• Le plan (1/4)

    Chapitre 17 : Le Plan (1/4)

     

    oops

     

    Nora entra précipitamment dans sa chambre et referma la porte derrière elle.

    -Whiskey !, s'écria-t-elle alarmée et inquiète pour la réussite de son plan. 

    Il fallait vraiment sauver Mr Weasley, Mr Ollivanders et Narcissa. Mais ce qui la dérangeait le plus, c'est que ce soit Tom qui le lui ait dit. Elle ne comprenait pas vraiment pourquoi. 

    - J'ai besoin de ton aide. Peux-tu m'aider à faire sortir quelqu'un de la maison ?

    - Je peux sortir ou entrer de la maison uniquement si Monsieur ou Madame Malefoy me l'ordonne, couina la petite elfe.

    - Et ils te l'ordonnent souvent ? questionna la petite sorcière en s'asseyant sur le lit. Tapotant la couette, elle invita Whiskey à en faire de même. Mais celle-ci se mit à secouer la tête dans tous les sens. 

    - Non, les elfes ont interdiction de sortir depuis que Dobby a trahit la famille. Whiskey ne doit pas parler de lui, fit-elle en se tirant très fort les oreilles vers le bas. 

    - Arrête ! ordonna sèchement la jeune fille, tombant à genoux devant la petite créature pour prendre les petites mains dans les siennes.

    - Dis-moi, qui est Dobby ?

    - Dobby est un ancien Elfe de maison de la famille Malefoy. Il est libre aujourd'hui.

    - Alors, il peut le faire ? Comment peut-on le faire venir ici ? Où est-i l?, s'impatienta Nora.

    - Whiskey ne sait pas Mlle Nora, répondit la petite elfe en retournant voir si les bébés allaient bien.

     

    Le plan de Nora s'annonçait plus difficile que prévu. Whiskey ne pouvait pas sortir de la maison et Dobby n'était pas au courant de son plan. Il fallait donc le prévenir. Mais comment ? Lui écrire ? Est-il possible d'écrire à un elfe de maison ? Il n'y avait pas de raison qu'elle ne puisse pas, mais les courriers étant surveillés, comment pouvait-elle faire?

    Elle souriait en regardant ses enfants dormir, espérant qu'une idée lumineuse vienne éclairer et égayer sa journée du lendemain. Après avoir mangé un petit encas et nourrit ses petits, elle se glissa dans son lit et s'endormît rapidement.

     

    Le lendemain matin, la jeune maman se leva après une bonne nuit sans cauchemars. Elle donna le sein à ses enfants et les voyaient prendre du poids au fil du temps. Dans quelques jours, elle reverrait à nouveau le magicomage. Elle n'était pas vraiment à l'aise avec cette idée. Elle n'aimait pas cet homme et son regard. Cependant, elle devait le faire pour ses bébés. Ces derniers étaient nourrit et changés. Elle l'avait fait trois fois dans la nuit mais elle se sentait heureuse et en pleine forme. 

    Elle quitta la chambre pour se rendre dans la salle à manger où l'attendait le petit déjeuner. Elle se servit des croissants accompagnés d'un bol de lait chaud au chocolat ; se remplissant l'estomac pour tenir jusqu'à midi. Nora venait de finir de manger quand Drago pénétra dans la pièce. Elle leva la tête et lui sourit, même si elle se sentait mal et coupable vis-à-vis de Narcissa. Mais elle ne pourrait pas l'appeler Maître. Elle l'avait dit une fois, My Lord, et ces deux petits mots lui avaient brisés le cœur.

    - Bonjour Drago, fit-elle d'une petite voix. Il semblait malade, d'un teint blanc et fatigué. Il se préparait à ôter la vie d'un être humain.

    - Drago, si je te disais qu'il y avait un moyen de sauver ta mère et de vous emmener loin de cet endroit, accepterais-tu de m'aider ? proposa la jeune fille en le regardant d'un air sérieux.

    Le jeune homme leva les yeux vers elle. Ils se fixèrent un moment.

    - Quel est ton plan ? demanda-t-il.

    - Allons dans le parc pour discuter. Yaxley a raison, les murs ont des oreilles ici, répondit-elle en se levant.

