• Nouvel an et Espace-temps (3/3)

    Nouvel an et Espace-temps (3/3)

     

     

    Nora mangeait en compagnie de ses enfants, Ano parlait encore de son père, avec des étoiles dans les yeux. Elle portait toujours son bracelet à son poignet. Toma passait du temps à écrire, des choses sur un petit carnet depuis sa visite au ministère. Rina jouait avec sa poupée, ou passait du temps à dessiner que le carnet que sa sœur lui avait offert, avec les crayons de couleurs, le cadeau de son père. Le mois de janvier s’écoulait doucement, la petite famille avait eu la visite de Fenrir. Nora avait aussi envoyé des invitations à Drago. Mais Voldemort n’était pas revenu depuis le nouvel an, mais Nora avait des nouvelles par la Gazette des sorciers, et par Fenrir. Ce jour-là, après le repas, elle vit qu’il était en train de neiger.

    • Oh, chouette ! On va pouvoir faire un bonhomme de neige, s’écria Rina.
    • Ma chérie, ça ne va peut-être pas tenir sur le sol, expliqua Nora qui trouvait qu’il ne faisait pas assez froid pour faire un tapis de neige.
    • Mais si, répondit la petite fille avec conviction, comme ça on pourra faire une bataille de neige.

    Nora sourit à sa fille, ne voulant pas la contrarié, même si demain, elle serait sans doute déçue de ne pas voir une couche blanche sur le sol.

    • Maman ?
    • Oui, ma chérie !
    • Est-ce qu’on peut faire un gâteau ? demanda Rina.
    • Evidemment, mon ange, répondit la jeune maman.

    Rina, Nora et Wiskhey passèrent l’après-midi à faire un gâteau. Ano avait encore « disparu », enfin, elle était dans sa chambre avec Aaron. Le serpent restait souvent dans la chambre de la petite fille, mais il arrivait souvent à Nora de le croiser dans les couloirs. Toma était dans la cuisine, assis à la table sur son cahier, écrivant encore des choses.

     

    La jeune femme ne vit pas le temps passé, c’était Anora qui vint dans la cuisine, tenant Aaron sur ses épaules.

    • Tu le portes comme papa t’a dit, fit Rina.
    • Oui, répondit simplement Ano.
    • Pourquoi, l’as-tu appelé Aaron ? demanda Nora.
    • Comme ça, répondit la petite fille en haussant les épaules.

     

    La petite fille se mit accroupie, et parla Fourchelang, et le serpent glissa et descendit des épaules de la fillette pour glisser sur le sol de la cuisine. Le serpent était bien « dressé », il n’avait jamais mordu personne, ni les membres de la famille, ni les invités, ni même tenté de manger canari. La fillette avait été convaincante auprès du serpent. La petite famille se mit à table, et mangea le gâteau au chocolat que Rina avait fait avec l’aide de sa mère. Ils firent un jeu de société, avant d’aller se coucher.

     

    Nora était seule dans le salon, elle se demandait où, était le « petit garçon » qu’avait posé, toutes ces questions à Pyrite lors de la visite au ministère. Toma était calme ces derniers temps, il ne se montrait plus aussi « impertinent ». La jeune femme fut soudain surprise par le vent qui soufflait dehors avec des flocons de neige qui tombaient fortement sur le sol. Nora s’avança vers la grande fenêtre, et regardait dehors en caressant son ventre rond. Elle en était à ses six mois de grossesse, maintenant. Elle se demandait si sa vie allait ressembler à ça. Elever les enfants à la maison, elle était heureuse et mettrait au monde autant d’enfant que Tom le voudra, ou qu’elle pourra. Mais quelque part, elle aurait voulu faire plus, tout en sachant qu’elle ne pouvait pas agir contre Voldemort, ni l’aider pour prendre le pouvoir. Elle se retrouvait « coincée », mais elle avait ses enfants. Les élever pour en faire des grands sorciers, c’était tout ce qui compter. Elle veillerait aussi sur eux, elle l’avait déjà dit, si quelqu’un leur faisait du mal, il n’aurait aucun endroit dans le monde où il pourrait se cacher.

