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    Chapitre 15 : La vie de château (3/4)

     

     

    Nora regarda Voldemort faire les cent pas dans la pièce, Sybille était debout, tremblante. Elle n’essayait même pas de s’enfuir, en même temps elle ne réussirait même pas à atteindre la porte.

    -          J’ai des questions à poser sur les prophéties, en tant que professeur de divination, je suis sûre que vous pouvez m’apporter des révélations ! siffla Voldemort.

    Le professeur resta là silencieuse, sans doute que si elle n’apportait pas des réponses au Seigneur des Ténèbres, elle se ferait torturer. Voldemort jouait avec sa baguette, en jetant un regard haineux à la pauvre femme.

    -          Les … pro… prophéties ! répéta le professeur d’une voix tremblante.

    -          Pose-lui tes questions ! fit Nora

    -          Tu sais quoi, c’est toi qui va t’en charger ! commanda-t-il.

    -          Quoi ?

    -          Mais oui ! fit-il en poussant la jeune fille devant lui, face à Sybille Trelawney.

    -          M…madame ! J’ai besoin de savoir ce que vous savez sur les prophéties. Je vous en prie, répondez-moi ! fit Nora en s’approchant de Sybille, elle n’était qu’à quelques centimètres de la pauvre femme.

    -          Demandes lui, si elle se souvient d’une certaine prophétie qu’elle a faite, un certain jour de juillet 1980 ? ordonna Voldemort, il se trouvait derrière Nora, et la jeune fille pouvait sentir ses doigts caressait le bas de son dos, elle avait des frissons dans tout le corps.

    -          Madame ! Vous vous souvenez de ce jour ? demanda la petite sorcière. Cette dernière secoua la tête, elle ne s’en souvenait pas.

    -          De quoi parlait cette prophétie ?demanda la jeune fille, mais elle s’adressait à Voldemort.

    Ce dernier la foudroya du regard, mais Nora souhaitait une réponse, elle soutint son regard un moment, avant de baisser ses yeux émeraudes.

    -          D’Harry Potter ! Il aurait le pouvoir de vaincre, il aurait un pouvoir que j’ignore ! répondit-il en se surprenant lui-même.

    Il y avait déjà de nombreuses personne au courant de cette prophétie, par exemple Lucius et Bellatrix qui aurait dû la voler au département des mystères, il y a deux ans maintenant.

    -          Attend ! Tu as attaqué ce garçon à cause d’une prophétie ! Mais Tommy, les prophéties ne se réalisent que si leur accorde de l’importance. C’est toi qui lui as donné un sens. Ce qu’on ignore ne peut pas nous faire de mal. Imagine une seconde que cette prophétie existe, mais que tu n’ais jamais entendu cette prophétie, aurait-tu attaqué ce garçon, surement pas, et aujourd’hui, il ne chercherait pas à te vaincre. Tu as crée toi-même, ton propre ennemi ! acheva la jeune fille.

    Elle vit le regard de Voldemort devenir en plus en plus rouge. Il s’approcha d’elle, et attrappa son bras pour la tirer vers lui. Nora sentit une douleur vive dans la main, et quand son ventre arrondi entrant en contact avec le corps du mage noir, elle leva les yeux vers lui.

    -          Tu crois en ce que tu viens de dire !

    -          Tommy, il doit y avoir des milliers de prophéties, à ton avis combien se sont réalisées ?

    -          Toutes !

    -          Mais non, moins de la moitié, de la moitié de la moitié ! Parce que les gens concernaient n’ont jamais eu vent ! contredit-elle le Seigneur des Ténèbres.

    Voldemort tenait toujours le bras de Nora, il le souleva, l’obligeant la jeune fille à se mettre sur pointe des pieds. Elle était si petite, elle devait faire à peine 1m50, elle ressemblait à une enfant, une enfant qui rit quand elle est joyeuse, et pleure quand elle est triste. Une enfant si pure et si gaie. Il pencha sa tête et s’arrêta à quelques centimètres du visage de Nora, leurs regards étant fixées l’un dans l’autre. La petite sorcière désespérait d’y voir autre que de la haine ou de la colère. Mais son regard rouge ne reflétait que fureur. Il leva sa baguette et visa Trelawney, la jeune fille se mit à gigoter dans tous les sens en criant, mais le Seigneur des Ténèbres était bien plus fort qu’elle. Tirant sur son bras pour qu’il la lâche, elle glissa et tomba sur les fesses. Inquiète, elle porta sa main à son ventre. Elle demanda à sa petite gigoteuse si elle allait bien, comme une transmission de pensée. Puis elle tourna la tête et croisa le regard de Sybille Trelawney, qui s’éteignait, alors que son corps tombait au sol sous le sort funeste de Voldemort, un homme que Nora avait appris à aimer.

