• Chapitre 5 : Que se passe-t-il ailleurs (4/4)

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    Le samedi soir, les trois amis se trouvaient devant la porte du bureau du Professeur Dumbledore, et à huit heures, ils donnèrent le mot de passe à la gargouille qui gardait le grand bureau directorial. Ils montrèrent les marches et Harry frappa.

    « Entrez. » répondit la voix de Dumbledore.

    Harry, Ron et Hermione entrèrent dans la pièce en saluant le professeur qui les invita à s’asseoir. Il secoua sa baguette et trois chaises apparurent pour qu’ils puisent y poser leurs fesses. Un silence s’installa, pendant lequel Dumbledore termina une phrase sur son parchemin.

    « J’ai estimé qu’il était temps pour vous de connaître un peu plus de choses sur le passé de Voldemort. Hagrid m’a dit qu’il vous avait parlé de Nora.

    - Oui, répondit Harry.

    - Je dois donc vous donner certaines informations. Nora est une jeune fille comme il en existe très peu, à voir le bon côté de chacun. Un peu comme ta mère, Harry ! Bien que celui que Nora a choisi se trouve être Voldemort.

    - Elle voit le bon côté de Voldemort ? demanda Hermione, tous trois se demandèrent comme cela était possible.

    - Oui et non !  C’est surtout Tom que Nora voit. Elle ne connait pas Voldemort, et j’ai peur que la chute soit rude pour elle.

    - Qui était Tom pour elle ? demanda Harry.

    - Oh, tu poses une bonne question ! Je dirais qu’il était son frère, son ami, et l’amour de sa vie. Elle est la personne qui connait le mieux Tom... Bien. Ce soir, nous allons aller dans un de mes souvenirs, je vais vous demander d’être attentifs.  »

    Chacun se leva et ils plongèrent dans la pensine pour se retrouver dans un couloir sombre, avec deux petites filles qui courraient l’une derrière l’autre. Un Dumbledore plus jeune se trouvait devant eux, avec une dame âgée.

    « Voici la chambre de Tom, monsieur Drumbredore !  » Elle frappa à la porte, et le présenta au petit garçon qui se trouvait allongé sur un lit, les jambes tendues, tenant un livre dans les mains. La pièce était nue, avec une vieille armoire, un lit de fer et une petite table avec une chaise qui servait de bureau. Mrs Cole laissa Dumbledore jeune et Tom seuls. Bien sûr les trois amis, Harry, Hermione et Ron étaient là, ainsi que le Dumbledore de leur époque et assistaient au souvenir sans être vu.

    « Comment vas-tu, Tom ?  » demanda Dumbledore en lui tendant une main, que le garçonnet hésita à serrer, mais le fit quand même. Le sorcier s’installa sur une chaise aux côtés de Tom et se présenta :

    « Je suis le Professeur Dumbledore.

    - Professeur ? répéta le petit garçon sur un ton méfiant. C’est un peu comme docteur, non ? Qu’est-ce que vous êtes venu faire ici ? C’est elle qui vous a amené pour m’examiner ? demanda-t-il en montrant la porte du doigt.

    - Non, non ! répondit Dumbledore avec un sourire.

    - Je ne vous crois pas ! Elle veut qu’on m’examine, c’est ça ? Dites la vérité ! fit-il sur un ton impérieux. C’étaient des paroles qui avaient quelque chose de choquant, mais c’était clairement un ordre. Qui êtes-vous ? demanda-t-il après un silence pendant lequel Tom avait observé son visiteur d’un regard noir et les yeux écarquillés.

    - Je te l’ai dit. Je suis le professeur Dumbledore et je travaille dans une école qui s’appelle Poudlard. Je suis venu te proposer une place dans cette école, ta nouvelle école si tu acceptes de venir.

    Tom sauta de son lit et s’éloigna le plus possible de Dumbledore, il avait l’air furieux.

    - N’essayez pas de me raconter des histoires ! L’asile, c’est de là que vous venez, n’est-ce-pas ? Professeur… Oui, bien sûr – eh bien, je n’irais pas, compris ? C’est cette vieille pie qui devrait y être, à l’asile. Je n’ai jamais rien fait à la petite Amy Benson ou à Dennis Bishop, vous pouvez le leur demander, ils vous le confirmeront.

    - Je ne viens pas de l’asile, dit Dumbledore, je suis un enseignant, et si tu veux bien t’asseoir calmement, je te parlerai de Poudlard. Mais bien sûr, si tu préfères ne pas y aller, personne ne t’y forcera…

    - Ils n’ont qu’à essayer de m’y envoyer, ils verront bien, s’écria le jeune garçon d’un ton railleur.

    - Poudlard, reprit Dumbledore, est une école réservée à des élèves qui ont des dispositions particulières…

    - Je ne suis pas fou !

    - Je sais bien que tu n’es pas fou. Poudlard n’est pas une école pour les fous. C’est une école de magie. termina Dumbledore pendant qu’un silence s’installa. Tom observait le professeur pour discerner le mensonge dans ses yeux.

    - De magie ?

    - Exactement.

    - C’est… c’est de la magie ce que j’arrive à faire ?

    - Qu’est-ce que arrives à faire ?

