• Retour à Poudlard (4/4)

    Chapitre 11 : Retour à Poudlard (4/4)

    oops

     

    Elle se retrouva dans la pénombre d’un petit bosquet au sommet d’un petit village. Elle avait suivi Tom sans vraiment savoir pourquoi, sans doute avait-elle peur pour lui, et besoin de savoir ce qu’il faisait à cette heure-ci de la soirée. Nora était sûre que son ami avait compris son manège. Mais le voyant entrer dans cette petite maisonnette, elle avait craint pour lui, accélérant le pas, la jeune fille avait ouvert la porte en grand.

    -          Tommy !

    Il s’était retourné vivement et elle avait croisé son regard glacé, haineux, et avait évité de peu le stupefix qui venait de lui lancer :

    -          Nora ? Que fais-tu ici ?

    -          Je… Je t’ai suivi ! fit-elle timidement alors que l’homme dans la pièce glissait le long de son fauteuil, inconscient au milieu d’un tas d’immondices, et détruits divers. Qui est-ce ? osa-t-elle demander après un long silence angoissant.

    -          Morfin Gaunt ! Mon oncle ! répondit-il simplement en prenant la route vers le village de Little Langleton, qui se tenait juste en contrebas devant eux.

    La vallée était sombre, mais la ville était éclairée par de multiples points lumineux. Nora vérifia que l’homme était toujours vivant, et courut derrière Tom.

    -          Où vas-tu ? interrogea-t-elle, mais le jeune homme resta silencieux, marcha d’un pas décidé, et la jeune fille le suivit sans prononcer un mot de plus.

    Ils arrivèrent dans le village devant une grande maison, où plutôt un manoir. Tom jeta un sort pour ouvrir la porte et se glissa furtivement dans la bâtisse. Nora lui emboita le pas, elle aurait pu s’enfuir, aller chercher de l’aide, mais non, elle était restée auprès de Jedusor, parce qu’elle était amoureuse. Ils entrèrent dans une salle à manger, dans la pièce un couple était entrain de prendre leur repas, accompagné par un autre homme. C’était le portait craché de Tommy, mais en plus vieux.

    -          Oh mon Dieu ! fit Nora en comprenant qui ils étaient.

    C’était la famille de Tom, son père et sans doute ses grands-parents. Elle tourna la tête vers son ami, et vit son regard meurtrier, rancunier, remplis de haine et de vengeance. La petite sorcière posa sa main sur son cœur, en prenant peur de ce qu’il allait faire.

    -          Tommy ne fait pas ça ! Je t’en prie ! implora-t-elle en attrapant son bras qui tenait sa baguette, mais il repoussa sa main et jeta le premier Avada Kedavra sur la femme se qui mit fin à sa vie. Arrête, Arrête ! supplia-t-elle, mais le deuxième sortilège de mort, tua l’homme le plus âgé, et Tom jeta le sortilège Incarcerem sur son père qui se trouva maintenant attaché à sa chaise.

    -          Bonsoir, Père ! fit le jeune homme d’un ton froid, calme et si poli.

    Nora en frissonna avec des sueurs froides. Elle sentit les larmes coulaient le long de ses joues.

    -          Toi, tu es un…. Tu es comme elle…. Mes parents !

    -          Morts ! répondit-il d’un ton implacable. La petite sorcière pleurait à chaudes larmes, elles coulaient de façon abondante sur ses joues.

    -          Tu es…. ! Tu es comme ta mère, tu sais ce qu’elle m’a fait ?! Elle m’a empoisonné l’esprit. Relâche-moi ! Pitié ! implora-t-il…

    -          De la pitié pour toi ! fit Voldemort adolescent, en riant d’un rire glacial et sans joie. Non tu vas mourir, soit honoré que Voldemort mette fin à ta vie ! Avada Kedavra !

    -          Non ! cria Nora en tombant à genoux ! Tommy, Pourquoi ?

    Sans répondre, il entrainant la jeune fille vers la demeure des Gaunt, elle se débattait dans tous les sens. Elle voulait crier, mais Tom lui lança un sort de mutisme. Une fois de retour au cottage, elle le vit utilisé un forme de magie puissante qu’elle ne connaissait pas. Après s’être occupé de son oncle, la petite sorcière se mit à craindre pour elle, pour sa vie. Elle était debout contre un mur, et le jeune homme s’approchait d’elle, avec un petit sourire en coin. Il posa sa main sur sa joue et se pencha pour poser ses lèvres contre les siennes, un baiser furtif. Elle vit la baguette se levait vers elle, elle ferma les yeux, prête à mourir, Tom murmura contre ses lèvres « Oubliette ». Et ce fut le trou noir ! Après elle se souvenait avoir passé le reste de la nuit avec le jeune garçon, à se promener dans les parcs de Londres en riant joyeusement.

    Elle se réveilla dans un autre haut-le-cœur après avoir vomis une seconde fois. Mme Pomfresh lui donna un anti-nauséeux, fait à base de pamplemousse et de fruit sucré. Elle lui donna aussi une potion sans rêve et Nora termina la nuit sans rêve, ni cauchemar.

