est-ce-pas ? Ramasse ton cher ami Hagrid. Et les lunettes… qu’on lui remette ses lunettes… Il faut qu’on le reconnaisse.

    Le demi-géant prit le corps d’Harry dans ses bras. Nora pleurait en silence, tout cela n’était pas juste. Pourquoi ? C’était une question qu’elle ne cessait de se poser.

    • Allez remue toi un peu, ordonna Voldemort
    • Tom ! appela Nora.
    • Toi, retournes dans la cabane hurlante, tout de suite ! ordonna-t-il.

    Nora croisa son regard rougeoyant de victoire, et de colère. Elle n’avait pas peur de lui, mais pour lui. Elle regarda les mangemorts marchaient vers le château. Elle était là, debout au milieu des arbres, sans bouger. Elle était terrorisée, inquiète, attristée, tout cela la figeait sur place. Quand un bruit se fit entendre derrière, elle sursauta et se retourna pour faire à Gemo, le centaure.

    • Que fais-tu ici, petite fille ? demanda-t-il.
    • Il faut aller les aider ! Ils vont tous mourir ! dit-elle désespérément en tendant son bras vers Poudlard.

    Les centaures se lancèrent à la poursuite des mangemorts et Nora ne savait même plus ce qu’elle devait faire. Elle courrait vers la cabane hurlante pour s’assurer que ses enfants allaient bien. Elle entra dans la maison et monta les escaliers quatre par quatre.

    • Wiskhey ! appela-t-elle.
    • Maitresse ! répondit- l’elfe.

    Elle sortit de la chambre où Nora avait laissé ses enfants. Elle y entra et posa un baiser sur le front de chacun d’eux. Elle les regarda un moment, ne sachant pas très bien ce qu’elle devait faire. Aller à Poudlard pour sauver ce qui pouvait encore l’être, comme Tom, parce que Harry était toujours vivant, et Voldemort ne maitrisait toujours pas cette baguette, elle ne savait pas qui pouvait contrôler le bâton de la Mort, et cela lui faisait peur. Ou peut-être qu’elle devrait rester ici, comme il l’avait dit, pour veiller sur les enfants.

    • Il faut que j’y retourne, continue de veiller sur eux ! fit-elle en se précipitant vers la sortie.

    Elle se mit à courir vers le château, elle vit que les fenêtres de Pré-au-Lard étaient fermées, les habitants devaient se cacher sous leurs lits. La jeune fille avait mal au cœur d’imaginer que c’était l’homme qu’elle aimait qui terrorisé tous ces gens. Nora continuait de courir malgré tout vers Tom. Elle devait le sauver. Elle avait un horrible pressentiment, elle allait perdre Tom. Elle avançait aussi vite qu’elle le pouvait. Les protections du château étaient tombées, et Nora découvrit Poudlard en ruine. Elle posa sa main devant sa bouche, effarée par le spectacle qui s’offrait à elle. Le grand hall de Poudlard, était complètement dévasté. Sous des blocs de pierres, elle découvrit le corps de Nagini décapité.  Elle continuait de chercher Tom, dans les parages, et finit par entre sa voix aigüe et celle de Harry.

    • Tout revient donc à cela, n’est-ce-pas. La baguette que vous tenez dans votre main sait-elle que son dernier maitre a subi un sortilège de Désarmement ? Si c’est le cas… Je suis le vrai maitre de la Baguette de Sureau.

     

    Une lueur rouge et or embrassant le ciel, et Nora se mit à courir vers Tom, pour le pousser hors de la trajectoire du sort funeste qui revenait vers lui, tel un boomerang. La baguette de Sureau s’envola dans les cieux, Mais Nora ne fut pas assez rapide, et le sort frappa le mage noir, qui fut projeté en arrière.

    • Tom ! cria Nora au comble du désespoir.

