• Père et Fils (1/3)

    Père et Fils (1/3)

     

     

    Le mois de janvier arriva à sa fin, quand Voldemort rentra chez lui. Il trouva Nora dans le salon, installée en buvant un thé chaud.

    • Tommy, fit-elle en se relevant.

    Le mage noir la regarda de haut en bas, son ventre grossissait de plus en plus, il aurait une autre fille.

    • Il me semble te l’avoir déjà dit de ne pas m’appeler comme ça ! dit-il d’un ton méchant.
    • Je sais, murmura-t-elle. Oh, dit-elle en posant sa main sur son ventre.

    Tom tendit la main, et frôla du bout des doigts le ventre de la jeune femme. Nora lui saisit sa main et la posa vraiment sur son ventre, en s’avançant vers lui. Elle leva le visage vers lui, et Voldemort écrasa ses lèves sur celles de la jeune femme.

    • Demain matin, j’amène Toma avec moi ! annonça Voldemort en s’éloignant d’elle.
    • Pourquoi ? demanda Nora surprise.
    • Je veux passer du temps avec mon fils, dit-il d’un ton autoritaire.

    Nora était bien conscience qu’elle n’avait pas vraiment choix, après tout Toma et Tom avaient le droit de passer du temps ensemble.

     

    Toma fut donc réveillé par sa mère, qui lui expliqua sur son père voulait le voir. Le jeune garçon s’habilla rapidement, avec un pantalon noir, et sa robe de sorcier. Il mangea en vitesse, puis attendit l’arrivée de son père dans le salon. Il était huit heures quand Voldemort arriva. Il trouva son fils prêt, habillé tenant un carnet entre ses bras.

    • Bonjour, Père ! fit le garçon.
    • Bonjour Fils, répondit Voldemort.
    • Attendez ! s’écria Nora. Je ne sais pas où vous allez, mais tu devrais prendre ton manteau, et il y a aussi de quoi manger si tu as faim, expliqua la jeune femme en donnant un sac sans fond à son fils.

    Toma mit la lanière autour de son épaule, et y glissa son carnet. Voldemort tendit la main vers son fils. Toma s’avança vers lui.

    • Merci, maman, dit le petit garçon.

    Le mage noir transplana avec son fils, Nora soupira, elle n’était pas inquiète qu’il arrive quelque chose à son fils. Tom avait toujours veillé sur elle, mais si quelqu’un touchait à ses enfants, il détruirait le monde.

     

    Voldemort et son fils arrivèrent dans une forêt en Albanie. Le mage noir avait amené son fils, là où il avait commencé à repousser les limites de la magie. C’est là qu’il avait créé son premier Horcruxe, juste après avoir quitté l’école. Il avait utilisé le journal intime que Nora lui avait offert. A ce moment-là, il était persuadé de l’avoir tué, mais la magie du temps l’avait sauvé. Voldemort marchait dans la forêt en silence, son fils le suivait sur ses petites jambes. Après tout, il n’avait que sept ans. Nora lui avait dit que son fils lui ressemblait beaucoup. Il avait effectivement l’impression de se revoir enfant. Toma marchait sans rien dire, il ne savait pas très bien où son père le conduisait, mais il voulait attendre que son père l’autorise à parler, surtout à poser des questions, parce qu’il avait des nombreuses questions. Le duo père-fils arrivèrent devant une cabane en ruine. Voldemort ouvrit la porte, et franchi le seuil et disparu.

     

    Le petit garçon fronça les sourcils, son père s’était tenu là quelques secondes auparavant. Toma pouvait voir l’intérieur de la maison en ruine, mais pas son père. Il prit une grande inspiration et entra à son tour.

    • Oh ! ne put s’empêcher de faire le petit garçon.

    Il se trouvait maintenant dans une plus grande demeure. Toma était dans une pièce à vivre assez vaste, avec plusieurs canapés, et une panière dans un coin. La salle avait aussi un bureau, où de nombreux parchemins étaient posés dessus. Une petite bibliothèque où s’entassait des livres. Toma leva les yeux pour voir un escalier en colimaçon, menant à une mezzanine. Le tout était très lumineux.

