• Pertes et Desespoirs (4/6)

    Chapitre 12 : Pertes et Désespoirs (4/6)

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    Le soir venu, elle voulut parler au professeur Slughorn mais il s'était déjà couché, et Nora sourit d'un air triste. Alors la petite sorcière avait entrepris de se promenait dans le château quand elle croisa le professeur Trelawney. Là, elle se souvint de la mission de Yakley, de le faire sortir de Poudlard. La jeune fille ne savait pas quoi faire, sauver Trelawney et voir le mangemort mourir, ou ne rien faire et c'est Sybille que perdait la vie.

    - Professeur Trelawney !

    - Ah ! s'écria-t-elle en regardant Nora derrière ses lunettes grossissantes.

    - Pardon, je ne voulais pas vous faire peur. J'ai appris que vous étiez une voyante !

    - Oui ! Je suis encore professeur…. Même avec le canasson… Mais je vais peut-être trouver une autre école…

    - Non ! fit la petite sorcière un peu trop vivement… Désolée !

    Nora la regarda, elle avait des cheveux, un peu trop ébouriffée, elle était recouverte d'une quantité de châles, et portait un nombre incalculables de perles autour de son cou. La petite sorcière porta machinalement sa main sur le médaillon qu'elle portait, le cadeau de Tom lui avait fait quelques mois plutôt et qui venait de la caverne. Le professeur de divination reprit son chemin et la jeune fille la regarda partir sans rien dire sur le danger qu'elle pouvait en courir à sortir de château. Elle en parlerait avec Dumbledore la prochaine fois qu'elle le verrait.

    En parlant de Dumbledore, ce dernier était dans son bureau avec Harry, Ron et Hermione. Ensemble, ils étaient dans un souvenir du directeur plus jeune. Dumbledore était assis derrière son bureau quand on frappa à la porte, et il invita le visiteur à entrer. Voldemort entra dans pièce. Le séduisant Tom Jedusor avait disparut, mais il ne ressemblait pas encore à un serpent. Il avait les traits comme brouillés, brûlés. Le blanc de ses yeux était à présent infecté de sang, mais ses pupilles n'étaient pas encore deux fentes. Il portait une longue cape noire et son teint était aussi pâle que la neige.

    - Bonsoir, Tom, dit Dumbledore d'un ton placide. Assieds-toi donc.

    - Merci, répondit le futur mage noir en s'installant dans le fauteuil. J'ai entendu dire que vous étiez devenu directeur, un choix judicieux !

    - Je suis content que tu l'approuves, reprit Dumbledore avec un sourire. Puis-je t'offrir quelque chose à boire ?

    - Avec grand plaisir. Je viens de loin !

    Le directeur se leva, et sortit une coupe de vin à Voldemort, et s'en servit une à lui-même, il retourna s'asseoir derrière son bureau. Dumbledore plus vieux, Harry, Ron et Hermione étaient toujours là à observer les moindres faits et gestes de chacun.

    - Alors, Tom…. Que me vaut le plaisir de ta visite ?

    - On ne m'appelle plus Tom, dit-il dans une gorgée de vin. Désormais, on me connait sous le nom de …

    - Je sais sous quel nom, on te connaît. Mais à mes yeux, je le crains que tu resteras toujours Tom Jedusor. C'est l'une de ses habitudes agaçantes des anciens professeurs, ils n'oublient jamais tout à fait les années de jeunesse de leur élèves, fit Dumbledore en levant son verre, pour porter un toast à Voldemort mais ce dernier resta impassible.

    - Je suis surpris que vous soyez resté si longtemps ici. Je me suis souvent demandé pourquoi un sorcier tel que vous n'avait jamais eu envie de quitter l'école.

    - Pour un sorcier tel que moi, rien ne saurait être plus important que de transmettre d'anciens savoirs et d'aider de jeunes esprits à s'affiner. Si je me souviens bien, tu as toi-même ressenti à une certaine époque une attirance pour l'enseignement.

    - Je le ressens encore, assura Voldemort. Je me demandais simplement pourquoi, vous à qui le ministère demande si souvent conseil et à qui pour deux fois, je crois on a proposé le poste de Ministre.

    - Trois fois, au dernier comptage, rectifia Dumbledore. Mais je n'ai jamais séduit par une carrière ministérielle. Encore une chose que nous avons en commune, je crois !

    Voldemort inclina la tête, sans sourire, buvant une autre gorgée de vin. Alors que Dumbledore attendait que son invité reprenne la parole dans une expression bienveillante.

    - Me voici à nouveau, à une date plus tardive peut-être que ne l'avait prévu le professeur Dippet… mais je suis quand même revenu solliciter une fois encore ce que d'après lui, j'étais trop jeune pour obtenir au moment où je l'avais souhaité. Je voudrais vous demander la permission de retourner au château afin d'y enseigner. Vous devez savoir je pense que j'ai vu et fait beaucoup de choses depuis que j'ai quitté cet endroit. Je pourrais transmettre à vos élèves des connaissances, qu'aucun sorcier ne serait en mesure de leur apporter.

    - Je sais, dit-il à voix basse après un certain temps d'observation, sans aucun doute que tu as vu et fait beaucoup de choses, depuis que tu nous as quittés. Les rumeurs de tes exploits sont parvenus, jusqu'à ton ancienne école, Tom. Je serais navré si je devais croire ne serait-ce que la moitié d'entres elles.

    - La grandeur inspire l'envie, l'envie engendre le dépit, le dépit répand le mensonge, vous devez savoir cela, Dumbledore.

    - Tu appelles Grandeur, ce que tu as fait, n'est-ce-pas ? demanda Dumbledore avec délicatesse.

