• L'espoir fait vivre (5/5)

    Chapitre 10 : L'espoir fait vivre (5/5)

    oops

     

    Nora resta sans bouger, ne sachant pas très bien pourquoi, elle était venue voir cet homme et pas un autre. Elle sentait tout de même apaisée et soulagée. La petite sorcière s'éclaircit doucement la gorge.

    - Oh, oui! Désolée! Entrez, Entrez. Nora s'est une grande joie de te revoir vivante! fit-il alors que la jeune fille aidait Slughorn à s'asseoir dans un fauteuil confortable, dans un salon qui se situe au dessus du Pub.

    - Euh... Oui! Je ne sais pas très bien pourquoi je suis venue ici! avoua-t-elle toute penaude, en observant la pièce.

    C'était un salon, avec un tapis usé, et un canapé tout aussi abimé, Nora s'y installa. Et elle sourit en voyant Slughorn, il était entrain de s'assoupir. Il y avait une petite cheminée, et au dessus, se trouvait une grande peinture représentait une jeune fille blonde qui regardait le monde d'un air doux et absent.

    - Ariana! murmura Nora sans savoir qui elle pouvait être.

    - Je vais prévenir Albus, et vous rapporte quelque chose à manger! fit-il en descendant le vieil escalier délabré.

    Nora installait sur le canapé, attendait le retour du vieux barman. Le professeur Slughorn s'était endormi, il avait une respiration plus tranquille. Abelforth remonta et tendit une miche de pain avec du fromage à la jeune fille, et posa la part du maitre des potions sur une petite table devant lui.

    - Mon frère arrive! commenta le barman, alors que Nora, la bouche pleine, se contenta de hocher la tête...

    Après avoir rempli son estomac, elle sentait la fatigue la gagnait, elle tenta de lutter contre le sommeil, mais elle finit par tomber dans les bras de Morphée.

    La petite sorcière se trouvait dans la même pièce, avec Abelforth, elle savait que c'était un souvenir, car le vieil homme avait l'air plus jeune et la pièce plus propre.

    - Je suis toujours contente de te rendre visite, tu sais! fit-elle en terminant sa Biéraubeurre.

    On pouvait se demande comment un vieux barman et une jeune élève de Poudlard ont pu devenir amis. Nora se souvenait comme s'était arrivé. Elle devait être en troisième année, lors de sa première sortie à Pré-au-Lard. Elle avait été malmenée par des Gryffondor de septième année. Heureusement Ableforth était venu à son secours, et la petite sorcière lui rendait visite à chaque sortie. C'était comme si elle avait trouvé un oncle, ou un grand père. Et avec le temps, et le charme de la jeune fille, le barman avait finit par lui parler de la fille blonde du tableau.

    - Qui est-elle? demanda Nora, un jour

    - Ariana, ma sœur! avait-il répondu

    - Ah! Elle est très jolie. Où est-elle? redemanda la jeune fille.

    Le visage du barman se décomposa, et elle s'en voulu d'avoir posé une question aussi douloureuse pour lui. Elle reporta son attention sur le tableau, et Ableforth finit par lui raconter l'histoire de sa sœur.

    - Quand elle a eu six ans, elle a été attaquée par trois moldus qui voulaient qu'elle leur montre ses pouvoirs. Ce qu'ils lui ont infligé, la détruite. Elle ne voulait plus entendre parler de magie, gardant la sienne enfermé à l'intérieur d'elle-même. Et cela la rendait folle, et parfois la magie explosait hors d'elle. Durant ces moments, elle se montrait agressive, dangereuse, mais la plupart du temps, elle était douce, craintive, et inoffensive.

    Nora observait la petite fille dans son tableau et essayait d'imaginer ce qu'elle avait pu vivre et ressentir. Elle se sentait triste, pour elle, pour sa famille.

    - Qu'on fait vos parents ? demanda-t-elle dans une petite voix.

    - Mon père s'en est pris à ses moldus, il les attaqué, et on l'a enfermé à Azkaban pour cette raison, mais il n'a jamais rien dit sur l'état de ma sœur, elle aurait été envoyé à Ste Mangouste. Ma mère s'est occupé d'elle, en essayant de la rendre la plus heureuse possible, mais nous avons dû la garder dans l'isolement, expliqua-t-il tristement.

    - Et toi ?

    - Moi, j'aimais ma sœur, et j'étais son préféré. Ce n'était pas Albus !

    - Le professeur Dumbledore ? fit-elle surprise, mais remarqua à ce moment-là la ressemblance entre les deux frères, le même nez, bien que celui d'Ableforth était plus droit, et surtout ce même regard bleu.

    - Oui, j'arrivais à la faire manger, à la calmer, à la faire rire…

    La petite sorcière posa sa main sur celle d'Ableforth, et un silence s'installait entre eux. La jeune fille entendit des voix lointaines, mais ce n'était pas ici. Elle voulait connaître la suite de cette histoire, sans brusquer le barman. Il avait vécu tellement de choses difficiles.

    - Quand elle a eu quatorze ans, reprit-il, elle a eu une crise, je n'étais pas à la maison, sinon j'aurais pu la clamer, mais je n'y étais pas, et il y a eu un accident. Ma sœur n'a pas pu se contrôler et ma mère a été tuée. Albus a du prendre la place de chef de famille, et a du renoncer à son voyage autour du monde. J'aurais accepté de m'occuper d'elle, mais mon frère voulait que je termine mes études…. Il a remplacé ma mère, il s'en sortait bien, jusqu'à ce qu'il arrive…

    - Qui ? murmura Nora, sentant les larmes montaient dans ses yeux, c'était une histoire si triste, si désolante.