    • Comment ça marche ? demanda le petit garçon.
    • C’est-à-dire ? fit Voldemort
    • Et bien, nous étions dans la forêt !
    • Oui !
    • Après nous avons franchis la porte.
    • Oui !
    • Elle est magique. A quoi était-elle liée ? Pourquoi vous et moi pouvons être là et que personne d’autres ne peut entrer ?
    • Elle est liée à la magie du sang, expliqua Voldemort
    • Donc seul, vous, Rina, Ano et moi pouvons venir ici ?
    • C’est tout à fait ça, fils !

     

    Le mage noir avait créé cet endroit afin d’être sûre que personne ne puisse jamais venir ici, c’était son antre. La seule autre « personne » qui y soit venu était Nagini. Mais vu qu’il avait vu Nora visitait sa bibliothèque et son bureau au manoir. Elle aussi était inclue dans la magie du sang, sans doute parce qu’il avait pris son sang pour se faire un nouveau corps. Il était même particulièrement vigoureux. Est-ce parce que Nora était son âme-sœur ?

    Il y a quelques années, il avait utilisé une autre forme de magie, au manoir Malefoy pour « cacher » ces trois pièces. C’était celle de l’illusion d’optique. Ce sort « déplace » les lieux pour les rendre … imperceptible jusqu’à ce qu’on attire l’attention sur eux. C’est pourquoi il avait envoyé Nagini pour guider Nora jusqu’à lui. Elle avait alors été capable de voir le couloir, parce qu’elle savait qu’il existait.

     

    Voldemort s’avança vers un canapé, et y prit place. Toma s’assit en face de lui, afin de pouvoir discuter les yeux dans les yeux. Le père et le fils étaient silencieux, et s’observaient l’un l’autre, presque comme s’ils ne s’étaient jamais vus. La tension dans la pièce n’était pas nerveuse ou tendue, et encore moins hostile. Ils voulaient apprendre à se connaître. Toma fut tout de même le premier à détourner le regard, plus pour observer la pièce que par gêne ou peur de son père. Il le respectait, c’était son père.

    • Qu’est-ce qu’il y a dans ce carnet ? demanda alors Voldemort.
    • Mes idées ! répondit le jeune garçon
    • Sur quoi ?
    • Sur … pleins de choses.
    • Puis-je lire ? demanda le mage noir.

    Le petit garçon se leva de canapé, et lui tendit son carnet. Il avait déjà laissé Anora le lire. Elle avait donné son avis sur ses « idées ». Voldemort prit le carnet de son fils, et l’ouvrit à la première page.

    « Si vous lisez ceci sans autorisation, attendez-vous au pire ! »

    Le mage noir sourit, c’était très enfantin, il se dit qu’il pourrait montrer à son fils, comment mieux protéger ses « idées. » Et alors oui, les curieux pourraient en effet s’attendre au pire. Voldemort tourna la page suivante, et se mit à lire les pensées de son fils. Il en fut particulièrement surpris, et fier. Lui-même enfant avait toujours su qu’il était spécial, sans pouvoir dire qu’il était sorcier. Mais son fils était bien plus encore. Il y avait des commentaires sur sa visite au ministère. Il y avait des interrogations sur la gouvernance mondiale, sur le contrôle des moldus, sur la dictature, les techniques de propagande, sur le contrôle des foules.

     

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    • Où as-tu trouvé ces informations ? demanda Voldemort.
    • Il y avait des livres dans la maison, répondit Toma.

    Voldemort se demanda qui était son « père » et ses grands-parents pour posséder ce genre d’ouvrages dans leur maison. Mais si cela pouvait aider son fils tant mieux.

    • Père ! appela Toma.
    • Oui !
    • J’aimerais savoir ce que vous en pensez ?

    Voldemort porta un regard fier sur son fils. Il ferait sans doute un « guide » admirable pour le peuple. Il pouvait les dominer tous, c’était son fils après tout, et pas n’importe qui. Le mage noir pouvait voir qu’il avait déjà de la prestance. Cela étant l’étalage des idées sur le carnet était encore un peu brouillon, et il n’était pas certain que l’enfant ait compris tous les termes qu’il a pu lire et recopier.

