• La résistance s'organise (3/4)

    Chapitre 5 – 27

    La résistance s'organise (3/4)

     

    Au sens du ministère, la jeune Tracy Davies, travaillait comme assistance au service « né-moldu ». Ce service venait de « naitre » au sein du ministère. Il était chargé de cataloguer tous les sorciers d’origine moldue, puis il devait déterminer l’utilité de ces sorciers, et du poste qu’il occupait. Madame Lanson et Tracey avaient commencé par cataloguer les sorciers travaillant à Ste Mangouste. Pour chaque service, elle devait déterminer le nombre de guérisseurs qu’il faut et « donner » ces postes importants à des sangs-purs, quitte à donner des postes à des gens qui ne travaillent pas forcément aussi bien que certains autres sorciers. Mais ils payaient aussi des formations pour certains. Les nés-moldus guérisseurs étaient alors rétrogradés et payer beaucoup moins.

     

    Tracey avait donc fait la liste du personnel de Ste Mangouste, elle savait qu’elle tenait entre ses mains l’avenir de nombreuses personnes. Elle aurait voulu aider, du moins pas faire ce genre de travailler. Elle se souvenait étrangement, encore des paroles de Nora, une jeune femme qu’elle n’avait pourtant pas connue très longtemps, elle disait que toute le monde avait de l’importance, et étaient libres et égaux. Mais voilà, elle ne pouvait rien faire, si elle ne faisait pas le travail comme il faut, c’est elle qui se retrouverait sur la sellette, et envoyer dieu sait où. Elle avait son père malade à s’occuper, et son petit frère était encore à Poudlard.

    • Passez-moi, cette liste ! fit Lanson, elle était la sous-directrice du département.

    Tracey lui tendit la liste un peu amère. Lanson lit arracha des mains, pour elle, c’était un honneur de servir la cause de sorciers de sang-pur de cette manière. Un acte de plaisir, autant qu’un acte de foi envers la communauté magique. Ils ne pouvaient être pollué plus longtemps par ces personnes qui leur volé leur magie, leur école, leur maison, leur argent.

    • Vous êtes sure ce Gomez, est indispensable ? Demanda Lanson à Tracey. Moi, je ne pense pas ! dit-elle en barrant son nom.

    Le jeune homme venait de prendre son travail aussi facilement que ça. Et il n’aurait pas, pas de prime de départ, pas de lot de consolation. Rien ! Demain, ce n’était la peine qui se présente à son travail de médicomage. Un homme brun que Tracey aimait beaucoup après que celui-ci l’ait aidé avec son père malade. Elle ne pouvait même pas sauver le travail de l’homme qu’elle aimait.

    • Excusez-moi ! Je vais aux toilettes ! fit la jeune Davies.
    • Dépêchez-vous ! Nous avons beaucoup de travail ! répondit Lanson en montrant d’un geste de la main le tas de parchemins venant de tous les lieux de la communauté magique.
    • Oui, madame ! Dit-elle avant de se réfugier, dans les toilettes pour pleurer son chagrin, son regret, son impuissance, sa solitude.

     

    Pyrite avait une place de choix, il était adjoint du ministre, cela lui permettait de pouvoir avoir un œil sur la situation, d’avoir une certaine autorité, de pouvoir, mais aussi la liberté de faire ce qu’il lui plait, sans avoir les responsabilités qui allaient avec le poste de pouvoirs. Il allait, venait, recevait ses ordres directement du mage noir, qu’il veillait à ce qu’ils soient exécutés à la lettre par les personnes concernées. Ce jour-là, il était convoqué au manoir Jedusor, il frappa et fit accueillit par un petit elfe de maison. Elle prit sa veste, et la rangea sur un porte-manteau. Soudain, un rire joyeux d’enfants se fit entendre. Deux petites filles et un jeune garçon se courraient après. Ils s’immobilisèrent tous les trois face à l’homme étrange, habillé en blanc, et qui portait des gants, digne d’un dandy.