     

    Le lendemain matin, Nora se réveilla, tout ce qu’elle avait appris ou plutôt ce qu’elle se souvenait concernant Tom, la mettait au supplice. Un tel homme, père de son enfant, son frère, son ami, l’homme dont elle était amoureuse, était bien trop cruel, ambitieux et impitoyable. Il ne semblait avoir aucune considération pour autrui, même pour elle, et pourtant la petite sorcière l’aimait.

    -          Bonjour, Nora ! fit Dumbledore en entrant dans l’infirmerie

    -          Bonjour ! répondit-elle un peu perdue dans ses pensées.

    Un elfe lui apporta son petit déjeuner, et Nora se sentit inquiète pour la petite créature, qu’elle avait dû laisser au manoir Malefoy, la petite elfe nommait Wiskey.

    -          Je suis venu voir comment tu te portes ! fit Dumbledore dans un sourire, en s’installant sur une chaise non loin de son lit.

    -          Je vais bien, vraiment ! annonça-t-elle après sa bouchée de croisant.

    Mais elle essayait plus de se convaincre elle-même que le vieux directeur de l’école de sorcellerie. Ce dernier ne semblait pas dupe, mais se contenta d’observer la jeune fille par-dessus ses lunettes en demi-lune.

    -          Que va-t-il se passer maintenant ? interrogea la petite sorcière, une fois son petit déjeuner fini.

    -          Et bien, tu vas rester ici pour l’instant du moins pendant ta grossesse, ensuite tu pourras retourner au Square Grimmaud. Mme Weasley, tu te souviens d’elle ? demanda Dumbledore, Nora hocha la tête. Elle sera là pour t’aider, et Mme Pomfresh aussi, acheva le directeur.

    -          Et mon bébé ?

    -          Il restera avec toi, bien sûr !

    -          Vous n’essayerez pas de le séparer de moi !

    -          Allons bon, bien sûr que non ! Pourquoi cette question, Nora ? interrogea le directeur de Poudlard.

    -          Et bien, je ne sais pas trop, j’ai pensé que vous voudriez qu’il grandisse loin de tout ça ! fit-elle dans un geste montrant le décor. C’est vrai qu’il ne sera peut-être pas normal ! Oh professeur, cela m’inquiète tellement ! pleura-t-elle à grosses larmes, en plongeant son visage dans ses mains en tremblant.

    -          Comme je te l’ai dit, nous trouverons une solution, Nora !

    -          Merci, parvint-elle à exprimer au milieu de ses larmes

    -          Je ferais beaucoup pour toi, Nora !

    -          Pourquoi ? Après tout ce que j’ai fait, je vous ai empêché de détruire un horcruxe, et puis je lui en amenais un autre.

    -          Vraiment ! Comme je te l’ai dit, si je t’avais parlé de tout depuis le début, tu n’aurais sans doute pas agit ainsi. Et puis, tu ne t’en souviens pas encore mais tu m’as bien aidé.

    -          Quand ? Comment ? demanda la petite sorcière surprise.

    -          Il y a cinquante ans, tu es venue me voir un soir, tu avais une chose importante à me dire.

    -          Sur…. Ariana ?

    -          Oui ! fit Dumbledore en hochant la tête. Il pouffa doucement, et raconta l’histoire et Nora voyait la scène se déroulait ses yeux.

    -          Tu es entrée dans la pièce, tu es venue vers et tu m’as prit dans tes bras, et tu m’as dit…

    -          Je suis triste pour vous et votre sœur !

    -          Oui, c’est exactement ça, tu as même pleuré, tu sais que tu es une des rares à m’avoir parlé ainsi et surtout avoir pleuré pour ma sœur. Elle restait la plupart du temps cachée dans sa chambre, personne ne la connaissait vraiment. Et puis après, tu t’es écarté de moi, et tu m’as fait une leçon de morale.

    -          Moi ? A vous ? répondit-elle d’un ton surpris et intimidée. Désolée !

    -          Oh, ne le soit pas Nora ! Je crois que j’en avais besoin !

    -          Qu’est-ce que j’ai dit ?

    -          Tu as dit que j’étais un peu lâche de ne pas essayer d’arrêter le « peut-être » meurtrier de ma sœur. Tu m’as dit qu’elle avait donné sa vie pour me sauver, et je dois avouer que je n’avais pas vu les choses sous cet angle. Puis tu m’as demandé…

    -          Vous sentirez vous plus coupable, si Grindelwald vous dit que c’est vous qui avait tué votre sœur ? acheva Nora à sa place

    -          Oui, exactement ! Tes paroles ont mis du temps à être comprises et assimilées. Mais c’est surtout quand tu as disparu et qu’on a suspecté Grindelwald que je me suis décidé à agir.

    -          Je suis contente d’avoir pu vous aider !

    -          Alors, c’est à mon tour de le faire, Nora !

    -          Merci !