• Chapitre 11 : Retour à Poudlard (1/4)

    oops

    ""Le 12 janvier,

    Je porte l'enfant de Tommy, cette pensée m'a rempli de joie et d'allégresse, mon enfant à moi et celui de Tommy. Mais voilà, cet enfant a un troisième parent, si on peut dire, il s'agit de Voldemort, et ça c'est vraiment horrible. Il a tellement fait de choses monstrueuses à son âme et corps, que je me demande si notre enfant sera normal ? Aura-t-il une âme ? Un corps normal ? Aura-t-il même une chance de naître ? Mais une chose est sûre, je l'aime déjà et souhaite avoir cet enfant ! ""

    - Tu écris toujours, Nora ? demanda une voix

    - Oui ! répondit-elle en levant la tête vers le professeur Dumbledore

    Nora s'était enfuit de l'infirmerie après cette annonce, et se trouvait dans un cachot, en fait c'était le même que celui où elle s'était retrouvée inconsciente plusieurs fois. Elle avait trouvé un vieux parchemin, où elle avait besoin de mettre des mots à l'écrit pour comprendre ses pensées et sentiments.

    - Pourquoi t'es-tu enfui ?

    - J'avais besoin d'être un peu seule.

    - Je comprends ! dit Dumbledore en s'approchant d'elle, il fit apparaître une chaise et s'y installa en face de la petite sorcière.

    - Je sais ce que vous allez me demander ! Et je sais aussi que vous connaissez déjà la réponse.

    - Voldemort est le père de ton enfant, Nora ?

    Elle hocha la tête, et se mit à pleurer. Elle sentit la main du vieux professeur se posait sur sa tête, dans un geste apaisant et réconfortant. La jeune fille hoqueta et leva timidement la tête vers Dumbledore.

    - Il est à moi aussi, je l'aime, mais j'ai tellement peur qu'il ne soit pas normal !

    - Ne t'inquiète pas, nous trouverons une solution.

    - Merci Professeur, de ne pas me juger !

    - Loin de moi cette pensée !

    Un long moment de silence s'en suivit, Nora était plongée dans ses pensées, et surtout ses inquiétudes et craintes. Son bébé sera-t-il normal ? Et elle, sera-t-elle une bonne mère ? Saura-t-elle s'occuper de lui ou d'elle ? Tout cela la rendait triste, et en même temps tellement heureuse à l'idée de donner la vie, de donner naissance à l'enfant de Tommy, et d'elle. Oh, oui, elle aimait son enfant. Elle posa sa main sur son ventre et sourit brièvement.

    - Je peux vous demander, quelque chose, professeur ? demanda la petite sorcière

    - Bien sûr !

    - Abelforth m'a parlé de votre sœur Ariana ! Vous l'aimez n'est-ce-pas ?

    - Oh ! Oui, bien sûr !

    - Alors dites-le lui, il ne semble pas en être certain. Dites-lui aussi que vous l'aimez. On devrait toujours dire ce genre de choses avant qu'il ne soit trop tard.

    - Oui, Nora ! Je le lui dirais. Ce cachot est très confortable, mais je suis sûre que tu commences à avoir faim !

    - Euh…. Mais son ventre répondit à sa place, en gargouillant, ce qui les fit sourire tous les deux.

    Le professeur se leva et Nora fit de même. Il fit disparaitre la chaise, et tous deux se mirent en route dans les couloirs des sous-sols de Poudlard.

    - Nora, je pense qu'il serait plus sage de garder l'identité du père secrète ! conseilla Dumbledore.

    - Oui, professeur ! répondit la jeune fille.

    - Nora ? s'écria une voix alors qu'elle entrait dans le couloir menant aux cachots des Serpentard.

    La petite sorcière se retourna et vit Drago devant le mur vierge, il était accompagné de ses deux acolytes. Elle fit un grand sourire, puis s'élança vers lui, pour se blottir dans ses bras, il était comme un frère pour elle.

    - Qu'est-ce que tu fais ici ? Le… Nous t'avons cherché partout ! se reprit-il en voyant Dumbledore non loin de la jeune fille.

    - Je sais, je suis désolée ! dit-elle.

    Elle se tourna vers le directeur de l'école, ils se regardèrent un moment et le vieux sorcier hocha la tête comme pour donner son accord. La petite sorcière sortit la baguette de Narcissa et la glissa dans la poche de l'uniforme de Drago.

    - Tu pourras la rendre à ta mère.

    - Oui ! Merci !

    Nora se détacha des bras de Drago, elle sourit à Crabbe et Goyle, et leur souhaita une bonne journée et reprit son chemin en compagnie du professeur Dumbledore. Ils se retrouvèrent à l'infirmerie où Slughorn avait repris des couleurs, et marchait en long et en large dans la pièce.