     

    Elle remonta dans sa chambre pour installer ses enfants dans leur poussette, et tous les quatre se rendirent dans le jardin pour se promener. Ils trouvèrent un banc où s'asseoir et Nora expliqua son plan au jeune Malefoy, ses deux anges dormant paisiblement.

    - ça peut marcher si Dumbledore est toujours là ? questionna Drago dans une attitude crispée.

    - Tu crois pouvoir garder tout cela secret ? demanda Nora dans un sourire triste.

    - Et toi ? rétorqua-t-il en souriant.

    - Oui, je le ferais, répondit Nora, les sourcils froncés mais le regard brillant de coquinerie.

    Elle ferait tout pour avoir la possibilité de sauver Arthur, Narcissa, Drago, Mr Ollivanders et donner un peu plus de temps à Dumbledore. Il fallait donc tenir le coup.

    Le reste de la promenade se fit dans une atmosphère plus détendue, de franche camaraderie. Lucius et Narcissa furent même surpris de voir leur fils revenir avec le sourire.

    - Drago ? appela sa mère étonnée mais plus heureuse et détendue elle aussi.

     

    Quelques jours plus tard, Narcissa réveilla la jeune fille pour lui annoncer que le médicomage était là. Nora lui sourit, tout de même un peu inquiète de ce qui allait suivre. Cet homme ne lui inspirait aucune confiance. Elle n'avait jamais vraiment ressenti cette sensation de danger, de ne pas être en sécurité. C'était quelque chose de nouveau pour la petite maman. 

    - Oui, je m'habille ! répondit la jeune fille en sortant du lit. 

    Elle ne portait qu'une légère chemise de nuit blanche

    - Oh, ne vous inquiétez pas ! coupa le médicomage en s'engouffrant dans la chambre.

    - Ca va aller, ajouta-t-il à l'intention de Cissy en lui fermant la porte au nez.

    La petite sorcière se retourna, face au sorcier qui avait toujours ce même regard. Elle ne savait pas quoi faire, ne pouvant quitter la pièce en laissant ses enfants seuls. Elle ne pouvait pas non plus s'habiller devant lui, ni retourner dans son lit, sans que cela ne ressemble à une invitation. Nora fit quelques pas, se plaçant près des berceaux des bébés. Elle ne pouvait guère faire autre chose.

    - Mes enfants vont-ils bien, Monsieur ? interrogea-t-elle d'une petite voix. Mon fils n'a pas pu avoir ses gouttes depuis quelques jours, est-ce grave ?

    - Nous allons voir ça, répondit-il en se penchant vers Toma.

    Il examina ses yeux avec un étrange instrument puis marmonna une formule magique. Les yeux de Toma s'élargirent et sa sœur poussa un petit cri au moment où le petit garçon sursauta. 

    - Votre fils devra sans doute porter des lunettes. En dehors de ça, tout va bien, annonça-t-il en se relevant.

    Nora poussa un soupir de soulagement, même si l'idée que son fils ne soit pas parfait allait peut-être contrarier Tom. La jeune maman s'inquiéta ensuite de savoir si sa fille se portait bien. Le médicomage se pencha alors vers son berceau et ausculta la petite fille. Quelques instants plus tard, il se releva, déclarant que la petite était en parfaite santé. Nora soupira une nouvelle fois. Elle angoissait vraiment de ne pas être une bonne mère pour eux.

     

    L'homme se dirigea vers la jeune fille qui se recula, apeurée. Il l'attrapa par la main et l'attira à lui.

    - Allez, à ton tour, je vais t’ausculter ! s'écria-t-il. Mais cette auscultation n'avait rien de médicale. 

    Il entraîna la petite sorcière et la poussa sur le lit, se couchant sur elle. Les mains emprisonnées dans celles du médicomage, elle commença à pleurer et voulut crier mais il plaqua sa bouche sur la sienne. Nora se mit à gigoter dans tous les sens, donnant des coups de pieds dans le vide. Son corps se révulsait et elle était prise de violent haut-le-cœur.

    - Laissez-moi tranquille, put-elle enfin dire.

    - Il faut que j'examine cette belle poitrine, rétorqua-t-il en tirant sur les vêtements de la jeune fille.

    Elle entendit un vilain craquement, signe que sa chemise de nuit venait de se déchirer. L'homme mit une main sur sa bouche, l'empêchant de crier, et pencha la tête vers sa poitrine. Elle sentit un pincement et, finalement, Nora choisit de fermer les yeux et d'essayer d'oublier ce qui était en train de se passer. 