    • Qu’est-ce qu’une dictature selon toi ? demanda Voldemort.
    • Quand une seule personne gouverne, dirige tous les autres. Il faut une personne assez sage pour faire avancer tout le monde dans la même direction.
    • Penses-tu être cette personne ?
    • Non… enfin pas encore, j’ai des choses à savoir, à comprendre. Mais je veux le devenir, je peux le devenir…. Si c’est ce que vous souhaitez, père.
    • Et si je ne le souhaite pas !
    • Alors, je ne le serais pas, toutefois, je pense que vous feriez une erreur, père, dit Toma prudemment.

    Voldemort fit un fin sourire à son fils, si n’importe qui lui avait parlé de cette façon, il l’aurait tué sur place. Mais Toma était son fils. Il voyait l’éducation de Nora à l’œuvre, il était poli et respectueux, et il y avait de l’audace dans le regard de son fils. Il était d’une intelligence brutale, et sans doute particulièrement dure.

    • Qu’est-ce que tu entends par déclencher une guerre ?
    • Pour unir la foule contre un ennemi commun !
    • Qui serait cet ennemi ?
    • J’ai pensé aux moldus.
    • Ils sont inférieurs à nous ! commenta Voldemort.
    • Ce n’est pas tant ça, le plus important, mais le fait qu’ils puissent être un danger pour tous.

    Voldemort se mit à rire devant les paroles de son fils. Toma se sentit vexé, et en colère, mais il ne dit rien et attendit que son père se calme pour approfondir son idée, si Voldemort le laissait continuer.

    • J’ai lu ça dans le livre que vous m’avez offert, père ! rétorqua le petit garçon.
    • Développe ton idée, ordonna Voldemort.
    • Et bien… si nous dévoilons notre existence aux moldus, leur réaction sera de nous combattre. Et quand le premier sorcier mourra de la main d’un moldu. Il suffira de leur déclarer la guerre. De dire que vous aviez raison, père, et le sorcier moyen vous suivra pour se protéger. Nous gagnerons mais nous pourrons alors place un contrôle sur les moldus, pour éviter que les horreurs de la guerre se répètent.
    • C’est le plan de Grindelwald.
    • C’est ce que j’ai cru comprendre.

    Voldemort se leva et fouilla dans sa bibliothèque, et revint avec un livre, il le tendit à son fils Toma qui le prit en main : Le manifeste de Grindelwald.

    • Je pense qu’il peut t’aider à comprendre la pensée de cet homme. Il parait qu’il y a aussi des idées de Dumbledore.
    • Qui était cet homme ? demanda Toma, son frère Abelforth n’a jamais voulu parler de lui.
    • C’était le directeur de Poudlard, professeur de métamorphose.
    • Il est mort, maintenant. Les morts ne font plus partis de l’avenir, commenta Toma.

    Le petit garçon se leva et s’installa à la table, en sortant la nourriture que sa mère lui avait donné. Il regarda son père qui était plongé dans son carnet. Il fronçait les sourcils ou souriait suivant ce qu’il était en train de lire. Toma s’avança vers l’évier de la maison pour laver ses mains, puis s’installa à la table, en face de son père.

    • Avez-vous faim, père ? demanda Toma.

    Voldemort leva la tête vers son fils. Il y avait des sandwichs sur la table avec des grands verres, et des morceaux de gâteau au chocolat. Le mage noir vint prendre place en face de son fils.

    • Bon appétit, père ! dit le garçonnet en mangeant son sandwich, et son gâteau en silence.

    Voldemort ne mangea qu’un morceau de gâteau, en apprenant que c’était sa petite fille qui l’avait fait. Ils passèrent le reste de la journée à discuter du monde magique, des sorciers, du pouvoir, du bien et du mal. Voldemort trouvait son fils, intelligent, perspicace, mais il y avait encore beaucoup de choses à apprendre. Vers la fin de la journée, Voldemort rendit son carnet à son fils, et ils transplanèrent tous les deux au manoir.

    • Pyrite viendra te donner des leçons, avant ton entrée à Poudlard ! informa-t-il à son fils.

    Il salua quand même ses deux filles en se demandant si elles allaient lui réserver autant de surprise que son fils. Il hocha la tête à Nora, puis il disparut.