    - Ah ! Albus ! Nora ! Vous voilà

    - Oui, Horace !? demanda Dumbledore

    - Non rien ! Je me suis réveillé et vous aviez disparu… Je…

    Nora s'approcha de lui, et posa sa main sur son bras, et fit un petit sourire pour le rassurer.

    - Tout va bien, professeur Slughorn ! dit-elle

    Ginny et Harry choisissent ce moment pour rentrer dans l'infirmerie, le jeune homme s'était dénie l'épaule. Il avait eu un petit accident de balai, pendant un entrainement avec son équipe. La petite sorcière était assez mal à l'aise dans ce contexte, et ne savait pas trop quoi dire. Le fossé entre eux, était bien trop grand aujourd'hui. Pourtant elle nourrissait l'espoir que les choses pourraient s'arranger.

    - Bonjour, fit-elle au bout d'un long silence, la jeune fille fit un petit sourire, et n'osait pas regarder les deux gryffondors dans les yeux.

    - Salut ! répondit Harry platement, et se dirigea vers Pomfresh.

    Nora le suivit des yeux, avec un petit sourire, la situation n'était peut-être pas si catastrophique. Elle reporta son attention sur la jeune Weasley, alors que le professeur lui fit un sourire compatissant en quittant la pièce. Slughorn retourna dans son coin, sur son lit pour se reposer, laissant ainsi les deux jeunes filles dans un silence de plomb.

    - Il m'a parlé de toi ! fit la jeune sorcière rousse au bout d'un moment.

    - Qui ?

    - Tom Jedusor !

    - Quand ? Comment ?

    - Il y a plusieurs années, grâce à un vieux journal intime, on pouvait… communiquer, il m'a fait ouvrir la chambre des Secrets ?

    - Oh ! Dans les toilettes du second étage ! répondit Nora impulsivement

    - Comment tu sais, où se trouve l'entrée de la chambre? demanda Harry, en revenant de ses soins.

    - Je ne sais pas ! fit-elle sous le regard soupçonneux d'Harry et Ginny

    - Mouais ! commenta le jeune homme

    - En tout cas, Il a dit qu'il était content de m'avoir rencontrée parce que je lui rappelais son amie Nora ! Je ne sais pas ce que ça vaut de sa part ! ajouta Ginny.

    Nora les regarda quitter la pièce sans les retenir, alors qu'elle aurait voulu leur dire qu'elle n'était pas méchante, que rien n'était de sa faute, qu'elle aurait voulu qu'ils deviennent amis. Mais elle savait que ce n'était pas des paroles qu'ils voulaient entendre. Elle soupira de tristesse et de lassitude. Elle se posa sur le lit, elle voulait un peu de tranquillité, faire le vide dans sa tête. Elle se mit à regarder la porte, les yeux dans le vague et l'esprit ailleurs. Dans un rêve, où Tom et elles vivaient heureux entourés par des enfants…

    Soudain des voix fortes, firent sursauter la jeune fille, elle reconnu celle de Sirius Black, et celle de Dumbledore. Il y avait une troisième voix que Nora ne connaissait pas.

    - …. Elle n'est pas en état de subir un interrogatoire du Ministère

    - Vous n'avez pas le choix, Dumbledore ! répondit la troisième voix

    - Vous savez, où vous pouvez vous le mettre votre interrogatoire ! rétorqua Sirius d'une voix forte.

    La petite sorcière se leva, et ouvrit la porte, trois hommes se tenaient là, juste devant elle. La jeune fille les observa un moment, Sirius semblait être en colère, et faisait de grands gestes en parlant. Dumbledore, semblait sérieux, il n'avait pas les yeux pétillants de malice, ou le visage détendu. Et le troisième homme portait une grande robe de sorcier de couleurs verts sombres, il avait le visage mince, avec les joues creuses, et une moustache.

    - Je suis le directeur de la Justice Magiques, et j'exige de la voir et de pouvoir l'interroger !

    - Elle…

    - Je veux bien répondre à vos questions, coupa-t-elle.

    Les trois hommes se tournèrent vers elle, presque dans un seul geste, et le directeur du ministère fit un pas vers elle, et la toisa de toute sa hauteur.

    - Bien, vous allez me suivre !

    - Non !

    - Pardon !

    - J'ai dit que je répondrais à vos questions, pas que je vous suivrais. Je préfère le faire ici à Poudlard. Je veux que le professeur Dumbledore assiste à l'interrogatoire, étant mineur, je dois avoir un représentant, non ?

    - Bien, je vais prévenir le Ministre ! Black ! Dumbledore ! salua-t-il en se rendant à la volière pour envoyer un message.

    - Tu es sûre, Nora ? demande le vieux directeur, la petite sorcière hocha la tête plusieurs fois.

    - Va donc te reposer encore un moment, je vais rester avec toi ! proposa Sirius en ramenant la jeune fille s'allongeait sur son lit.