    -          Elle ne m’était plus d’une aucune utilité ! commenta Voldemort,

    Il se pencha vers Nora pour la prendre par la taille et la remettre sur pieds. La jeune fille, à nouveau debout, sentit son bébé bougeait, il semblait lui dire : « tout va bien, Maman, ne t’inquiète pas ». Elle regarda le corps de Sybille, et sentit des larmes coulaient le long de ses joues. Qu’elles ont été les dernières pensées de Trelawney, a-t-elle pensé à ceux qu’elle aimait, à ceux qu’elle laissait derrière elle. Que ce soit perdre un être cher, ou laisser derrière soi ceux qu’on aime, l’un comme l’autre, c’est très douloureux.

    -          Pour… Pourquoi ? demanda-t-elle sans quitter le corps de cette femme des yeux, pleurant encore.

    -          Arrête de pleurnicher, veux-tu ! Il y a rien de plus agaçant ! fit-il d’un ton cassant

    Nora se tourna vers lui, il était à quelques pas derrière elle, avec le revers de sa main, elle essuya ses larmes, elle le regardant un moment, avant de se mettre à lui donner des coups de poings sur le torse.

    -          Pourquoi… Pourquoi, Pourquoi tu fais tout ça ? s’écria-t-elle.

    Voldemort lui attrapa les poignets et les coinça contre la poitrine. Il se mit à avancer, obligeant Nora à reculer. Elle rencontre la table de la salle à manger dans son nos. Le mage noir la souleva pour l’asseoir sur la table.

    -          Il va falloir que je t’enseigne certaines choses, Nora ! dit-elle en plaçant ses mains de chaque côté de la jeune fille.

    Leurs visages étaient face à face et la petite sorcière réalisa qu’il n’avait jamais été si extraordinaire, elle ne comprenait pourquoi elle le voyait de cette façon. Elle ressentit l’envie de l’embrasser, pourtant elle était encore en colère contre lui.

    -          Je suis Lord Voldemort, et il tant que tu acceptes cette vérité, j’ai été très patient ! ajouta-t-il avec un regard rougeoyant fixé sur la jeune fille.

    Mais elle n’avait pas peur de lui, elle voulait croire qu’il ne lui ferait aucun mal (ou presque).

    -          Nous allons… commença-t-il, mais Nora posa ses lèvres sur les siennes, et l’embrassa tendrement, il la repoussa en posant ses mains sur les épaules de la jeune fille pour l’écarter de lui. … Que fais-tu ? demanda-t-il méchamment, même si la petite sorcière entendit un pointe de surprise dans sa voix.

    Il s’éloigna d’elle, et alla ouvrit la porte qui donnait sur le salon. Nagini était là, il lui parla en Fourchelang, et elle se mit à onduler vers le corps de Trelawney. Nora toujours sur la table, ferma les yeux et se boucha les oreilles, alors que le serpent était entrain de se nourrir du corps du professeur de Poudlard. Nora ne voulait ni voir, ni entendre ce spectacle, la jeune fille sentit son cœur se serrait et des larmes coulaient. Nagini alla se glisser dans un coin de la pièce, et s’y endormit pour digérer son repas. Nora ouvrit un œil, et fut soulagée de voir que tout était terminé. Voldemort semblait regarder devant lui fixement, il était dans ses pensées. Nora sentit un mal être l’envahir, sa vie ressemblerait à ça, faites de morts et de souffrances, et le pire c’était qu’elle était entrain de l’accepter. Est-ce que cela ne voulait pas dire qu’elle était entrain de perdre ce que, d’après Dumbledore, faisait d’elle une sorcière extraordinaire.

     

    Après quelques minutes de silence, Voldemort se tourna dans un mouvement de cape et ouvrit la seconde porte, donna dans un couloir, Drago était là debout, il courba l’échine devant le Seigneur des Ténèbres. Ce dernier lui ordonna d’entrer, Nora descendit de la table et fit quelques pas vers le jeune homme. Mais quand elle croisa le regard de Tommy, elle se figea.

    -          Alors, mon cher Drago, ce que je t’ai demandé d’accomplir, est-il prêt ? demanda Voldemort dans une voix douceâtre.

