• Nouvel an et Espace-temps (2/3)

    Nouvel an et Espace-temps (2/3)

     

     

    Le mois de janvier avait pointé son nez, et les élèves avaient repris le chemin de Poudlard. Miss Andrew entra dans la salle de cours du professeur MacDouglas pour observer son cours sur la menace moldue. Elle avait hâte de voir à quoi son cours pouvait ressembler. L’idée de commencer à « éduquer » les plus jeunes à cette menace était une bonne chose. Cette fois-ci, elle avait des troisièmes années dans sa salle de classe.

    • Bonjour ! dit le professeur à ses élèves.
    • Bonjour, répondirent quelques élèves.
    • Bien cela, fait quelques semaines que nous discutons des moldus. Je sais que certains ont de la famille parmi les moldus, donc c’est peut-être un avantage pour eux. Bref, je vais vous demander de décrire un moldu, expliqua la jeune femme.

    Le jeune professeur se retourna vers son tableau, et commença à écrire les consignes et les questions pour décrire un moldu afin de rédiger leur devoir.

    • Qu’est-ce qu’un moldu ? Décrivez une journée d’un moldu ? Que pensez-vous des moldus ? Vous avez donc l’heure pour écrire vingt centimètres sur un parchemin. Ce serait noté, prévint le professeur.

    Elle alla s’asseoir à son bureau. Miss Andrew s’avança vers elle et s’installa à ses côtés pour discuter.

    • Vous ne parlez pas de menaces dans votre cours ? fit remarquer la jeune femme.
    • C’est normal ! On commence par savoir ce qu’est un moldu, on ne parle que de menace bien plus tard, dit la professeure.
    • N’avez-vous pas peur que certains puissent les aimer ?
    • Aimer des moldus ! fit MacDouglas en la regardant surprise, comme si c’était possible.
    • Je me demande comment font les enfants de nés-moldus, pour vivre avec eux, dit Miss Andrew, les plaignant presque.
    • Nous avons deux possibilités, soit, on les abandonne dans ce monde de moldus, soit, on les accueille ici, et on les garde avec nous.
    • Donc couper tous contacts avec les moldus, proposa Miss Andrew.
    • Il y a aussi la possibilité d’établir la domination des sorciers sur les moldus, dit MacDouglas.
    • La doctrine Grindelwald ! précisa Miss Andrew.

    Les deux femmes se regardèrent, ils sembleraient qu’elles soient sur la même longueur d’ondes, concernant les moldus.

    • J’en parle plus tard, vers la cinquième année. Sur la quatrième année, je vois un peu l’histoire de la magie, la protection des sorciers par les moldus, et l’hystérie moldue. Plus tard dans l’année, ils étudient les lois magiques concernant les moldus.
    • La loi Rapaport ?
    • Exactement ! En cinquième année, donc on est sur la doctrine Grindelwald. Vous savez qu’il a écrit un manifeste.
    • Oui, dit Miss Andrew, mais il ne reste que très très peu d’exemplaires.
    • Puis en sixième année, et en septième année, on parle enfin de menaces et surtout de comment les moldus pourraient détruire notre monde, nos vis… Et le reste se fait presque tout seul.
    • Les sorciers peuvent alors choisir entre éradiquer les moldus ou les dominer, annonça Miss Andrew.
    • C’est un peu ça, dit le professeur.

    Elle se leva pour faire le tour de sa classe, et voir où en était ses élèves. Ils avaient tous la tête penchée sur leurs devoirs en silence.

     

    De son côté, le professeur Sandoz faisait face à une classe de première année, dans une classe un peu bruyante, puisqu’ils étaient en travaux manuels. Derrière le professeur, il y avait un tableau, sur lequel, il y avait écrit : La magie noire n’existe pas.

    Évidemment, c’était étrange pour un cours sur les « forces du mal », mais c’était justement ça le tour de forces. Car le plus grand tour que le Diable ait réalisé, c’était d’avoir fait croire qu’il n’existe pas. C’était la même chose avec la magie noire, plus on niait son existence, et plus elle sera présente, car les gens ne se rendront même pas compte qu’ils s’en servent chaque jour.