    Elle observa son ami, s'installait sur un une des chaises de la pièce, juste à côté de son lit. Elle lui fit un petit sourire, et pensa à Peter. Peut-être qu'elle devrait lui parler du mangemort.

    - J'ai parlé avec Peter ! fit-elle au bout d'un moment. Sirius se tendit et Nora savait que c'était un sujet épineux, et très fâcheux pour eux deux. Il m'a parlé de vos années à Poudlard. Il était très heureux d'avoir fait partie des Maraudeurs. Ajouta-t-elle dans un soupir de tristesse.

    - Alors pourquoi nous a-t-il trahis ? demanda Sirius d'un ton acide.

    - Il s'est senti bien seul. Je regrette, Sirius, mais jamais tu ne pourras comprendre la détresse de Peter.

    - Ah ouais !

    - Oui, Peter était quelqu'un d'incroyablement gentil et timide. Il prenait tout sûr lui. Il ne vous a jamais parlé de sa mère, n'est-ce-pas ? fit Nora, en tourna sa tête vers le jeune Black, qui effectivement la regardait surpris par ses paroles.

    - Non !

    - Il ne voulait pas venir à Poudlard, mais sa mère l'a forcée. Il pouvait tellement offrir de choses au monde. Elle était malade, vraiment malade. Peter, du haut de ses dix ans, la faisait manger, elle pouvait à peine bouger. Son esprit s'enfermait dans son propre corps. Peter voulait rester auprès de sa mère, il avait peur de la perdre. Mais elle a du trouver les mots pour le convaincre d'aller à Poudlard. Et il vous a rencontré, si tu repenses à ses années, Sirius, n'a-t-il pas été un bon ami ? demanda la petite sorcière

    - Si ! murmura-t-il du bout des lèvres, comme à regret.

    - Quand il a eu dix-sept ans, un des Mangemorts est venu le voir et lui adit qu'il pourrait avoir un remède pour sa mère. Choisir entre sa mère ou ses amis ? Et puis finalement, on lui a forcé la main, en menaçant sa mère. Il lui a dit de ramener des infos sur l'ordre... Quel choix aurais-tu fait Sirius ? Et puis, reprit-elle après un moment de silence, vous avez proposé à Dumbledore d'entrer dans l'ordre, et Peter a suivit le mouvement. Au début, il a donné des informations bénignes au mangemort, mais une fois qu'on cède au chantage, c'est pour toujours. Il y a eu un moment où Queudver a voulu vous parler, mais aucun n'était prêt à l'écouter. Mais il ne voulait pas accepter cette vérité… un traite par mis les maraudeurs. Un matin, sa mère est morte, écrasée par une voiture, Peter a été anéanti, et au courrier ce jour-là, il a reçu un faire-part de mariage de James et Lily. Je crois que c'est ça qui achevé sa transformation en mangemort, ce jour-là, il s'est laissé envahir par la haine et la colère.

    - Mais pourquoi ne nous a-t-il rien dit ? demanda Black, sceptique sur ce qu'elle était entrain de dire.

    - Les Maraudeurs ne sont pas lâches, ils ne sont pas faibles, ils ne trahissent pas leurs amis. Il vous avait placé tous et lui-même sur un piédestal, quand il en est tombé, et il sentait tellement minable qu'il n'a pas pu vous le dire. C'est bête, mais James et toi, vous étiez ses héros, et il voulait tellement vous ressembler, continuait de raconter la jeune fille en pleurant, qu'il n'a même pas vu que sa fascination, s'était transformé en jalousie et en haine parce qu'il ne pouvait pas vous atteindre.

    Sirius ouvrit la bouche pour dire quelque chose, mais la porte s'ouvrit en grand sur Scrimgeour, Dumbledore et le troisième homme, le directeur de la justice magique.

    Le ministère fondit sur elle, comme un aigle sur sa proie, la petite sorcière s'assit sur son lit et se sentait toute petite face au regard belliqueux et soupçonneux de Scrimgeour.

    - C'est bien elle, Monsieur le Ministre ! confirma son collègue

    - Je m'en doute, Zickemarck!

    - Vous avez des questions, monsieur le ministre ? commença timidement la jeune fille.

    - Oui ! fit-il d'un ton brusque en prenant une chaise face à la petite sorcière. Vous ne voyez pas d'inconvénients à utiliser du véritasérum.

    - Euh…

    - Moi, j'en vois un, intervient l'infirmière de Poudlard

    - Ah oui et lequel ? demande sèchement Zickemarck, le directeur de la justice magique

    - Dans son état, ce n'est pas recommandé.

    - Son état ?

    - Et bien, elle….

    - Pompom ! coupa Dumbledore, doucement mais fermement ! Sirius, voulez-vous bien nous laisser.

    Les deux concernés quittèrent la pièce, à qui Nora sourit timidement.