    La main du médicomage descendit vers son ventre et les larmes de la petite sorcière redoublèrent. Au même moment, Anora commença à pleurer et Toma la suivit dans un concert de cris. Leur jeune maman ouvrit les yeux, inquiète de ce qui avait déclenché les pleurs de ses bouts de choux. Mais elle ne pouvait pas les atteindre. Elle tendit le bras vers eux dans un geste désespéré.

     

    Soudain, le médicomage fut projeté en arrière et atterrit avec force contre une armoire qui plia sous le choc. Nora se redressa et courut se réfugier dans les bras de Tom, soulagée de le voir. Il l'avait sauvée !

    Voldemort la repoussa, avançant d'un pas menaçant vers l'objet de sa fureur. La petite sorcière vit le corps du mage noir soumit à une vive tension, son visage exprimant la rage, une haine des plus profondes. Elle porta une main à sa bouche et agrippa le bras de Tom de l'autre.

    - Non ! Arrête, je ne veux pas que tu le tues. S'il te plait, supplia-t-elle.

    - Maître, fit le médicomage en se jetant à ses pieds, baisant le bas de sa robe de sorcier.

    - Endoloris, cria Voldemort.

    L'homme se mit à hurler de douleur sous l'effet du sortilège. 

    - Est-ce la première fois que tu touches à Nora ? demanda-t-il avec fureur.

    - Oui, murmura-t-elle bien que la question ne lui était pas destinée.

    Le mage noir leva le sort et fixa d'un air méprisant l'homme qui se prosternait à ses pieds. La petite sorcière ne voulait vraiment pas que Tom le tue.

    - S'il te plait, implora-t-elle une dernière fois en tirant sur le bras de Voldemort.

    - Avada Kedavra, dit-il dans un mouvement rageur.

     

    Nora regarda le médicomage. La vie avait quitté son corps. Elle fixait son regard vide. Le mage noir jeta un sort qui consuma le cadavre et, quelques coups de baguettes plus tard, la penderie était réparée.

    Si seulement ce qu'elle avait ressenti pouvait disparaître aussi facilement. Voldemort souleva la jeune fille et l'allongea sur le lit. Il se plaça au-dessus d'elle et elle croisa son regard rougeoyant.

    - Pardon, pardon, pardon d'être aussi faible, sanglota-t-elle en cachant son visage entre ses mains.

    - Ce n'est pas vraiment ce que tu dois dire, reprit le mage noir plus calmement.

    Nora ôta les mains de son visage, plongeant son regard dans le sien, surprise par cette réplique. Elle resta un moment, silencieuse, sentant le corps de Tom peser sur le sien. Ce qui était rassurant et... grisant.

    - Mer... Merci, finit-elle par répondre. 

    Elle le remerciait de lui avoir épargnée cette épreuve, de l'avoir sauvée mais sûrement pas d'avoir tué cet homme. Il se pencha vers elle et l'embrassa. Elle répondit à son baiser, encerclant son cou de ses bras. Elle était heureuse de le sentir contre elle. Le baiser de Voldemort se fit plus exigeant, elle sentait ses mains emprisonner son corps. Elle soupira d'aise, de plaisir. Elle se sentait rassurée et plus sereine.

     

    Toma se mit à pleurer et leur baiser cessa. La petite sorcière laissa retomber ses bras sur le lit et tourna la tête vers les berceaux.

    - Heureusement qu'ils ont criés, commenta-t-elle.

    - Ils ont dû sentir que tu étais en danger, fit remarquer le mage noir en se levant du lit.

    La jeune maman se releva à son tour. Elle s'approcha des berceaux, Tom derrière elle. Les petits s'étaient déjà rendormis.

    Voldemort semblait penser que ses enfants étaient plus intelligents que la moyenne. Nora l'espérait aussi mais de là à s'imaginer qu'ils puissent comprendre ce genre de chose, c'était quand même beaucoup. Et ce bien qu'elle n'ait pas d'explication à la crise de ses jumeaux qui s'était arrêtait une fois leur père présent dans la chambre. Elle entendit une porte claquer. Elle se retourna et vit que la pièce était vide. Elle soupira et s'habilla en vitesse.