    - Toutes sortes de choses, répondit Jedusor…. J’arrive à déplacer les objets sans les toucher. Les animaux font ce que je veux sans que j’aie besoin de les dresser. Je peux attirer des ennuis aux gens qui me déplaisent, leur faire du mal si j’en ai envie. Il retourna s’asseoir les jambes tremblotantes. Je savais que j’étais différent des autres. Je savais que j’étais exceptionnel. J’ai toujours su qu’il y avait quelque chose de spécial en moi.

    - Et bien, tu avais raison. Tu es un sorcier ! »

    Après cela, Dumbledore montra ses pouvoirs en faisant « bruler » son armoire pour que le jeune Tom y sorte une boite en carton qui contenait un tas d’objets qui ne lui appartenait pas. Puis ils discutèrent des formalités d’inscription, des fournitures à acheter sur le Chemin de Traverse et de son départ le 1er septembre. Dumbledore, après avoir donné la liste des achats de fourniture scolaire et son ticket de train, se leva et tendit à nouveau la main. En la serrant, le jeune garçon dit :

    « Je sais parler aux serpents. Je m’en suis aperçu quand nous sommes allées en excursion à la campagne. Ils viennent me voir et ils me murmurent des choses. C’est normal pour un sorcier ?

    - C’est inhabituel, mais ça s’est déjà vu. »

    Les deux mains de Tom et Dumbledore se séparèrent et le professeur avança vers la porte, il sortit de la pièce, et les trois amis et l’autre Dumbledore le suivirent, il dit au revoir à Tom et vit une petite fille passer dans le couloir, elle sourit au professeur et entra dans la chambre du jeune Jedusor dès que Dumbledore l’eut quitté.

     

    « Je pense que ça suffira. » dit le vieux sorcier aux trois amis qui se sentaient comme en état d’apesanteur, et atterrirent au milieu de la pièce. Ron s’assit, en essayant de reprendre son souffle. Harry avait dans la tête une multitude d’images et Hermione continua d’observer la pensine de son œil inquisiteur.

    « Waouh, il fait peur le petit tu-sais-qui ! commenta Ron en revenant à lui

    - Il y a cru assez vite quand vous lui avez annoncé qu’il était un sorcier ! fit Harry

    - Oui, il était tout disposé à accepter l’idée qu’il était « quelqu’un d’exceptionnel. » répondit le directeur.

    - C’était Nora, la petite fille que vous avez croisé dans le couloir et qui vous a souri avant d’entrer dans la chambre de Jedusor ? demanda Hermione.

    - Oui ! fit Dumbledore en s’asseyant à son bureau.

    - Pourquoi, vous nous avez montré tout ceci, professeur ? demanda Harry.

    - Nous devons connaître son passé, pour savoir ce vers quoi nous allons ! Et ainsi découvrir ses faiblesses... expliqua le directeur de Poudlard en se penchant au-dessus de son bureau.

    - Les pouvoirs de Jedusor étaient développés pour un garçon aussi jeune. fit Hermione. Elle aussi avait reçu ce genre de visite chez elle, peu de temps avant son entrée à Poudlard.

    - Oui ! Il avait découvert qu’il était capable de les contrôler dans une certaine mesure et avait commencé à en faire usage consciemment. Et il ne s’agissait pas des expériences typiques que les jeunes sorciers tentent un peu au hasard : il se servait de ses pouvoirs contre les autres, pour les effrayer, les punir, les soumettre à sa volonté… « Je peux leur faire du mal, si j’en ai envie… »

    - Et Nora, dans tout ça ? demanda Harry, inquiet pour la jeune fille.

    - Ah Nora ! Vous avez remarqué la réaction de Jedusor quand j’ai parlé de quelqu’un qui s’appelait également Tom ? Il a montré son mépris pour tout ce qui pouvait le lier aux autres, tout ce qui pouvait faire de lui quelqu’un d’ordinaire. Et bien Nora a toujours une place à part, sans doute parce qu’elle a su se faire respecter par Tom. Il voulait être diffèrent, indépendant, et il était déjà très secret, il se voyait comme ça dans le regard de la petite fille. Nora semble être la seule personne à être proche de lui. Mais il n’a confiance en personne et préfère agir seul. Certains mangemorts prétendent qu’ils ont sa confiance, qu’ils sont proches de lui, qu'ils sont les seuls à le comprendre. Ils se font des illusions !

    - Nora n’était pas son amie ? demanda Ron

    Dumbledore sourit et observa les trois amis, Ron était toujours assis sur sa chaise, Harry était lui aussi posé sur sa chaise et Hermione se trouvait debout derrière eux.

    -Nora, en ça était exceptionnelle, elle était amie avec tous ceux qui le souhaitait. Je ne pense pas que Ton l’ait souhaité, mais elle avait choisi d'être son amie. Je ne peux faire que des suppositions, mais en arrivant à l’orphelinat, elle a dû voir que Tom était diffèrent, comme elle, et s’est accroché à lui. Elle n’abandonne personne. La connaissant, elle devait parler de tout avec Tom, mais Jedusor, lui, ne lui a jamais rien dit. Et pourtant, elle sait garder les secrets. Mais j’ai peur que la jeune Nora ne représente aux yeux de Voldemort tout ce qu’il ne supporte pas, comme l’amour, l’amitié, la confiance, la famille. Car si Tom a été amoureux un jour, ou bien a eu un jour confiance en quelqu’un, ça a été Elanora Honey. » termina le professeur Dumbledore. Les trois amis quittèrent le bureau du directeur avec encore plus de questions que de réponses.