    Elle se mit à courir vers lui, mais déjà son corps était en train de se transformer en fumée noir s’élevant dans le ciel. Elle vit l’ombre se dirigeait vers elle, et lui passait au travers du corps. Elle suffoqua, et tomba inconsciente sur le sol. En écoutant la dernière pensée envahissant son esprit : Je suis toujours là.

     

    Nora ouvrit les yeux, elle vit le plafond de l’infirmerie. Elle était revenue au point de départ, elle était à nouveau toute seule, enfin non, Tom lui avait au moins donné des enfants. Elle se redressa vivement en pensant à eux.

    • Mes enfants ! fit-elle en se levant, elle tituba et tomba au sol.
    • Mlle ? appela l’infirmière de Poudlard.
    • Je dois retrouver mes enfants. Wiskhey, amène Anora et Toma à l’infirmerie de Poudlard ! dit-elle.

    A peine avait-elle finit sa phrase que la petite elfe apparut, tenant dans ses mains, les deux amours de sa vie. Elle se redressa, et assis ses bébés sur le lit. Wiskhey restait à ses côtés, et la jeune fille se dit qu’elle devait trouver un moyen pour la remercier pour tout ce qu’elle avait fait pour elle et ses enfants.

    • Merci ! dit-elle à la petite elfe. Assieds-toi avec nous, proposa-t-elle dans un sourire.

    Wiskhey resta un moment, interdite, mais finit par monter sur le lit, prudemment et s’installa au pied du lit. Toma jouait avec son serpent.

    • Nini ? dit-il en montrant le serpent à sa mère. Anora, de son côté, observait la pièce. Où Baba ? demanda le petit garçon.
    • Je ne sais pas mon ange, répondit Nora en regardant le ciel par la fenêtre.

    Elle aurait voulu être ailleurs. Elle voulait être avec Tom, et ses enfants. Elle posa sa main sur son bas-ventre. La vie était toujours à l’intérieur d’elle, elle pouvait la sentir. Soudain la porte s’ouvrit, Abelforth et Slughorn entrèrent dans la pièce, et s’avancèrent vers elle.

    • Nora, tu es vivante ! fit Slughorn soulagé.
    • Que s’était-il passé ? demanda Abelforth et Nora en même temps.

    La jeune fille lui sourit. Elle ne savait pas si c’était une bonne idée de raconter ce qui s’était passé. De son côté, elle était curieuse de savoir ce qui était arrivée depuis qu’elle était tombée dans les pommes.

    • Je suis soulagée, que tu ailles bien, fit Ab, en faisant une bise sur la tête de la jeune fille. Ce sont tes enfants ! constata-t-il, j’ai bien reçu ton faire-part.
    • J’ai quelque chose à te demander, mais j’aimerais ton accord.
    • Bien sûr, demande !
    • Voilà, je suis enceinte, et si c’est une fille, j’aimerais l’appeler Ariana. Es-tu d’accord ?
    • Bien sûr, répondit ce dernier.
    • Mais il faut que tu sache que son père, c’est Tom… Voldemort ! dit-elle pour qu’il comprenne bien les choses.

    C’était la première fois qu’elle le disait aussi franchement, et même si c’était bizarre à dire, elle ne le regrettait pas une seule seconde.

    • Oh ! … Ah ! … Pour eux aussi ? demanda-t-il
    • Euh… oui ! répondit-elle toute timide d’un seul coup.
    • Si c’est une fille, elle peut s’appeler Ariana, dit-il, je suis sûre que mon frère serait d’accord.
    • Merci Ab ! fit-elle en le prenant dans ses bras pour se serrer contre lui.
    • Où Baba ? demanda Toma, en fronçant les sourcils, prêt à pleurer
    • Schtt… scht ! fit Anora.

    Le petit garçon sursauta, et la regarda surpris. Il sourit, puis se mit à rire, sans que personne ne sache pourquoi, car personne n‘avait compris ce qu’elle venait de dire. Mais son rire fut contagieux, et tous rirent à leurs tours.