    -          Oui,… maitre ! Quand j’ai quitté Poudlard, tout… tout était quasi-prêt, répondit-il en baissant les yeux.

    -          Bien, Bien ! Pourquoi ‘est-ce pas prêt avant ? Nora m’a dit qu’elle avait fait exprès de te retarder ! fit le mage noir en passant de Drago, qui frissonna et se crispa d’avantage.

    Drago leva les yeux, pour essayer de croiser le regard de la petite sorcière, mais il plia un genou quand le sortilège Doloris le frappa.

    -          Arrête ! s’écria la jeune fille.

    Nora courut vers le mage noir pour le pousser, mais ce dernier coinça le visage de la jeune fille contre son torse, avec une main sur la tête. La petite sorcière entendait les cris du jeune homme. Elle écrasa un pied de Voldemort, qui la repoussa, elle recula vers Drago, et le mage noir leva son sort.

    -          Ça va ? s’inquiéta la jeune fille, en aidant Malefoy à se redresser, ce dernier hocha la tête sans pouvoir parler.

    -          Alors ? reprit Voldemort à bout de patience, car sa voix était profonde, grâce, et d’un ton sans appel.

    -          J’ai retardé Drago, quand il m’a dit ce qu’il devait réparer l’armoire à disparaître pour faire entrer  les mangemorts à Poudlard, et qu’il devait tuer Dumbledore ! expliqua Nora.

    -          Pourquoi t’en a-t-il parlé, alors que je lui avais interdit de le faire ! Tu me déçois beaucoup, Drago !

    -          En réalité, ce n’est pas lui qui m’en a parlé le premier !

    -          Qui ?

    -          Yaxley ! Le jour où je l’ai surpris dans une conversation, ici même d’ailleurs, il y a quelques mois.

    -          Ah oui ! commenta Voldemort en faisant un pas vers elle.

    Drago qui se tenait aux côtés de la jeune fille, sans lever la tête, mais Nora, elle le regardait en face sans détourner les yeux. Elle voulait faire de son mieux pour protéger Drago, comme une sœur protège un frère.

    -          Raconte-moi toute l’histoire, Nora ! exigea-t-il d’un ton impérieux.

    -          J’ai …  forcé Narcissa à me dire ce qui se passait, elle m’a confié la mission de Drago. Il ne peut pas y arriver, et tu le sais très bien. C’est pour punir son père de l’échec du Ministère, n’est-ce pas ! Alors sa mère est allée demanda de l’aide à Severus. Ils ont fait le serment inviolable, si Drago ne réussissait pas, Severus de chargerait de la mission que tu as confié à Drago Mais c’est ce que tu avais en tête depuis le début. Tu as confié cette mission impossible à Drago, pour pouvoir ensuite le torturer à ta guise, n’ai-je pas raison ? Mais vois-tu, comme tu l’as si bien dit, Dumbledore est omniscient, il savait déjà tout sur ce que tu avais demandé à Drago.

    -          Surtout parce qu’une certaine personne lui a tout dit !

    -          Oui ! répondit Nora, à quoi bon caché la vérité.

    -          Bien, Drago ! Je veux que le premier jour de la rentrée, les Mangemorts entrent à Poudlard, il est tant que je prenne les commandes de Poudlard ! ordonna Voldemort, puis passant prés d’eux, il quitta la pièce.

    Nora se tourna vers le jeune Malefoy, il relâcha ses épaules et poussa un sourire. Nora attrapa sa main, et le conduisit hors de la pièce. Elle lui demanda où se trouvaient ses parents, ce dernier répondit qu’ils devaient sans doute se trouver dans le bureau de son père. Nora hocha la tête et entrainât le jeune garçon vers la pièce où Lucius traitait ses affaires. La porte était ouverte, la jeune fille entra la première, puis Narcissa pris son fils dans es bras, en le voyant entrer. Lucius se leva de sa chaise pour s’approcher d’eux, et posa sa main sur l’épaule de Drago. Nora retrouva son sourire devant ce spectacle, il formait une famille unie. Avait-elle eut ce genre de famille, avant de se retrouver à l’orphelinat ?

    «  - Ta maison, ce n’est plus ici, sale monstre ! fit une voix dans la tête de Nora qui sursauta. A qui appartenait cette voix d’homme en colère, qui vibrait avec une profonde haine. Nous ne sommes plus ta famille ! » continua la voix. Nora eut le cœur qui se serra, et sentit son esprit se refermait, et elle tomba à nouveau dans les pommes.