    - Certainement ! J'ai entrepris diverses expériences, j'ai repoussé les limites de la magie, plus loin peut-être que personne avant moi …

    - D'une certaine magie, corrigea le Directeur de Poudlard d'un ton très calme. D'une certaine magie, des autres formes de magies, tu restes…. Pardonne-moi… tristement ignorant… Nora aurait pu te les apprendre.

    - Nora ! répéta Voldemort en serrant le verre tellement fort que ses doigts en devinrent blancs, et son visage reflétait une certaine colère. Un silence pesant s'installa un moment, mais le mage noir parvint à maitriser sa colère. Rien de ce que j'ai vu, reprit-il, dans ce monde n'est jamais venu étayer votre affirmation selon laquelle l'amour est plus puissant que ma forme de magie, Dumbledore.

    - Tu n'es peut-être pas aller voir les bons endroits, suggéra Dumbledore.

    - Dans ce cas, quel meilleur endroit que Poudlard pour commencer mes nouvelles recherches ? Me laisseriez-vous revenir ? Permettrez-vous que je partage mon savoir avec vos élèves ? Je me mets, moi et mes talents à votre entière disposition. Je suis à vos ordres.

    - Et que vont devenir ceux qui sont sous tes ordres ? demanda Dumbledore e, haussant les sourcils. Que va-t-il arriver à ce qui se dont appeler – si l'on croit la rumeur – des Mangemorts ?

    - Mes amis, dit-il, seront très bien se passer de moi, j'en suis sûre.

    - Je suis content d'entendre que tu les considères comme des amis. J'avais l'impression qu'ils appartenaient davantage à la catégorie des Serviteurs.

    - Vous vous êtes trompés.

    - Donc si, j'allais à la tête du Sanglier, ce soir, je n'y trouverais pas certains d'entre eux – Nott, Rosier, Mulciber, Dolohov- réunis-là en attendant ton retour ? Des amis bien dévoués en tout cas, pour t'accompagner si loin un soir de neige, dans le seul but de te souhaiter bonne chance tandis que tu essayes de décrocher un poste de professeur.

    Voldemort accueillait mal le fait que Dumbledore sache autant de choses sur les personnes qui étaient venus avec lui ce soir, tout comme le nom que ses « amis » s'étaient donné.

    - Comme toujours vous êtes omniscient, Dumbledore, dit-il en se reprenant très vite.

    - Oh, non, simplement ami avec le barman du coin. Maintenant, Tom, parlons franchement. Pourquoi es-tu venu ce soir entouré de tes acolytes, pour demander un poste dont nous savons pertinemment tous les deux que tu ne veux pas.

    - Un poste dont je ne veux pas ? dit-il dans une expression de surprise glacée. Au contraire, Dumbledore, je souhaite ardemment l'obtenir.

    - Oui, tu veux revenir à Poudlard, ça oui, mais tu n'as pas plus envie d'enseigner aujourd'hui que lorsque tu avais dix-huit ans. Que cherches-tu, Tom ? Pourquoi ne pas formuler ta requête clairement pour une fois.

    - Si vous ne voulez pas me donner un travail…

    - Bien sûr que je ne le veux pas, coupa Dumbledore, et tu le savais depuis le début, pourtant tu es venu jusqu'ici faire cette demande, tu avais don un but.

    Voldemort posa violemment le verre vide sur la table, le pied était tout tordu, il se leva, les traits durcit par la fureur. Il ne ressemblait plus à Tom Jedusor.

    - C'est votre dernier mot ?

    - En effet, répondit-il en se levant à son tour.

    - Alors, nous n'avons plus rien à nous dire.

    - Non rien, admit Dumbledore avec une grande tristesse. Le temps n'est plus où je pouvais t'effrayer en mettant le feu à une armoire, et t'obligeait à réparer tes méfaits. Mais j'aimerais bien pouvoir recommencer… j'aimerais bien.

    L'entretien était terminé, Voldemort tourna les talons, la porte se refermait, il avait disparu. Harry, Ron, Hermione et Dumbledore plus vieux quittèrent le souvenir pour revenir dans le bureau du Directeur.

    - Pourquoi ? Pourquoi était-il revenu ? L'avez-vous jamais découvert ? demanda Harry.

    - J'ai quelques idées, rien d'autres.

    - Il a réagit avec une certaine colère quand vous avez mentionné, Nora ! dit Hermione… Son verre…

    - En effet, une colère qu'il a eu beaucoup de mal à maitrisé… Son verre s'en est tordu.

    - Pourquoi ? demanda le jeune élu.

    - Je pense, mais je ne peux que supposer que Voldemort ait des sentiments pour Nora. J'espère qu'il ne le comprendra pas, car quand il va découvrir que ce en quoi il ne veut pas croire, Amour, Amitié, Confiance, Famille, tout cela il le ressent pour Nora, il va la tuer, c'est comme ça, qu'il va résoudre le problème.

    - Ah bon ! commenta Harry, comme si on pouvait tuer la personne pour qui on ressentait de tels sentiments.

    - Oh ! fit Hermione tristement.

    Les trois amis se levèrent pour quitter le bureau du professeur, mais avant de franchir la porte, Harry se retourna pour poser une dernière question.

    - Voulait-il enseigner la défense contre les forces du mal ?

    - Oh ! C'était ce qu'il désirait, sans aucun doute. La suite de notre petite rencontre l'a prouvé. Nous n'avons jamais pu conserver un professeur de défense contre les forces du mal plus d'un an depuis que j'ai refusé le poste à Lord Voldemort.