    • Bonjour ! dit-il avec un sourire charmeur.
    • Bonjour ! firent les trois enfants.

    La plus petite semblait timide, et se cachait derrière sa grande sœur beaucoup plus farouche qui le regardait de haut en bas. Le jeune garçon s’avança et lui tendit la main pour le saluer.

    • Je me souviens de vous, vous étiez dans le pré ! dit le jeune garçon.
    • Oui ! fit Pyrite.

    La main de Toma et celle de Pyrite se rencontrèrent et se serrèrent brièvement, mais Toma remarqua et sentit qu’il manquait un morceau à son petit doigt.

    • Qu’est-ce qui vous est arrivé ? demanda-t-il d’un ton poli mais curieux et autoritaire.
    • Un chat m’a mangé le doigt ! répondit-il dans un sourire.
    • Menteur ! dit la fillette d’une voix claquante.

    Pyrite sursauta en reconnaissant le ton que Voldemort utilisait parfois pour parler à certains mangemorts. Une jeune femme arriva dans la pièce, il la reconnut, c’était Nora, la mère des enfants de Voldemort, donc la femme de ce dernier. Elle portait à nouveau la vie, vu son ventre légèrement arrondi. Il lui avait pris son sang dans la boutique de Barjow et Beurk pour … travailler à la construction d’un corps pour le mage noir.

    • Bonjour ! fit-elle d’une petite voix, et s’avança vers les enfants.

    Voldemort apparut à ce moment-là, Pyrite se mit à genoux, pour saluer son maitre. Ano, regardait son père comme la huitième merveille du monde, et souriait sans se soucier vraiment de Pyrite à genoux devant de son père. Elle posa enfin son visage sur Pyrite, et fit un sourire en coin, satisfaite de cette situation. Toma était calme, et observait son père, il voulait apprendre de lui, et Pyrite ne lui inspirait pas plus de sympathie ou d’arrogance. La petite Rina observait le mage noir à la dérobé, comme si elle ne savait pas si elle devait être contente de le voir ou pas. Le mage noir se mit à parler Fourchelang, les trois enfants levèrent la tête vers lui, les jumeaux lui répondirent et la petite Rina hocha la tête.

    • Tom ? appela la jeune maman.

    Nora voulait comprendre qu’il venait de leur dire, Voldemort se tourna vers elle, et la fusilla du regard.

    • Pyrite ! On monte ! dit-il en prenant la direction des escaliers.

     

    Le mage noir s’était installé un espace à lui dans les combles de la maison, après qu’elles étaient vidés de toutes traces de son père, et du reste de la famille Jedusor. Voldemort et Pyrite montèrent donc les marches en silence. Le mangemort avait rencontré pour la deuxième fois, les enfants de son maitre. Même si la première fois ne comptait pas vraiment. Il avait entendu de nombreuses rumeurs sur eux. On racontait qu’ils avaient une tête de monstre, de serpent comme leur père. D’autres disaient que leurs pouvoirs étaient si grands qu’ils pouvaient détruire un village entier. Mais tout ce que Pyrite avait vu, c’était des enfants espiègles, intelligents, de vrais Serpentards, ils parlaient le Fourchelang comme leur père.

    • Dis-moi ! Le ministère ? demanda Voldemort, d’un ton claquant comme celui de sa fille.
    • Sous contrôle, Maitre ! répondit le dandy.
    • Bien ! Parlons de la suite ! As-tu pris contact avec le ministère français ? demanda Voldemort.
    • Oui, maître !
    • Et ? fit le mage noir impatient et d’un ton tranchant.
    • Ils débattent de votre proposition.
    • Combien de temps ?
    • Cinq jours !
    • Bien ! fit Voldemort avant de transplaner.

    Pyrite descendit les escaliers, et fit le chemin dans le sens inverse, mais sans croiser personne, sauf l’elfe de maison qui lui rendit son manteau, en lui souhaiter une bonne journée.