     

    Le programme du professeur était assez simple. La première année, ils étudiaient les maléfices en amenant les jeunes enfants à changer, les « maléfices » en « sorts » pouvant être utile chaque jour.  Puis après ils étudieraient les objets soient disant maléfiques, là aussi en insistant sur « l’utilité » de tels objets. Puis il t a les potions, les plantes, ils encouragent ses élèves à poser des questions, aux autres professeurs pour appuyer ses dires. Ensuite les créatures en troisième année, il met l’accent sur la persécution des créatures. Pourquoi un chat est « gentil » alors qu’un serpent est tout de suite « méchant ». C’était pareil avec certaines créatures. Il n’hésite pas d’ailleurs à s’appuyer sur le travail de Norbert Dragonneau.  En quatrième année, il part les sortilèges impardonnables, invitant ses élèves à trouver des situations où les sortilèges impardonnables, peuvent être justifié. Après tout un « simple » sort peut nuire à la vie de certaines personnes, alors qu’un « avadakedavra » peut sauver des vies. La cinquième année sert de « révisions » pour les BUSES.

     

    Dans les sixièmes et septièmes années, lorsque les élèves ont pris cette matière en option, il leur apprend à jeter des sorts « Feudeymon », « Impardonnables », « Inferis » … Avec leurs cinq années de découverte que la magie noire n’existe pas, ils auront moins de scrupules à jeter ses sorts, sauf qu’il faudra encore attendre deux ou trois ans pour que ce plan marche.

    • Professeur, vous dites que la magie noire n’existe pas, mais ce n’est pas possible, dit un élève.
    • Ah, bon, explique-moi ! dit Mr Sandoz avec calme,

    Il ne devait pas brusquer ses premières années, ils étaient l’avenir du monde magique Et puis, il avait des principes, et l’un d’eux et de ne pas maltraiter les enfants.

    • Et bien, le sortilège Doloris, on sait qu’il fait du mal.
    • Bien sûr, il conçu pour ça. Maintenant dis-moi, que crois-tu qu’il se passeraient si je te jette un « rictusempra » ? 
    • Je vais rire !
    • Tout à fait, et si personne ne l’arrête, au bout de combien de temps, aurais-tu des crampes aux côtes, ou la mâchoire bloquée, ou la respiration courte.
    • Je sais pas !
    • Très peu de temps. Donc un simple sort peut te faire autant de mal qu’un sort impardonnable. Et puis maintenant imagine qu’un sorcier menace ta famille, ou même qu’il ait déjà tué quelques-uns me voudrais-tu pas l’arrêter. Je connais de nombreux aurores qui se sont servis des sorts impardonnables pour arrêter des mangemorts, répondit Sandoz.
    • Ah bon ! fit le jeune garçon impressionné, bien que fronçant les sourcils.

    Mr Sandoz sourit, il avait semé des graines, maintenant il va falloir l’arroser chaque jour pour que ça pousse.

     

    Le cours se termina, et ce fut l’heure d’aller manger pour tout le monde. Paul rangea sa salle de classe et rejoignit la grande salle. Il prit place aux côtés de Neville. Il savait très bien qui était cet homme, qui ne connait pas Neville Londubat, un des sauveurs de Poudlard, l’un des alliés de Harry Potter, contre Lord Voldemort. Paul Sandoz n’était pas un mangemort, il ne portait pas la marque des ténèbres, il n’avait même jamais rencontré de mangemorts, afin qui s’était présenté comme tel. Mais il était d’accord avec certains points du combat des mangemorts pour changer le monde, pour rendre aux sorciers le monde. A vivre dans un coin caché, Paul avait l’impression que les moldus lui « volait » sa place dans le monde. Pourquoi devait-il vivre caché ? Pourquoi devaient-ils tous vivre cachés ?

    • Votre cours s’est-il bien passé ? demanda Paul à Neville.
    • Bien merci, et vous ?
    • Comme toujours, les enfants sont très intéressés.
    • Par la magie noire ?
    • Je n’enseigne pas la magie noire. Elle n’existe pas !
    • Ah bon ?
    • Nous pourrions aisément en débattre si vous le souhaitez ! proposa Paul, mais là j’ai vraiment faim, ajouta-t-il en souriant.

    Le professeur se servit avec le sourire, et se mit à manger en parlant avec les autres professeurs. Il remarqua que Miss Andrew et MacDouglas semblent plus proches. Il ne s’y attendait pas à celle-là.