    - Grindelwald ! fit-il d'un ton tranchant. Albus avait trouvé un égal à qui parler et s'occuper d'Ariana devint secondaire. Il avait de si grands projets pour la communauté magique. Albus travaillait pour le plus grand bien ! Après quelques semaines, je devais retourner à Poudlard, et je ne pouvais pas laisser ma sœur avec lui. Il voulait la déplacer, mais ce n'était pas possible. Alors que je lui ai dit qu'il ferait mieux d'arrêter, mais ce ne l'a pas plu et à Grindelwald non plus. Nous sommes disputés, nous avons sortit nos baguettes, et nous nous sommes affrontés, tous les trois. Le sortilège Doloris, m'a été infligé par le meilleur ami de mon frère… Toute cette magie, Ariana ne pouvait pas le supporter…. Je crois, fit Ableforth alors que sa colère laissait place à une grande souffrance, qu'elle a voulu nous aider mais elle ne savait pas ce qu'elle faisait. J'ignore lequel de nous trois est responsable, n'importe lequel d'entre nous… En tout cas, elle est morte ! acheva Ableforth, alors que Nora serrait sa main dans la sienne, en versant des larmes.

    - Je suis… tellement désolée ! dit-elle en se levant pour le prendre dans ses petits bras.

    - Grindelwald a tout de suite filé, et Albus… Albus, il était libre non ?

    - Abelforth, écoute-moi, je ne pas prétendre comprendre ce que toi ou Albus avait ressentir, mais il y a une chose que je sais, c'est que Al… le professeur Dumbledore a aussi perdu sa petite sœur, tout comme toi. Je suis sûre qu'il vous aime, c'est juste qu'il ne sait pas bien le montrer. Il est vrai que cela ne change pas la situation, et je ne pense pas qu'il soit important de savoir qui est responsable de sa mort, elle vous a sauvé la vie à tous les deux, toi et Al… le professeur Dumbledore, c'est tout ce qui importe. Tu entends, elle t'a sauvé la vie ! termina-t-elle en prenant une nouvelle fois son ami dans ses bras.

    Les voix se firent à nouveau entendre, et cette fois-ci… le rêve prit fin peu à peu. Nora ouvrit les yeux, Abelforth était toujours là, mais Dumbledore et Sirius se trouvaient dans la pièce. La petite sorcière sourit et se redressa.

    - Bonjour, fit-elle, même si le ciel était encore très sombre, signe que c'était la nuit.

    - TJ… Nora ! s'écria Sirius en venant vers elle, pour la prendre dans ses bras.

    La jeune fille lui rendit son étreinte, contente de le retrouver et de voir et sentir qu'il était toujours vivant.

    - Tu vas bien ? demanda-t-elle

    - Oui ! et toi ?

    - Aussi ! fit-elle dans un grand sourire.

    Elle leva les yeux vers les deux frères, et croisa celui de Dumbledore, elle sourit timidement, avant de baisser les yeux, et pinçant les lèvres. Elle était tellement désolée.

    - Je suis désolée, tellement désolée professeur !

    - Mais de quoi ? interrogea Sirius, surpris par les excuses de la jeune fille.

    Je… j'ai … J'ai fait quelque chose de Mal ! répondit-elle

    - Non, rien n'est de ta faute, Nora ! dit Dumbledore. Si je t'avais dit la vérité dés le début, mais tu étais une enfant si innocente. Tu n'as rien à te reprocher ! fit le vieux directeur en s'accroupissant pour prendre les mains de la petite sorcière dans les siennes.

    - Merci ! murmura-t-elle en chassant les larmes de ses yeux d'un battement d'un cil.

    - Bien, nous allons aller à Poudlard pour l'instant ! annonça Dumbledore en se redressant.

    - Nous allons aller directement à l'infirmerie ! ordonna le directeur, alors qu'ils passaient dans le hall de l'école.

    Slughorn était allongée sur un brancard qui suivait Dumbledore en volant. Nora marchait aux côtés de Sirius en lui tenant la main. Ce dernier n'osait pas posait de questions sur ce qui s'était passé, pendant que la jeune fille était aux mains des Mangemorts. Elle avait sans doute besoin de calme. Mme Pomfresh leur ouvrit la porte affolée, tout était déjà prêt pour soigner le professeur Slughorn. Nora sourit, Dumbledore pensait vraiment à tout. Elle était heureuse d'être à nouveau dans cet endroit. Pourtant, Tom lui manquait déjà un peu.

    - Vous pouvez ausculter, Nora ! demanda Dumbledore

    - Oui ! Allonge-toi ! fit l'infirmière de son ton autoritaire.

    Nora attendit une bonne heure que Pomfresh termine de s'occuper de Slughorn, pour venir examiner la jeune fille avait tous un tas d'instruments étranges et des sorts que la petite sorcière ne connaissait pas.

    - Je vais bien ? interrogea la jeune fille devant le regard inquiet de Mme Pomfresh.

    - Oui ! Très bien ! Je reviens.

    Nora suivit l'infirmière du regard, elle parlait au directeur. Au fur et à mesure de la conversation, le visage de Dumbledore se décomposait. La petite sorcière se mit à paniquer.

    - Dites-moi que se passe-t-il ? s'écria-t-elle en se redressant.

    Ils s'avancèrent vers elle, le visage inquiet et peut-être un peu désolé.

    - Je vais mal, c'est ça ? fit-elle d'une voix blanche

    - Nous vous allez très bien, vu votre état !

    - Mon état ! Quel état ?

    - Vous êtes enceinte, miss ! fit Pomfresh.