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Le contrôle total (1/5)
Le contrôle total (1/5)
Ano était dans la salle au ministère où elle s’entrainait aux arts martiaux avec Sifu, Mr Wang. Elle y rencontrait souvent d’autres enfants pour apprendre les postures. Elle avait un peu de mal à comprendre comment cela pouvait l’aider avec la magie. Mais elle avait commencé cet apprentissage parce que son père le lui avait dit, mais elle avait fini par apprendre avec plaisir.
- Pourquoi les sorciers apprennent les arts martiaux ? demanda Ano
- Cela permet de développer l’esprit, le chi, et crois-moi lors de duel, ça peut-être un formidable atout, expliqua Wang.
- Qu’est-il prévu aujourd’hui, Sifu ?
- On va encore travailler avec les autres.
- Bien Sifu, dit Ano
Elle se leva pour commencer ses exercices et échauffements, là où il lui fallait plusieurs dizaines de minutes au début de son apprentissage, il lui fallait à peine dix minutes. Elle passa aux enchantements de prises. La petite fille de 9 ans, s’immobilisa en entendant la porte s’ouvrir. Elle observa les autres enfants saluer le professeur Wang, puis ôter leurs chaussures. Wang était toujours assise à boire son thé, qu’Ano lui avait préparé. Les enfants étaient du même âge, que la jeune fille et venaient souvent s’entrainer avec elle. Ano avait mis longtemps à pouvoir les vaincre, mais elle réussissait de mieux en mieux. Wang et elle s’étaient mis d’accord sur le fait de ne pas dévoiler son lien avec Voldemort. Ano avait accepté avec réticence, mais refusé de mentir, alors elle ne répondait jamais dès qu’on parlait de son père.
- Ton père est sans doute un moldu, c’est pour ça que tu n’en parles jamais, fit un garçon de onze ans qui allait faire son entrée à Poudlard, dans quelques mois, étant le plus âgé du groupe, alors il faisait son malin.
- Ne parle pas ce que tu ignores, dit Ano dans un ton acide, en fixant le gamin du regard.
Bien qu’il continuait de fanfaronner, il évitait de croiser son regard, et continuait de rire avec ses copains. La séance fut difficile pour Ano qui n’arrivait pas à se concentrer. Une fois finie, et en dehors de la salle, les garçons revinrent à la charge.
- C’est une sang-de-bourbe. Sang-de-bourbe ! firent les enfants en chœurs, alors qu’ils se trouvaient dans le couloir.
Anora essaya de rester calme, vraiment elle fit de son mieux pour ne pas se mettre en colère.
- Ta mère est une traitresse de son sang, et ton père un moldu.
- Silence ! dit Anora en faisant face à eux, c’était un groupe de garçon.
Elle serra les poings et une pierre vint cogner l’arrière de la tête de plus vieux. Elle observa les autres gamins, elle leur avait déjà parlé, mais peut-être que ce n’était pas assez pour qu’ils comprennent.
- Hé ! dit-il en se massant le crâne
Des centaines de messages qui circulaient au-dessus de leurs têtes se jetèrent sur les gamins, piquant par leurs bouts devenus durs dans leurs cous, sur leurs têtes. Ils se mirent à courir, et rejoignirent le hall. De nombreux sorciers les regardaient se débattre en criant… Pyrite lança un sort et tout cessa, Ano fronça les sourcils, elle n’aimait pas qu’on l’empêche de jouer.
- Ano ! dit son frère. J’ai senti ta colère, ça faisait longtemps. Qu’est-ce qui s’est passé ?
- Ils ont insulté nos parents. Traité papa de moldu, je m’en fiche, il est assez fort pour se défendre, mais dire que maman est une traitresse à son sang, ça n’est pas possible, expliqua la fillette à son frère.
- J’exige des explications et des excuses, fit un homme grand brun.
- Monsieur Bletchey, commença Pyrite, ce ne sont que des querelles d’enfants.
- Alors, je veux parler aux parents de cette gamine, exigea Bletchey.
- Que se passe-t-il ? demanda Wang en sortant de son dojo.
- Oncle William, dit Toma, il vaut mieux….
- Tu veux t’écraser devant eux, s’écria Ano.
Elle fixa son frère du regard, passablement en colère, peut-être déçue. Toma s’approcha de sa sœur, et lui prit la main, et se pencha pour lui murmurer :
- Il vaut mieux s’arrêter, parce que si Père vient… ça risque d’être compliqué, non ?
- Tu as raison… Maman, nous a bien élève. Nous ne jugeons pas les gens, nous ne les insultons pas …
- Pyrite qu’est-ce que ça veut dire ? Mon fils a été agressé par cette gamine, et vous allez laisser passer cela. Qui est le père de cette gamine ? Un moldu sans doute.
Ano se tourna vers son frère, qui secoua la tête. La petite fille hésita quand même, elle jeta un coup d’œil vers Pyrite, puis vers Wang. Elle pourrait appeler son père, mais elle monterait qu’elle aussi se refugierait derrière son père. Elle était plus forte que ça. Elle relâcha son collier, et reprit la main de son frère.
- S’il présente des excuses, pour avoir insulter ma mère, je lui en présenterais pour l’avoir attaqué, dit Ano d’une voix forte et posée en fixant le garçon qui l’avait attaqué.
Sa voix forte et haute fit cesser toutes les conversations. Pyrite se tourna vers elle. Il était impressionné, il passait du temps avec Toma, et il avait « oublié » ce qu’il n’était pas le seul enfant du mage noir, il avait quatre enfants, enfin cinq vu que la jeune Nora était à nouveau enceinte, d’une autre fille selon les dires de la jeune mère.
- Mon fils n’insulte pas les gens !
- Ah oui ! dit Anora.
Elle s’avança vers les autres enfants, et passa derrière eux, et vint souffler quelque chose dans leurs oreilles.
- Est-ce que vous pouvez répéter ce qu’il m’a dit ? demanda la petite fille.
- Il l’a traité de sang-de-bourbe, que sa mère était une traitresse à son sang. Désolée, nous l’avons dit aussi, fit l’un des enfants.
Anora fit un sourire en coin, et tendait la main que le jeune garçon saisit. Les autres enfants s’excusèrent à leurs tours, et leur serra aussi la main. Puis elle se tourna vers Bletchey, mais elle leva le regard vers le père. Lui qui se sentait supérieur il y a cinq minutes, se faisaient remettre à sa place par une fillette de dix ans, et se sentait maintenant sur la défensive.
- Vous avez raison, ce ne sont que des histoires d’enfants, dit Bletchey-père.
La fillette lui fit un drôle de sourire, puis le père se tourna vers son fils, il était tant de rentrer chez eux.
- Viens ! Fils ! dit-il en poussant son fils pour quitter les lieux.
- Tu es sûr de ton choix, pas d’excuse ! dit Ano.
Il lança un dernier regard vers elle, avant de transplaner avec son père. Anora haussa les épaules, puis se tourna vers son frère, avec le sourire. Elle avait gagné, et elle ne s’était même pas excusée, ni auprès de Bletchey-fils, ni des autres enfants. Pyrite s’approcha d’un des enfants du cours de Wang.
- Qu’est-ce qu’elle t’a dit ? demanda-t-il à l’enfant.
- Rien ! dit-il étrangement inquiet, en rejoignant sa mère qui venait d’arriver.
- Est-ce que nous pouvons discuter ? demanda Pyrite aux deux enfants.