     

    La jeune femme soupira et s’apprêtait à monter se coucher, quand elle vit une ombre au milieu de la neige. Elle observa un moment, et reconnut un chat. Nora ouvrit la porte-fenêtre, et se précipita vers l’animal. Le chat était trop affaibli et frigorifié pour protester vigoureusement dans les bras de la jeune femme. Nora retourna dans la maison, elle referma la porte-fenêtre derrière elle. Nora échappa le chat, enfin il parvint à s’enfuir de ses bras, mais il était enfermé dans le salon. Le chat se mit à courir partout, mais épuisé, il finit par se cacher sous un fauteuil. Nora sortit de la pièce, refermant la porte derrière elle. Elle se rendit dans la cuisine pour préparer un repas pour le chat. Nora revint dans le salon, et posa un bol de lait et un bol de viande sur le sol et de l’eau. La jeune femme se pencha pour regarder sous le fauteuil, le chat était toujours là. Nora s’assit sur le canapé, en se demanda si l’animal allait sortir de là-dessous. Mais la jeune femme finit par s’endormir sur le canapé.

     

    Elle fut réveillée par des voix douces, elle ouvrit les yeux, Toma était assis en tailleur sur un fauteuil. Anora était assise droite sur un canapé, tenant le carnet de son frère dans ses mains, et celui de sa sœur près d’elle. Rina était assise par terre, et tendait la main vers le petit chat. Nora vit que les bols étaient vides, signe que le chat avait mangé. La jeune femme soupira de soulagement.

    • Comment il s’appelle ? demanda Rina.
    • Il n’a pas de nom, c’est un chat sauvage, répondit Ano.
    • Tu crois qu’ils se donnent des noms, ajouta Toma, d’un ton évident.
    • Et bien… peut-être… miaoumi ! fit Rina en riant. Qu’est-ce qu’on fait ? demanda Rina, on peut pas l’enfermer dans la maison.
    • Non ! On ouvre la porte, proposa Toma.

    La petite Rina haussa les épaules. L’animal leva la patte pour donner un coup de griffes. Anora parla Fourchelang, pour arrêter le chat. Il s’arrêta, plus par surprise que parce qu’il avait compris ce qu’elle venait de dire. Rina se tourna vers le chat.

    • Coucou, petit chat ! Alors tu es le bienvenu à la maison, si tu veux rester, mais si tu veux partir, on peut ouvrir la porte, fit Rina.

    Anora se leva et ouvrit la porte vers le froid, le chat fit quelques pas vers la liberté. Tout le monde observa l’animal pour voir ce qu’il allait faire. Le chat se mit à miauler, puis sauta sur le fauteuil qu’Anora venait de quitter, il s’installa pour faire sa toilette. Ano referma la porte et revint vers le fauteuil, mais elle ne dérangea pas le chat, elle récupéra les deux carnets et s’installa aux côtés de sa mère.

    • On va pouvoir lui donner un nom, dit Rina, en câlinant sa mère.
    • On n’a qu’à appeler Neige ! proposa Toma. Elle est toute blanche, on la trouvait un soir de neige, expliqua le petit garçon.
    • Neige ! C’est un chouette nom. Tu es d’accord ? demanda Rina au chat.

    Ce dernier s’étira et bailla avant de poser sa tête pour observer la famille devant lui. Nora aurait juré l’avoir vu hocher la tête.

    • Pourquoi tu as dit « elle » ? demanda Nora à son fils.
    • Parce que c’est une fille, répondit le jeune garçon d’un ton évident.
    • Mais comment tu le sais-tu ? redemandant la jeune maman.
    • Ça se voit, elle est comme toi, maman. Elle a un gros ventre, expliqua Toma.
    • Ah ! fit Nora en se levant pour rejoindre la cuisine pour prendre le petit déjeuner.